Zomby
Dedication |
Label :
4AD |
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Deuxième album pour le londonien Zomby, qui donne une suite attendue à Where Were You In '92 ? sorti en 2008 chez Werkdiscs (le label d'Actress), et à un petit cortège de singles déchargés en partie sous le toit de Ramp Recordings, mais surtout au sein de l'institution Hyperdub, le fameux label de Kode9, qui a catapulté un certain Burial et ses apôtres dubstep au grand jour. C'est avec une certaine surprise qu'on constate que c'est désormais 4AD qui se charge d'écouler la discographie de l'énigmatique et difficile arrangeur anglais. Une façon d'intensifier l'idée qu'Hyperdub ne propose plus rien de bon depuis une paire d'années et qu'il vaut mieux tourner la page ? C'est pas impossible.
Ce qui est manifeste, c'est que Zomby - qui compte Thom Yorke parmi ses fans - demeure insaisissable et inclassable, mais certainement pas incompris. Habitué à tituber entre 8-bit et dubstep, l'ami Zomby ne déroge pas à la règle avec Dedication, mais accomplit une avancée intéressante en ruminant d'une manière narcotique et gracieuse. C'est sans doute son registre le plus fin et le plus brumeux à ce jour qu'il dépose ici. Il prend soin avec une certaine inquiétude de nous déverser au fond des oreilles une aquosité froide et douloureuse, mais aux effets à venir plus que jubilatoires, tout en couleurs.
Avec ses 16 piqûres, courtes mais mordantes et éclatantes, Zomby nous nourrit d'une bactérie affectueuse et fascinante. Non, en 2011, Zomby n'a pas intitulé la première couche de son nouveau-né "Witch Hunt" en guise de témoignage à la witch house qui hante les blogs depuis 2010. Il s'agit juste d'un clin d'oeil destiné à signaler qu'il a déjà pris dix tours d'avance, en toute décontraction... et qu'il n'a certainement pas fini de rafler décorations et médailles, lui qui n'aime personne, et ne s'inquiète probablement guère de l'actualité dubstep - une scène à laquelle il ne s'identifie pas -. Parce que c'est sûr, Zomby a probablement volontairement raccourci la majorité de ses titres (mis à part le sublime "Natalia's Song"), tant il déborde d'idées subtiles. Et si ça va en frustrer vraisemblablement plus d'un, Zomby s'en torche, lui qui assume pleinement sa réputation d'enfant capricieux, malade et hautain. Dedication ne détériore donc pas la renommée des productions de ce Monsieur qui se confirme définitivement comme LE grand talent de sa génération: un objet sonore véritablement exaltant et toujours très, très prometteur.
Ce qui est manifeste, c'est que Zomby - qui compte Thom Yorke parmi ses fans - demeure insaisissable et inclassable, mais certainement pas incompris. Habitué à tituber entre 8-bit et dubstep, l'ami Zomby ne déroge pas à la règle avec Dedication, mais accomplit une avancée intéressante en ruminant d'une manière narcotique et gracieuse. C'est sans doute son registre le plus fin et le plus brumeux à ce jour qu'il dépose ici. Il prend soin avec une certaine inquiétude de nous déverser au fond des oreilles une aquosité froide et douloureuse, mais aux effets à venir plus que jubilatoires, tout en couleurs.
Avec ses 16 piqûres, courtes mais mordantes et éclatantes, Zomby nous nourrit d'une bactérie affectueuse et fascinante. Non, en 2011, Zomby n'a pas intitulé la première couche de son nouveau-né "Witch Hunt" en guise de témoignage à la witch house qui hante les blogs depuis 2010. Il s'agit juste d'un clin d'oeil destiné à signaler qu'il a déjà pris dix tours d'avance, en toute décontraction... et qu'il n'a certainement pas fini de rafler décorations et médailles, lui qui n'aime personne, et ne s'inquiète probablement guère de l'actualité dubstep - une scène à laquelle il ne s'identifie pas -. Parce que c'est sûr, Zomby a probablement volontairement raccourci la majorité de ses titres (mis à part le sublime "Natalia's Song"), tant il déborde d'idées subtiles. Et si ça va en frustrer vraisemblablement plus d'un, Zomby s'en torche, lui qui assume pleinement sa réputation d'enfant capricieux, malade et hautain. Dedication ne détériore donc pas la renommée des productions de ce Monsieur qui se confirme définitivement comme LE grand talent de sa génération: un objet sonore véritablement exaltant et toujours très, très prometteur.
Parfait 17/20 | par X_Cosmonaut |
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