Paul Banks
Banks |
Label :
Matador |
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Paul Banks sort un album sous son propre nom, trois ans après un premier travail sous le pseudonyme de Julian Plenti. Explication de l'intéressé : "Julian Plenti était mon nom de scène avant Interpol, les chansons datent de cette époque. Quant à Interpol, je n'y suis que chanteur-guitariste ; le compositeur principal et donc le leader, c'est Daniel (Kessler)". Le changement de nom n'a donc de motif que personnel et non artistique, et ne concerne que l'artiste et non l'auditeur ; il ne faut donc pas imaginer entendre quelque chose de très différent de Julian Plenti, ni bien sûr d'Interpol."
Sauf que, alors que Julian Plenti Is... Skyscraper apportait un peu d'exotisme après un Our Love To Admire aride et peu efficace, ce Banks fait suite à l'album homonyme d'Interpol qui contient une bonne dose d'audace et zéro tube ; d'où une attente différente.
Banks, c'est Paul Banks qui fait du Interpol un peu comme Dave Gahan faisait du Depeche Mode en solo : c'est souvent bien imité (avec une mention spéciale pour le style très "fogarinien" des percussions) mais jamais égalé, parfois maladroit, et ça compte beaucoup sur la voix pour sécuriser le rendu de l'ensemble.
Beaucoup de titres semblent partir d'un plan de guitare sympa "à la Julian Plenti", s'y greffe une structure étrange 'à la Interpol version 2010', et c'est parti ! Au final, il se passe trop de choses en trop peu de temps, comme si Banks avait voulu créer des morceaux de rock progressif calibrés à 4 minutes. On n'a pas le temps de s'habituer à un passage agréable qu'arrive un break incongru ou... le début de la chanson suivante, voire la fin de l'album (le final ''Summertime Is Coming'' - par ailleurs le meilleur titre du disque - constitue le summum de la frustration). Quant à la voix, jamais vraiment tendue ni assez intimiste, elle donne l'impression d'un Paul Banks "confortablement installé le cul entre deux chaises".
Musicalement, ceux qui espèrent du Interpol ont le plus de chances d'être satisfaits avec ''Over My Shoulder'', ''Paid For That", "No Mistakes" ou "Summertime Is Coming" ; encore faut-il, en terme de style et de qualité, étalonner ces titres par rapport aux deux derniers albums du groupe, et non les deux premiers au niveau bien supérieur. Ceux qui espèrent du Julian Plenti préféreront les titres plus tournés vers l'acoustique, les cordes et les arpèges de guitare, tels "Arise, Awake", "I'll Sue You", ou encore "Lisbon", un instrumental dont le mérite (rare sur ce disque) est d'être court mais aussi intense et bien construit. Ceux qui ne savaient pas à quoi s'attendre et n'avaient que des craintes les verront confirmées par les plats et assez imbitables "The Base" et "Young Again", ainsi que par l'autre instrumental, "Another Chance".
Au final, que penser d'un tel disque ? Il n'est pas mauvais au point de le revendre, il ressemble plutôt à ces disques qu'on écoute deux ou trois fois (ce qu'il m'a fallu pour y comprendre quelque chose, plus deux ou trois autres pour lui trouver quelques qualités), puis qu'on range et qu'on ne ressort plus jamais.
Sauf que, alors que Julian Plenti Is... Skyscraper apportait un peu d'exotisme après un Our Love To Admire aride et peu efficace, ce Banks fait suite à l'album homonyme d'Interpol qui contient une bonne dose d'audace et zéro tube ; d'où une attente différente.
Banks, c'est Paul Banks qui fait du Interpol un peu comme Dave Gahan faisait du Depeche Mode en solo : c'est souvent bien imité (avec une mention spéciale pour le style très "fogarinien" des percussions) mais jamais égalé, parfois maladroit, et ça compte beaucoup sur la voix pour sécuriser le rendu de l'ensemble.
Beaucoup de titres semblent partir d'un plan de guitare sympa "à la Julian Plenti", s'y greffe une structure étrange 'à la Interpol version 2010', et c'est parti ! Au final, il se passe trop de choses en trop peu de temps, comme si Banks avait voulu créer des morceaux de rock progressif calibrés à 4 minutes. On n'a pas le temps de s'habituer à un passage agréable qu'arrive un break incongru ou... le début de la chanson suivante, voire la fin de l'album (le final ''Summertime Is Coming'' - par ailleurs le meilleur titre du disque - constitue le summum de la frustration). Quant à la voix, jamais vraiment tendue ni assez intimiste, elle donne l'impression d'un Paul Banks "confortablement installé le cul entre deux chaises".
Musicalement, ceux qui espèrent du Interpol ont le plus de chances d'être satisfaits avec ''Over My Shoulder'', ''Paid For That", "No Mistakes" ou "Summertime Is Coming" ; encore faut-il, en terme de style et de qualité, étalonner ces titres par rapport aux deux derniers albums du groupe, et non les deux premiers au niveau bien supérieur. Ceux qui espèrent du Julian Plenti préféreront les titres plus tournés vers l'acoustique, les cordes et les arpèges de guitare, tels "Arise, Awake", "I'll Sue You", ou encore "Lisbon", un instrumental dont le mérite (rare sur ce disque) est d'être court mais aussi intense et bien construit. Ceux qui ne savaient pas à quoi s'attendre et n'avaient que des craintes les verront confirmées par les plats et assez imbitables "The Base" et "Young Again", ainsi que par l'autre instrumental, "Another Chance".
Au final, que penser d'un tel disque ? Il n'est pas mauvais au point de le revendre, il ressemble plutôt à ces disques qu'on écoute deux ou trois fois (ce qu'il m'a fallu pour y comprendre quelque chose, plus deux ou trois autres pour lui trouver quelques qualités), puis qu'on range et qu'on ne ressort plus jamais.
Moyen 10/20 | par Slow pulse boy |
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