Ratos De Poraõ
Just Another Crime In Massacreland |
Label :
Roadrunner |
||||
Comment rester objectif avec un disque des Ratos de Porão ? Ils existent depuis 1984, sont Brésiliens, transpirent l'intégrité, balancent un crossover rugueux, sont amis avec Sepultura, autant d'éléments qui pourraient inciter à la clémence.
Pourtant, si l'on replace Just Another Crime In Massacreland dans son contexte, on pourrait penser que le label Roadrunner a juste essayé de surfer sur la côte de sympathie du groupe. En effet, évolution oblige, le style des R.D.P. a subi quelques changements pas forcément très heureux. En 1994, il y avait Biohazard, Suicidal Tendencies, Downset, Cro-Mags, bref le hardcore-métal cartonnait un peu partout et, sans taxer le groupe d'opportunisme, force est de constater que dans ce registre, il est moins bon.
Les solos ne sont vraiment pas terribles, la faute à une technique approximative, les virages punk-rock américain manqués ("Breaking All The Rules") et le chanteur n'est vraiment pas à son aise dès qu'il s'agit d'insuffler un peu de mélodie dans ses crachats. Du coup, si R.D.P. est passé professionnel, il joue malheureusement à un niveau de deuxième division.
On appréciera bien sûr les rythmiques saccadées et l'aspect speed de certaines compositions ("Satanic Bullshit") ou encore la puissance des refrains ("C.R.A.C.K.) mais cela ne sauve pas un album plutôt quelconque ou les incursions tribales manquent de panache ("Video Macumba") même si les riffs thrashisant dépotent violemment.
Fort heureusement, le dernier tiers de l'album est bien meilleur, R.D.P accélérant enfin le tempo ("Quando Ci Vuole, Ci Vuole!", "Bad Trip", etc.) sur des morceaux plus courts et donc plus efficaces. C'est dans ce registre que les Brésiliens déploient toute leur énergie, la volonté de sonner "moderne" ne leur réussissant guère. Un disque moyen qui ressemble à une transition difficile.
Pourtant, si l'on replace Just Another Crime In Massacreland dans son contexte, on pourrait penser que le label Roadrunner a juste essayé de surfer sur la côte de sympathie du groupe. En effet, évolution oblige, le style des R.D.P. a subi quelques changements pas forcément très heureux. En 1994, il y avait Biohazard, Suicidal Tendencies, Downset, Cro-Mags, bref le hardcore-métal cartonnait un peu partout et, sans taxer le groupe d'opportunisme, force est de constater que dans ce registre, il est moins bon.
Les solos ne sont vraiment pas terribles, la faute à une technique approximative, les virages punk-rock américain manqués ("Breaking All The Rules") et le chanteur n'est vraiment pas à son aise dès qu'il s'agit d'insuffler un peu de mélodie dans ses crachats. Du coup, si R.D.P. est passé professionnel, il joue malheureusement à un niveau de deuxième division.
On appréciera bien sûr les rythmiques saccadées et l'aspect speed de certaines compositions ("Satanic Bullshit") ou encore la puissance des refrains ("C.R.A.C.K.) mais cela ne sauve pas un album plutôt quelconque ou les incursions tribales manquent de panache ("Video Macumba") même si les riffs thrashisant dépotent violemment.
Fort heureusement, le dernier tiers de l'album est bien meilleur, R.D.P accélérant enfin le tempo ("Quando Ci Vuole, Ci Vuole!", "Bad Trip", etc.) sur des morceaux plus courts et donc plus efficaces. C'est dans ce registre que les Brésiliens déploient toute leur énergie, la volonté de sonner "moderne" ne leur réussissant guère. Un disque moyen qui ressemble à une transition difficile.
Correct 12/20 | par Arno Vice |
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