James Blackshaw
Love Is The Plan, The Plan Is Death |
Label :
Important |
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Ces dernières années, sur le label Young Gods fondé par le cerveau des Swans Michael Gira, l'ange de la guitare folk James Blackshaw avait emprunté des sentiers bien tortueux. S'enfonçant dans les méandres passionnants de la musique minimaliste et répétitive, intégrant Terry Riley comme Philip Glass dans ses schémas complexes à douze cordes, le guitariste se fait à l'image de la nouvelle génération folk. Une génération sûre de ses influences, usant du savoir-faire de leurs anciens maîtres-à-penser, une génération ayant soif de métissage, hybridant volontiers la brillance de ses jeux de guitares avec d'autres genres, montrant souvent avec brio que rien n'est inconciliable.
Et c'est profondément humain que nous revient Blackshaw de son périple au pays de la musique cérébral. Beaucoup de choses ont changé sur Love Is the Plan, the Plan Is Death. La guitare déjà, en premier lieu. Le britannique met au vestiaire sa douze-corde fétiche et nous sort une 6-cordes en nylon, type espagnol. Sous sa traditionnelle chemise à carreaux, Blackshaw doit transpirer ; jamais il n'avait composé une musique aussi chaleureuse ! Le nylon lui va bien, et lui donne des traits sympathiques, accessibles. Dès l'ouverture éponyme, Blackshaw sue. L'enregistrement laisse entendre ses respirations profondes et le son de ses doigts glissant sur le manche devient au fil des notes partie intégrante du morceau. Les mélodies respirent comme jamais, comme sur le final "The Snows Are Melted, the Snows Are Gone" qui laisse se déployer calmement une composition jumelle aux Gymnopédies de Satie, ou encore dans "And I Have Come Upon This Place By Lost Ways" sur laquelle le piano tranquille de Blackshaw entoure le chant orientalisant de Geneviève Beaulieu d'accords jazzy. L'ardeur espagnole imprègne l'ensemble du disque, donnant une couleur sensuelle à l'urgence passionnée de l'unique pièce solo de guitare "We Who Stole The Dream". L'ajout d'autres instruments, se faisant par petites touches discrètes, est toujours aussi subtil !
L'EP Holly, paru en 2011, nous avait déjà aiguillé ; le présent album confirme les interrogations : Blackshaw a encore évolué. Dans le bon sens ? Je vous laisse débattre là-dessus, mais toujours est-il que c'est cette fois-ci un virage à 180° que nous présente le britannique aux ongles longs. Un virage qui met un terme aux expérimentations entamées 5 ans auparavant sur le magnifique Cloud of Unknowing. Blackshaw est redescendu de son nuage vaporeux et a reposé les pieds sur terre, nous montrant avec six compositions profondément humaines qu'il est vain d'essayer de prédire où l'emmèneront ses errances musicales...
Et c'est profondément humain que nous revient Blackshaw de son périple au pays de la musique cérébral. Beaucoup de choses ont changé sur Love Is the Plan, the Plan Is Death. La guitare déjà, en premier lieu. Le britannique met au vestiaire sa douze-corde fétiche et nous sort une 6-cordes en nylon, type espagnol. Sous sa traditionnelle chemise à carreaux, Blackshaw doit transpirer ; jamais il n'avait composé une musique aussi chaleureuse ! Le nylon lui va bien, et lui donne des traits sympathiques, accessibles. Dès l'ouverture éponyme, Blackshaw sue. L'enregistrement laisse entendre ses respirations profondes et le son de ses doigts glissant sur le manche devient au fil des notes partie intégrante du morceau. Les mélodies respirent comme jamais, comme sur le final "The Snows Are Melted, the Snows Are Gone" qui laisse se déployer calmement une composition jumelle aux Gymnopédies de Satie, ou encore dans "And I Have Come Upon This Place By Lost Ways" sur laquelle le piano tranquille de Blackshaw entoure le chant orientalisant de Geneviève Beaulieu d'accords jazzy. L'ardeur espagnole imprègne l'ensemble du disque, donnant une couleur sensuelle à l'urgence passionnée de l'unique pièce solo de guitare "We Who Stole The Dream". L'ajout d'autres instruments, se faisant par petites touches discrètes, est toujours aussi subtil !
L'EP Holly, paru en 2011, nous avait déjà aiguillé ; le présent album confirme les interrogations : Blackshaw a encore évolué. Dans le bon sens ? Je vous laisse débattre là-dessus, mais toujours est-il que c'est cette fois-ci un virage à 180° que nous présente le britannique aux ongles longs. Un virage qui met un terme aux expérimentations entamées 5 ans auparavant sur le magnifique Cloud of Unknowing. Blackshaw est redescendu de son nuage vaporeux et a reposé les pieds sur terre, nous montrant avec six compositions profondément humaines qu'il est vain d'essayer de prédire où l'emmèneront ses errances musicales...
Parfait 17/20 | par X_Wazoo |
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