Dirty Beaches
Badlands |
Label :
Zoo |
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Attention : la note choisie ne représente absolument pas un jugement de valeur sur la qualité intrinsèque de l'album. Lisez la critique avant de cracher dessus. C'est le mot qui importe.
Ce disque n'était pas pour moi. Je l'ai su dès la première écoute. Volontairement mal produit pour nous faire penser que l'album a été réalisé dans une chaufferie un peu crade, dans laquelle pourrait facilement roder Freddy Krueger (Oui, vous savez ? La chaufferie où le boogeyman au grand chapeau rode et attire les enfants, au sein de leur rêve). Une production dégoutante qui va totalement à l'encontre de tout ce que j'apprécie généralement dans la musique. Sous couvert de vouloir se la jouer lo-fi, il nous pourrit la production ? Il va pouvoir se gratter très longtemps avant que je ne m'efforce de relancer le disque ... Ce Badlands par ce natif de Taiwan connu sous le nom de Dirty Beaches.
Puis je tombe dessus à diverses reprises, en naviguant par-ci par-là. D'un naturel curieux, j'essaie de comprendre un peu les motivations de l'artiste. Que peut-il chercher dans ce lo-fi forcé, cette posture qui m'hérisse le poil ? Les explications sont très simples. Dirty Beaches cherche à composer des bandes-sons, l'influence du cinéma étant très présentes dans ses diverses interviews. J'ai donc écouté l'album d'une mauvaise manière.
Ceci n'est pas un album qui s'écoute. Ceci est un album qui nous narre, qui nous berce, un album qui se vit. Ce préalable étant posé, il faut avouer que le travail de Dirty Beaches est particulièrement ... crispant. Mais non plus pour des raisons essentiellement d'ordre éthique, le choix du lo-fi étant pertinent. Ici, les crispations proviennent du fait que ce disque est impossible à appréhender de façon qualitative. Personne de sensé ne dira que ce disque est un chef d'oeuvre musical après l'avoir écouté. Personne de sensé ne dira que ce disque est une aberration une fois qu'il aura compris les projets du Taïwanais. Non ce disque n'est décemment pas jugeable définitivement. Si certains ont pu par le passé chercher à produire des films pour les oreilles, il vaut mieux chercher à créer la bande son d'un film qui n'existe pas, qui n'existera pas et pour lequel il n'existe aucun scénario préalable. Chacun invente son scénario sur la trame fournie par Hungtai : chevauchée lancinante et probablement violente et malsaine, puis repos, pour finir par des événements terribles. Posez votre scénario, votre film a été préalablement guidé.
Et c'est ici que se trouve toute la force de Badlands, c'est qu'il ne ressemble pas à un album de musique comme celui-ci devrait "normalement" l'être. Si diverses influences se font sentir, entre l'indus, le dark ambient, les Cramps ou même Leonard Cohen, ce disque n'est pas musical. Il est bien au-delà. On ne saura jamais quoi en penser, tout le monde le vivra d'une façon différente. Ce disque est inécoutable, inaudible. Il se vit, ne s'entend pas.
Ce disque n'était pas pour moi. Je l'ai su dès la première écoute. Volontairement mal produit pour nous faire penser que l'album a été réalisé dans une chaufferie un peu crade, dans laquelle pourrait facilement roder Freddy Krueger (Oui, vous savez ? La chaufferie où le boogeyman au grand chapeau rode et attire les enfants, au sein de leur rêve). Une production dégoutante qui va totalement à l'encontre de tout ce que j'apprécie généralement dans la musique. Sous couvert de vouloir se la jouer lo-fi, il nous pourrit la production ? Il va pouvoir se gratter très longtemps avant que je ne m'efforce de relancer le disque ... Ce Badlands par ce natif de Taiwan connu sous le nom de Dirty Beaches.
Puis je tombe dessus à diverses reprises, en naviguant par-ci par-là. D'un naturel curieux, j'essaie de comprendre un peu les motivations de l'artiste. Que peut-il chercher dans ce lo-fi forcé, cette posture qui m'hérisse le poil ? Les explications sont très simples. Dirty Beaches cherche à composer des bandes-sons, l'influence du cinéma étant très présentes dans ses diverses interviews. J'ai donc écouté l'album d'une mauvaise manière.
Ceci n'est pas un album qui s'écoute. Ceci est un album qui nous narre, qui nous berce, un album qui se vit. Ce préalable étant posé, il faut avouer que le travail de Dirty Beaches est particulièrement ... crispant. Mais non plus pour des raisons essentiellement d'ordre éthique, le choix du lo-fi étant pertinent. Ici, les crispations proviennent du fait que ce disque est impossible à appréhender de façon qualitative. Personne de sensé ne dira que ce disque est un chef d'oeuvre musical après l'avoir écouté. Personne de sensé ne dira que ce disque est une aberration une fois qu'il aura compris les projets du Taïwanais. Non ce disque n'est décemment pas jugeable définitivement. Si certains ont pu par le passé chercher à produire des films pour les oreilles, il vaut mieux chercher à créer la bande son d'un film qui n'existe pas, qui n'existera pas et pour lequel il n'existe aucun scénario préalable. Chacun invente son scénario sur la trame fournie par Hungtai : chevauchée lancinante et probablement violente et malsaine, puis repos, pour finir par des événements terribles. Posez votre scénario, votre film a été préalablement guidé.
Et c'est ici que se trouve toute la force de Badlands, c'est qu'il ne ressemble pas à un album de musique comme celui-ci devrait "normalement" l'être. Si diverses influences se font sentir, entre l'indus, le dark ambient, les Cramps ou même Leonard Cohen, ce disque n'est pas musical. Il est bien au-delà. On ne saura jamais quoi en penser, tout le monde le vivra d'une façon différente. Ce disque est inécoutable, inaudible. Il se vit, ne s'entend pas.
Inaudible ! ! ! 0/20 | par Bona |
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