Spiritualized
Sweet Heart Sweet Light |
Label :
Double Six |
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On peut dire qu'on l'aura attendu ce nouvel album de Spiritualized ! Retardé de plusieurs semaines car le mastering ne convenait pas à Jason Pierce qui a retravaillé pratiquement toutes les parties de batterie pour finalement nous offrir ce Sweet Light Sweet Heart , quatre ans après son maladif Songs in A & E.
On a pris tant bien que mal notre mal en patience, s'écoutant quotidiennement le premier extrait "Hey Jane", pièce maitresse de l'album de presque neuf minutes, insufflant une énergie tellement reconnaissable, morceau héroïque en deux parties distinctes (ils ne se sont d'ailleurs pas trompé en le séparant en deux pour le faire tenir sur un 7"). De grandes attentes donc, que l'artwork énigmatique n'a pas calmé. Au contraire. Alors vite, profitons d'une heure en compagnie de Spiritualized, heure qu'on devine intense..
"Hey Jane" n'est pas vraiment représentatif de l'album, surtout au regard de la transition abrupte entre ledit morceau & "Little Girl", ballade pop toute en cordes et en choeurs, des environnements alambiqués, des orgues d'outre tombe et la voix presque en souffrance de Pierce nous emprisonne durant tout l'album, allant presque flirter avec une ambiance sud africaine (toute relative, rassurez vous, sur "Get what you Deserve"), "Too Late", typiquement référencé 60's, confessions d'un homme blessé. Les pédales d'effets, le psychédélisme narcotique d'un Velvet n'est jamais loin quand on parle de Jason Pierce, "Headin' For The Top Now", sublime pièce de plus de huit minutes, pour encore une fois faire retomber l'énergie avec un aplomb ahurissant, proposant un "Freedom" presque acoustique, presque fédérateur, véritable enchainement magique.
Il sait y faire ce type. Le seul capable de faire rimer drone avec choeur gospel, de passer d'une implorante mélopée tout en arrangements digne de Phil Spector à une expérimentation (toujours maitrisée) avec sa guitare, il a la bonne idée de ne pas tenter un nouveau Ladies & Gentlemen, We're Floating In Space, chef d'oeuvre indépassable qui pourrait agir comme une épée de Damoclès au dessus de ses frêles épaules. Mais non, Spiritualized nous donne là un album de pop beaucoup moins obscur et inaccessible que ces précédents (toutes proportions gardées encore une fois, la moitié des titres dépassant les six minutes). Pas une révélation, une confirmation non plus, plutôt une longue lettre manuscrite reçue d'un ami cher & éloigné...
On a pris tant bien que mal notre mal en patience, s'écoutant quotidiennement le premier extrait "Hey Jane", pièce maitresse de l'album de presque neuf minutes, insufflant une énergie tellement reconnaissable, morceau héroïque en deux parties distinctes (ils ne se sont d'ailleurs pas trompé en le séparant en deux pour le faire tenir sur un 7"). De grandes attentes donc, que l'artwork énigmatique n'a pas calmé. Au contraire. Alors vite, profitons d'une heure en compagnie de Spiritualized, heure qu'on devine intense..
"Hey Jane" n'est pas vraiment représentatif de l'album, surtout au regard de la transition abrupte entre ledit morceau & "Little Girl", ballade pop toute en cordes et en choeurs, des environnements alambiqués, des orgues d'outre tombe et la voix presque en souffrance de Pierce nous emprisonne durant tout l'album, allant presque flirter avec une ambiance sud africaine (toute relative, rassurez vous, sur "Get what you Deserve"), "Too Late", typiquement référencé 60's, confessions d'un homme blessé. Les pédales d'effets, le psychédélisme narcotique d'un Velvet n'est jamais loin quand on parle de Jason Pierce, "Headin' For The Top Now", sublime pièce de plus de huit minutes, pour encore une fois faire retomber l'énergie avec un aplomb ahurissant, proposant un "Freedom" presque acoustique, presque fédérateur, véritable enchainement magique.
Il sait y faire ce type. Le seul capable de faire rimer drone avec choeur gospel, de passer d'une implorante mélopée tout en arrangements digne de Phil Spector à une expérimentation (toujours maitrisée) avec sa guitare, il a la bonne idée de ne pas tenter un nouveau Ladies & Gentlemen, We're Floating In Space, chef d'oeuvre indépassable qui pourrait agir comme une épée de Damoclès au dessus de ses frêles épaules. Mais non, Spiritualized nous donne là un album de pop beaucoup moins obscur et inaccessible que ces précédents (toutes proportions gardées encore une fois, la moitié des titres dépassant les six minutes). Pas une révélation, une confirmation non plus, plutôt une longue lettre manuscrite reçue d'un ami cher & éloigné...
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
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