Psyopus
Odd Senses |
Label :
Metal Blade |
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Que tous ceux qui ont été déçus par l'évolution de The Dillinger Escape Plan lèvent la main. Que tous ceux qui cherchent encore un groupe capable de les remplacer et qui n'ont rien contre le fait que des éléments de Brutal-Death se mélangent au math-core gardent la main levée. Psyopus est fait pour vous.
Véritable dinguerie hystérique, la formation propose un condensé de ce qui se fait de meilleur dans l'extrême sonore actuel. "Odd Senses" est en premier lieu hyper technique mais avec une approche résolument Death, façon Spawn Of Possession, plutôt que free-jazz-core ou je-ne-sais-quoi (bien que "X And Y" me fasse mentir). Cette promiscuité des styles est renforcée par certains vocaux très gutturaux ("The Burning Halo") même si ces derniers se situent à 90% dans un registre hurlé plus traditionnel.
Bien sûr, le shred y est roi, les plans de batterie sont inhumains et l'on ne compte plus les cassures et les contre-temps. Les titres sont tellement bourrés jusqu'à la gueule de riffs sauvages et de violence gratuite que l'on frôle à chaque instant l'indigestion et même si Psyopus essaie à l'occasion d'aérer son style par quelques samples ("Boogeyman") et un interlude ("Imogen's puzzle pt 3"), cela ne fait que rendre l'ensemble encore plus tordu voire absurde. C'est donc sans aucun temps mort que l'on est forcé d'ingurgiter cette galette qui se paie en plus le luxe de proposer des titres relativement longs pour le genre. Il est par conséquent très difficile de retenir ne serait-ce qu'un embryon de structures et je ne parle même pas de discerner une mélodie.
La fin de l'album est plus surprenante : "A Murder To Child" fait dans le shred manouche expérimental et les vingt minutes de bonus track sont assez chiantes en définitive. "Odd Senses" vaut donc surtout pour ses neuf premiers morceaux qui feraient presque oublier "Calculating Infinity" et imposent Psyopus comme une formation incontournable de la surenchère agressive. Plus qu'une leçon, une démonstration de force.
Véritable dinguerie hystérique, la formation propose un condensé de ce qui se fait de meilleur dans l'extrême sonore actuel. "Odd Senses" est en premier lieu hyper technique mais avec une approche résolument Death, façon Spawn Of Possession, plutôt que free-jazz-core ou je-ne-sais-quoi (bien que "X And Y" me fasse mentir). Cette promiscuité des styles est renforcée par certains vocaux très gutturaux ("The Burning Halo") même si ces derniers se situent à 90% dans un registre hurlé plus traditionnel.
Bien sûr, le shred y est roi, les plans de batterie sont inhumains et l'on ne compte plus les cassures et les contre-temps. Les titres sont tellement bourrés jusqu'à la gueule de riffs sauvages et de violence gratuite que l'on frôle à chaque instant l'indigestion et même si Psyopus essaie à l'occasion d'aérer son style par quelques samples ("Boogeyman") et un interlude ("Imogen's puzzle pt 3"), cela ne fait que rendre l'ensemble encore plus tordu voire absurde. C'est donc sans aucun temps mort que l'on est forcé d'ingurgiter cette galette qui se paie en plus le luxe de proposer des titres relativement longs pour le genre. Il est par conséquent très difficile de retenir ne serait-ce qu'un embryon de structures et je ne parle même pas de discerner une mélodie.
La fin de l'album est plus surprenante : "A Murder To Child" fait dans le shred manouche expérimental et les vingt minutes de bonus track sont assez chiantes en définitive. "Odd Senses" vaut donc surtout pour ses neuf premiers morceaux qui feraient presque oublier "Calculating Infinity" et imposent Psyopus comme une formation incontournable de la surenchère agressive. Plus qu'une leçon, une démonstration de force.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
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