Rainy Day
Rainy Day |
Label :
Enigma |
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C'est le genre document : les pontes du Paisley Underground presque tous réunis (manque juste Steve Wynn et Dan Stuart) pour une récréation studieuse et hommageuse. Des Bangles, des Dream Syndicate, des Three O'Clock, des Rain Parade reprenant leurs aînés modèles. En 1984 s'il vous plaît, quand tous viennent de sortir de fabuleux disques. S'ils ne l'avaient pas fait, on en aurait rêvé.
Des attendus, presque obligés, Velvet et Byrds aux plus surprenant Who ou Big Star, le simple choix des aînés, déjà, fait frémir. Un frisson vite transformé en tremblement. Interprètes obligent. Parce que Éros éclipse Thanatos, suffit que Susanna Hoffs s'en empare pour oublier que Nico chanta elle aussi "I'll Keep It With Mine" ou "I'll Be Your Mirror". Michael Quercio, lui, pourrait chanter du Black Sabbath ou un discours de l'UMP, qu'il en attendrirait par milliers. Alors "John Riley" ou "Sloop John B", pensez bien, c'est la cinquième dimension assurée. Ce mec a une Chupa Chups coincé dans la gorge. Il y coule quelque chose de si enfantin, de si innocent...
Des interprètes et des arrangements. Ici, c'est le point trop n'en faut qui prime. Un privilège au dénudé qui offre deux moments mémorables. Deux chansons du Buffalo Springfield, deux chansons écrites par Neil Young. C'est d'abord le grand commandeur himself du projet Rainy Day, David Roback, qui mutile brillamment "On The Way Home". Sous sa voix fluette et sa guitare pour unique atour, l'originale soul et radieuse, se découvre, ébahie, tragédie folk. Pourtant, ceci n'est que, tout au plus, un pincement comparé à la grâce en furie dégagée par "Flying On The Ground Is Wrong". Sans conteste, Neil Young a écrit la chanson la plus triste du monde. Mais ça on ne le saura qu'en 84.
C'est cette voix froide et désolée de Kendra Smith, ce sont ces chœurs résonnant comme des anges en chaleur, c'est ce silence d'église juste avant le dernier couplet... C'est cette chanson qui fait de Rainy Day, plus qu'un document mais un document précieux.
Des attendus, presque obligés, Velvet et Byrds aux plus surprenant Who ou Big Star, le simple choix des aînés, déjà, fait frémir. Un frisson vite transformé en tremblement. Interprètes obligent. Parce que Éros éclipse Thanatos, suffit que Susanna Hoffs s'en empare pour oublier que Nico chanta elle aussi "I'll Keep It With Mine" ou "I'll Be Your Mirror". Michael Quercio, lui, pourrait chanter du Black Sabbath ou un discours de l'UMP, qu'il en attendrirait par milliers. Alors "John Riley" ou "Sloop John B", pensez bien, c'est la cinquième dimension assurée. Ce mec a une Chupa Chups coincé dans la gorge. Il y coule quelque chose de si enfantin, de si innocent...
Des interprètes et des arrangements. Ici, c'est le point trop n'en faut qui prime. Un privilège au dénudé qui offre deux moments mémorables. Deux chansons du Buffalo Springfield, deux chansons écrites par Neil Young. C'est d'abord le grand commandeur himself du projet Rainy Day, David Roback, qui mutile brillamment "On The Way Home". Sous sa voix fluette et sa guitare pour unique atour, l'originale soul et radieuse, se découvre, ébahie, tragédie folk. Pourtant, ceci n'est que, tout au plus, un pincement comparé à la grâce en furie dégagée par "Flying On The Ground Is Wrong". Sans conteste, Neil Young a écrit la chanson la plus triste du monde. Mais ça on ne le saura qu'en 84.
C'est cette voix froide et désolée de Kendra Smith, ce sont ces chœurs résonnant comme des anges en chaleur, c'est ce silence d'église juste avant le dernier couplet... C'est cette chanson qui fait de Rainy Day, plus qu'un document mais un document précieux.
Parfait 17/20 | par Sirius |
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