Front Line Assembly
Echogenetic |
Label :
Dependent |
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Que Front Line Assembly soit encore actif en 2013, c'est une première bonne nouvelle. Que le groupe, toujours emmené par Bill Leeb, sorte de nouveaux albums plutôt que de capitaliser sur une flopée de compilations en est une seconde. Mais autant informer immédiatement les amoureux de leur EBM industrielle, Echogenetic a peu de chances de les séduire. En effet, Front Line Assembly a viré 100% Dubstep. Tout est dit, adieu les guitares.
Peut-être soucieux de relancer sa carrière en touchant un public plus jeune (et j'en ai personnellement plein le cul du jeunisme), on trouve sur cet album tous les ingrédients qui cartonnent aujourd'hui dans la nouvelle génération de teufers : du glitch à outrance, les voix robotisées puis les refrains en chant clair façon Linkin Park, des passages rappelant la collaboration Korn – Skrillex, des grosses basses et une ambiance générale de boîte de nuit branchée. Esthétiquement, il faut admettre que c'est très bien fait, les Canadiens étant des maîtres de la musique électronique, habitués aux grosses productions qui font exploser les masses. Sauf qu'aujourd'hui on est passé de la grosse production à la grosse commission et que la masse qu'ils atteignent n'a plus grand chose en commun avec le public d'origine. Il y a pour moi une forme de reniement et j'ai surtout du mal à concevoir qu'une formation avec une identité aussi forte, pionnière en la matière, puisse ainsi sauter dans le train en marche et foncer tête baissée dans un phénomène de mode qui aura probablement la même espérance de vie que la tecktonik.
Je parlais de l'esthétique irréprochable, cela ne suffit tout de même pas à faire un bon disque. Tous les morceaux se ressemblent, ils sont globalement lents, mous et froids (un peu comme la bite à Paul-Loup Sulitzer). Front Line Assembly utilise un panel de sonorités assez limité qu'il essaie d'assembler du mieux qu'il peut pour fabriquer sept morceaux beaucoup trop longs. Il ne manque pas grand chose à mon goût pour que j'adhère à cet album : plus de rage, moins de mièvrerie.
Peut-être soucieux de relancer sa carrière en touchant un public plus jeune (et j'en ai personnellement plein le cul du jeunisme), on trouve sur cet album tous les ingrédients qui cartonnent aujourd'hui dans la nouvelle génération de teufers : du glitch à outrance, les voix robotisées puis les refrains en chant clair façon Linkin Park, des passages rappelant la collaboration Korn – Skrillex, des grosses basses et une ambiance générale de boîte de nuit branchée. Esthétiquement, il faut admettre que c'est très bien fait, les Canadiens étant des maîtres de la musique électronique, habitués aux grosses productions qui font exploser les masses. Sauf qu'aujourd'hui on est passé de la grosse production à la grosse commission et que la masse qu'ils atteignent n'a plus grand chose en commun avec le public d'origine. Il y a pour moi une forme de reniement et j'ai surtout du mal à concevoir qu'une formation avec une identité aussi forte, pionnière en la matière, puisse ainsi sauter dans le train en marche et foncer tête baissée dans un phénomène de mode qui aura probablement la même espérance de vie que la tecktonik.
Je parlais de l'esthétique irréprochable, cela ne suffit tout de même pas à faire un bon disque. Tous les morceaux se ressemblent, ils sont globalement lents, mous et froids (un peu comme la bite à Paul-Loup Sulitzer). Front Line Assembly utilise un panel de sonorités assez limité qu'il essaie d'assembler du mieux qu'il peut pour fabriquer sept morceaux beaucoup trop longs. Il ne manque pas grand chose à mon goût pour que j'adhère à cet album : plus de rage, moins de mièvrerie.
Correct 12/20 | par Arno Vice |
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