Toadies

Parfois, au risque de perdre sa crédibilité en essayant vainement de faire quelque chose de nouveau, mieux vaut se contenter de faire simple et efficace, et ça Toadies l'a bien compris. Loin de révolutionner le genre, le combo, nous offre avec "Rubberneck" un rock garage noisy de très bonne facture, toujours empreint aux fortes émotions. Dès le premier titre, "Mexican Hairless", intro instrumentale qui chauffe les enceintes, on se rend vite compte que ce disque sent la sueur, ce qui est un atout majeur dans ce genre de musique ! "Mister Love" enchaîne assez vite, on a presque l'impression d'assister à un concert tellement tout semble cohérent. Les rythmiques sont déconcertantes de simplicité mais si bien trouvées. "Backslider" ne déroge pas à la règle. Et là, mention spéciale, au titre "Possum Kingdom", d'une tension extrême, qui éclate dans une classe mémorable. A peine remis, le chemin se poursuit, même si "Quitter" pourrait nous présager le contraire. La ligne de conduite reste la même, on crie... "Away", on chante... "I Come From The Water", on danse... Puis, là, d'un coup, on se laisse porter par ce chef d'oeuvre qu'est "Tyler". Mélange de "Where is my mind?" et "Diamond sea" (pour le balai de larsen... snif !). On ne peux pas mieux faire que de se taire pour écouter... On pleure, croyez moi. "Happy Face" nous rappelle doucement à l'ordre, la tête commence à se secouer toute seule quand "Velvet" prends le relais. C'est guttural, très mâle... ça fait du bien par où ça passe! Puis voici, qu'arrive par derrière, un petit "I Burn", tout mignon. Mais ne vous fiez pas aux apparences, le groupe a choisi de finir fort... On en redemande volontiers.
Certains diront que la recette semble la même depuis des années. Et alors? D'autres que c'est loin d'être compliqué. Et alors? Voire que c'est parfois pompeux. Et alors? Bah alors, Toadies c'est du tout bon et c'est juste ce qui compte, pour le reste laissons le soin aux musiciens frustrés de s'exprimer.