Victims

Qu'est-ce qui est à la fois rock, punk, crust, hardcore et méchamment groovy ? Qui fait actuellement chier Green Day et consorts dans leurs frocs ? Déjà, c'est sûrement pas un des groupes auxquels vous êtes en train de penser.
Vingt-trois titres en à peine plus de minutes, c'est ça la classe. Marre des groupes pompeux ? De toute cette merde postcore qui se regarde le nombril en étirant à l'infini une note rachitique ? Alors il n'y a pas d'autres choix que de se procurer ce Neverendinglasting, et ce pour la simple raison qu'il est essentiel de renouer avec les basiques. Ici, nul besoin de savoir résoudre des algorithmes complexes pour comprendre le contenu, on ne se prend pas la tête avec de la polyrythmie matheuse. Du bastonnage binaire en continu, voilà tout. Oh bien sûr Victims ne s'adresse pas aux esthètes, ce groupe ne sera sans doute jamais à Rock En Seine ou aux Solidays mais c'est justement pour cela qu'il faut le supporter. Pour l'intégrité de sa démarche, pour son absence de compromis, pour ne pas chercher à émouvoir les foules avec les sentiments faciles du pathos ou de l'indignation populaire.
Neverendinglasting est l'expression épurée d'une formation racée, au tempérament de fouteur de merde.