Hunters

Les Hunters, c'est un peu le groupe qu'on aurait pu monté au Lycée avé les poteaux. Un truc entre Ramones (parce qu'on ne sait pas jouer plus de 3 accords) et Sonic Youth (parce que même 3 accords on a du mal). Un truc punk et arty qui nous aurait permis d'exalter nos rêves de gloire rock'n'roll (pauvres fous étions nous) par ô suprême moment, une fête de la musique caniculaire devant foule curieuse et amusée (ou consternée, on n'a jamais vraiment su)...
Oui, les Hunters c'est ce groupe de Lycée un peu branque et fougueux comme du Brandao qui ferait exprès. Notre groupe de lycée du moins si on avait été doué... plutôt très. C'est du branleur par tout les pores certes, mais du talentueux tout de même. Un rock aux noisy turpitudes parfaitement encadrées, grondées, par des chansons elles plutôt carrées. En d'autres termes plus comparatifs, ça ressemble pas mal (et le duel voix homme-femme y contribue aussi) au Sonic Youth de "Teenage Riot", le Sonic Youth qui écrit des chansons. Chouïa moins lyrique. Les Hunters ont encore les pieds dans le punk et la déconne. Ce qui ne leur va pas plus mal.
Et bien sûr, devinez quoi, ces gens-là ne viennent pas d'Amazonie ou de Saint-Porchaire Charente-Maritime mais... (tambour roule! roule!)... de Brooklyn NYC. L'ADN est marqué. Mais les parents peuvent être fiers.