Linda Perhacs
Parallelograms |
Label :
Kapp |
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Une comète. Une apparition éphémère, voilà ce qu'est Linda Perhacs. Dentiste de profession, Perhacs un jour en 1970 fait la rencontre d'un compositeur de musique de films à qui elle donne une cassette de chansons qu'elle a enregistré à Hawaï, faisant ainsi naître une des légendes les plus intimes de la folk. Car le lendemain, Leonard Rosenman la rappelle et lui propose d'enregistrer tout un album. Un album, rien qu'un seul, et puis s'en va. Parallelograms sitôt bouclé, Linda disparaît de la surface de la Terre jusqu'en 2006 à l'occasion de la réédition CD de son premier et unique essai, après que la maison ait passé trois ans à la chercher. Un fantôme vous dis-je...
Parmi les artistes à la carrière écourtée, on trouve en vrac les losers commerciaux incapables de se permettre un deuxième échec (au hasard, Skip Spence), les trépanés du bulbe qui ont déjà cramés leurs neurones et qui n'ont pas pu sortir de leur asile pour poursuivre l'expérience (Syd Barrett), les perfectionnistes frustrés par des managers incompétents (les LA's de Lee Mavers), les grands timides n'ayant pas le force de retenter l'expérience du studio (Jackson C. Frank), et bien sûr les malchanceux tragiques, fauchés par la mort (Jeff Buckley, qui avait la vocalise trop emphatique pour être honnête). Très rare sont ceux qui, le plus simplement du monde, mettent tout leur talent en à peine 40 minutes de musique et puis s'en vont faire autre chose de leur vie. Vous l'aurez compris, Linda Perhacs est de ceux-là.
Et en 40 minutes, la mystérieuse chanteuse a condensé une sacré collection de chansons intemporelles. Folkeuse à l'esprit aussi ouvert que les grandes plaines américaines, Linda n'hésite pas à mettre de l'électronique dans ses arpèges et à démultiplier sa voix ("Chimacun Rain", exemplaire). Sur la chanson titre, c'est un véritable trip à la White Noise qui se met en place en plein milieu du morceau. Les percussions, également rares dans un album folk, aident à parfaire l'atmosphère psychédélique de l'album, qui se déplo ... av ... saxoph ... ja ...
[...]
Mais plus je parle de cet album, plus il semble m'échapper... Les mots se mélangent et se défont, les notes s'évaporent, comme si tenter de le décrire effritait son existence. Les esprits convoqués par Linda Perhacs sur Parallelograms menacent-ils de prendre la fuite, ou bien de fondre comme neige au soleil devant la plume prompt au décorticage du chroniqueur zélé...?
Peut-être devrais-je arrêter dès maintenant d'écrire, repartir avec mes gros sabots sous le bras, la queue entre les pattes et vous laisser découvrir le mythe discret de Linda Perhacs avec rien d'autre qu'un simple nom pour vous guider...
Parmi les artistes à la carrière écourtée, on trouve en vrac les losers commerciaux incapables de se permettre un deuxième échec (au hasard, Skip Spence), les trépanés du bulbe qui ont déjà cramés leurs neurones et qui n'ont pas pu sortir de leur asile pour poursuivre l'expérience (Syd Barrett), les perfectionnistes frustrés par des managers incompétents (les LA's de Lee Mavers), les grands timides n'ayant pas le force de retenter l'expérience du studio (Jackson C. Frank), et bien sûr les malchanceux tragiques, fauchés par la mort (Jeff Buckley, qui avait la vocalise trop emphatique pour être honnête). Très rare sont ceux qui, le plus simplement du monde, mettent tout leur talent en à peine 40 minutes de musique et puis s'en vont faire autre chose de leur vie. Vous l'aurez compris, Linda Perhacs est de ceux-là.
Et en 40 minutes, la mystérieuse chanteuse a condensé une sacré collection de chansons intemporelles. Folkeuse à l'esprit aussi ouvert que les grandes plaines américaines, Linda n'hésite pas à mettre de l'électronique dans ses arpèges et à démultiplier sa voix ("Chimacun Rain", exemplaire). Sur la chanson titre, c'est un véritable trip à la White Noise qui se met en place en plein milieu du morceau. Les percussions, également rares dans un album folk, aident à parfaire l'atmosphère psychédélique de l'album, qui se déplo ... av ... saxoph ... ja ...
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Mais plus je parle de cet album, plus il semble m'échapper... Les mots se mélangent et se défont, les notes s'évaporent, comme si tenter de le décrire effritait son existence. Les esprits convoqués par Linda Perhacs sur Parallelograms menacent-ils de prendre la fuite, ou bien de fondre comme neige au soleil devant la plume prompt au décorticage du chroniqueur zélé...?
Peut-être devrais-je arrêter dès maintenant d'écrire, repartir avec mes gros sabots sous le bras, la queue entre les pattes et vous laisser découvrir le mythe discret de Linda Perhacs avec rien d'autre qu'un simple nom pour vous guider...
Intemporel ! ! ! 20/20 | par X_Wazoo |
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