Xasthur
Subliminal Genocide |
Label :
Hydra Head |
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En bon indé que vous êtes, fan de Phil Spector, Sonic Youth, MBV, j'en passe, vous pensiez peut-être avoir tout entendu question mur de son. Well, think again. Un homme peut encore vous stupéfier. Originaire des States et menant une rude concurrence à ses collègues norvégiens, Scott Conner alias Malefic alias Xasthur met en scène depuis de nombreuses années une science du son bluffante. Comme si les portes de l'Enfer avaient gelé. Dans votre salon.
Dans Xasthur, son one-man band, Malefic fait passer le black metal à la moulinette du lo-fi. C'est bête, mais il fallait y penser. Fort de sa trouvaille, le mystérieux metalleux peinturluré (ça fait partie de son charme) en profite pour balancer sur ses nombreux albums un mal-être -attention, euphémisme- qui paraît d'autant plus familier qu'il semble enregistré sur un magnéto 4 pistes. Cependant, réduire l'américain à sa technique d'enregistrement serait bien réducteur... Non, l'homme a bien d'autre talents en réserve, comme par exemple son sens du dramatique, un savoir-faire lui permettant de déployer des ambiances tantôt aussi éthérées qu'un bon vieux fantôme translucide, tantôt aussi pesantes que le boulet accroché à la cheville dudit revenant. Mais surtout... surtout ; ce hurlement. Lucifer seul sait à quel point j'abhorre les hurlement gutturaux qui abondent dans la scène metal -raison pour laquelle le black metal trouve grâce à mes yeux avec ses parties vocales souvent basses dans le mix, mais jamais je n'avais posé mes fragiles tympans sur un organe tel que celui de Malefic. Dur de ne pas rester interdit devant un tel cri, de ne pas s'emmêler dans son stock de métaphores sur le froid. Car si l'on peut décemment accoler un qualificatif à cette chose, c'est bien celui de "glacial". Tel un blizzard ininterrompu, Malefic hullule derrière son mur de guitares, avec une intensité propre à coller les chocottes à n'importe quel individu normalement constitué. L'étiquette "depressive black metal" a sûrement été inventée pour des gars comme ça. Et dans les conditions adéquates, c'est la plus délicieuse des purges.
Avec le présent Subliminal Genocide, Xasthur voit encore les choses en grand et se permet de faire paraître un autre double album. Soit plus d'une heure de longues pistes fantômatiques et de quoi s'enfoncer pour de bon six pieds sous terre. Si la perspective vous terrifie, contentez-vous d'écouter le démoniaque "The Prison of Mirrors", 12 minutes d'ouragan sonore résumant bien à lui seul le propos du skeud. Oui, un double album, c'est long. Oui, je ne parviens que très rarement à me l'enfiler de bout en bout, et c'est bien la seule véritable faiblesse de l'album. On sera en droit de lui préférer Nocturnal Poisoning, son premier essai, qui à défaut de concision (une tare fréquente du bonhomme) propose la quintessence de l'art de Xasthur, plus lo-fi encore que celui-ci.
Dans Xasthur, son one-man band, Malefic fait passer le black metal à la moulinette du lo-fi. C'est bête, mais il fallait y penser. Fort de sa trouvaille, le mystérieux metalleux peinturluré (ça fait partie de son charme) en profite pour balancer sur ses nombreux albums un mal-être -attention, euphémisme- qui paraît d'autant plus familier qu'il semble enregistré sur un magnéto 4 pistes. Cependant, réduire l'américain à sa technique d'enregistrement serait bien réducteur... Non, l'homme a bien d'autre talents en réserve, comme par exemple son sens du dramatique, un savoir-faire lui permettant de déployer des ambiances tantôt aussi éthérées qu'un bon vieux fantôme translucide, tantôt aussi pesantes que le boulet accroché à la cheville dudit revenant. Mais surtout... surtout ; ce hurlement. Lucifer seul sait à quel point j'abhorre les hurlement gutturaux qui abondent dans la scène metal -raison pour laquelle le black metal trouve grâce à mes yeux avec ses parties vocales souvent basses dans le mix, mais jamais je n'avais posé mes fragiles tympans sur un organe tel que celui de Malefic. Dur de ne pas rester interdit devant un tel cri, de ne pas s'emmêler dans son stock de métaphores sur le froid. Car si l'on peut décemment accoler un qualificatif à cette chose, c'est bien celui de "glacial". Tel un blizzard ininterrompu, Malefic hullule derrière son mur de guitares, avec une intensité propre à coller les chocottes à n'importe quel individu normalement constitué. L'étiquette "depressive black metal" a sûrement été inventée pour des gars comme ça. Et dans les conditions adéquates, c'est la plus délicieuse des purges.
Avec le présent Subliminal Genocide, Xasthur voit encore les choses en grand et se permet de faire paraître un autre double album. Soit plus d'une heure de longues pistes fantômatiques et de quoi s'enfoncer pour de bon six pieds sous terre. Si la perspective vous terrifie, contentez-vous d'écouter le démoniaque "The Prison of Mirrors", 12 minutes d'ouragan sonore résumant bien à lui seul le propos du skeud. Oui, un double album, c'est long. Oui, je ne parviens que très rarement à me l'enfiler de bout en bout, et c'est bien la seule véritable faiblesse de l'album. On sera en droit de lui préférer Nocturnal Poisoning, son premier essai, qui à défaut de concision (une tare fréquente du bonhomme) propose la quintessence de l'art de Xasthur, plus lo-fi encore que celui-ci.
Très bon 16/20 | par X_Wazoo |
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