Wu Lyf
Go Tell Fire To The Mountain |
Label :
Lyf |
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Encore une fois, la presse (spécialisée ou pas) & internet n'ont eu de cesse de glorifier ce petit groupe qui, il faut bien l'avouer, s'est "autobuzzé" de main de maître.
Un premier Ep disponible uniquement via le web à un prix exorbitant, une fan-base arborant des bandanas blancs, ayant accès a des concerts-messes à prix réduits... Bref ajoutant à tout ça un groupe qui joue (un certain temps) avec l'anonymat, un nom tellement mystérieux qu'il en devient fédérateur (Wu Lyf = World Unite Lucifer Youth Fondation, moins érotique que C.S.S., vous en conviendrez) créant une légende autour de l'enregistrement de l'album dans une église désaffectée, etc... N'en jetez plus! Si en plus l'album est au niveau de l'attente et du désir crée (de toute pièce), on tient là le nouveau fleuron de la pop déviante, attisant le chaland comme une groupie vers le rockeur tatoué.
L'album débute doucement par quelques notes d'orgue, une base rythmique qui semble (comme c'est doucement la mode) s'être inspiré des beats africains, une voix toujours à la limite de la fêlure, éraillée, presque dérangeante, qui devient vite le signe reconnaissable du groupe. Il a une identité propre, c'est déjà ça. Cette voix (vrai motif de critique pour certains je pense) abuse encore davantage de ce timbre sur "Cave song", petite chanson pop, lorgnant presque vers les productions de Win, Régine & leurs amis, toutes proportions gardées.
L'album continue son petit bonhomme de chemin, ayant trouvé son fil conducteur (Orgue + voix rauque + (afro)beat, guitares (rageuses, mais pas trop, on est pas là pour laisser des gens de côté)) sur des titres aussi plaintif que "Such a Sad Puppy Dog", faussement guillerets ("Sumaas Bliss"), à l'intention fédératrice (voire hymne de stade avec "We Bros"), maintenant c'est la guitare qui devient claire, ces petits notes disséminées rappelant les influences africaines, pas désagréables pour un sou, mais pas très original non plus...
Vu l'attente, vu les louanges, on était (j'étais) en droit de demander plus qu'un nouveau petit groupe, qui, il faut bien (se) l'avouer tranche quelque peu dans "l'indie-mainstream-jetable" qu'on nous propose depuis quelques années. Jusqu'au prochain groupe qui lui aussi tranchera blah-blah-blah.
A moins que....
Un premier Ep disponible uniquement via le web à un prix exorbitant, une fan-base arborant des bandanas blancs, ayant accès a des concerts-messes à prix réduits... Bref ajoutant à tout ça un groupe qui joue (un certain temps) avec l'anonymat, un nom tellement mystérieux qu'il en devient fédérateur (Wu Lyf = World Unite Lucifer Youth Fondation, moins érotique que C.S.S., vous en conviendrez) créant une légende autour de l'enregistrement de l'album dans une église désaffectée, etc... N'en jetez plus! Si en plus l'album est au niveau de l'attente et du désir crée (de toute pièce), on tient là le nouveau fleuron de la pop déviante, attisant le chaland comme une groupie vers le rockeur tatoué.
L'album débute doucement par quelques notes d'orgue, une base rythmique qui semble (comme c'est doucement la mode) s'être inspiré des beats africains, une voix toujours à la limite de la fêlure, éraillée, presque dérangeante, qui devient vite le signe reconnaissable du groupe. Il a une identité propre, c'est déjà ça. Cette voix (vrai motif de critique pour certains je pense) abuse encore davantage de ce timbre sur "Cave song", petite chanson pop, lorgnant presque vers les productions de Win, Régine & leurs amis, toutes proportions gardées.
L'album continue son petit bonhomme de chemin, ayant trouvé son fil conducteur (Orgue + voix rauque + (afro)beat, guitares (rageuses, mais pas trop, on est pas là pour laisser des gens de côté)) sur des titres aussi plaintif que "Such a Sad Puppy Dog", faussement guillerets ("Sumaas Bliss"), à l'intention fédératrice (voire hymne de stade avec "We Bros"), maintenant c'est la guitare qui devient claire, ces petits notes disséminées rappelant les influences africaines, pas désagréables pour un sou, mais pas très original non plus...
Vu l'attente, vu les louanges, on était (j'étais) en droit de demander plus qu'un nouveau petit groupe, qui, il faut bien (se) l'avouer tranche quelque peu dans "l'indie-mainstream-jetable" qu'on nous propose depuis quelques années. Jusqu'au prochain groupe qui lui aussi tranchera blah-blah-blah.
A moins que....
Pas mal 13/20 | par X_Lok |
Posté le 28 juillet 2011 à 09 h 04 |
Wu Lyf. Personnellement cet album m'a emballé pour plusieurs raisons plus ou moins valables. En principe je me méfie du buzz, mais force est de constater que quelquefois celui ci révèle des pépites écorchées par avance par les puristes du rock indé underground qui n'aiment pas qu'on leur dicte à coup de sirènes hurlantes ce qui est bon ou non pour leurs oreilles... Non ?
A l'évidence, la principale singularité du groupe réside dans le chant, ou plutôt l'éructation phrasée du leader qui marque définitivement une signature qui passe ou qui ne passe pas. Si le chant vous rebute aprés 2 ou 3 écoutes, laissez tomber, la musique n'apporte pas de grande révolution bien qu'elle emballe curieusement et donne envie de vite taper du pied... Je noterai une forme de cohérence dans la chronologie des titres, façon album concept en fait, et c'est assez sympa car ça passe l'envie de zapper et on s'immerge plus facilement dans le flow des chansons paradoxalement ressemblantes et différents. A l'écoute j'ai pensé au Clash, au 1er album des Artics Monkeys, à At the drive in aussi, mais difficile de dire d'où leur vient leur inspiration. Je pense sincèrement qu'ils ont construit une sonorité, une approche qui n'a rien de révolutionnaire mais qui est inédite malgré tout. Pour ça, pour le plaisir d'un chanteur qui sait hurler, pour l'orgue magistral, la prod osée mais efficace, la musique aux beats dansants, pour le fait que cela sorte un brin des sentiers battus sans une grosse prise de risque, je dis bravo. Je changerai peut être d'avis, mais là, je trouve que c'est un très bon 1er album.
A l'évidence, la principale singularité du groupe réside dans le chant, ou plutôt l'éructation phrasée du leader qui marque définitivement une signature qui passe ou qui ne passe pas. Si le chant vous rebute aprés 2 ou 3 écoutes, laissez tomber, la musique n'apporte pas de grande révolution bien qu'elle emballe curieusement et donne envie de vite taper du pied... Je noterai une forme de cohérence dans la chronologie des titres, façon album concept en fait, et c'est assez sympa car ça passe l'envie de zapper et on s'immerge plus facilement dans le flow des chansons paradoxalement ressemblantes et différents. A l'écoute j'ai pensé au Clash, au 1er album des Artics Monkeys, à At the drive in aussi, mais difficile de dire d'où leur vient leur inspiration. Je pense sincèrement qu'ils ont construit une sonorité, une approche qui n'a rien de révolutionnaire mais qui est inédite malgré tout. Pour ça, pour le plaisir d'un chanteur qui sait hurler, pour l'orgue magistral, la prod osée mais efficace, la musique aux beats dansants, pour le fait que cela sorte un brin des sentiers battus sans une grosse prise de risque, je dis bravo. Je changerai peut être d'avis, mais là, je trouve que c'est un très bon 1er album.
Très bon 16/20
Posté le 09 juillet 2012 à 12 h 12 |
C'est une énergie unique, et quelque chose me dit qu'elle ne peut venir que de Manchester, au-delà de la pulsion révolutionnaire, en-deçà de la plainte désespérée, disons le chant radical d'une soif de métamorphose intérieure, c'est un appel halluciné venu des entrailles en fusion d'un chanteur qui danse au bord des gouffres.
De ce disque, il s'agit d'écouter au moins l'incendiaire "Spitting Blood" pour percevoir jusqu'où ce groupe peut aller loin.
Il s'agit aussi de ne pas manquer la superbe entrée en matière à l'orgue d'église, qui tend le fil d'acier d'une écriture neuve, qui nous enroule dans quelques touches magistrales avant de nous emporter, quelques secondes plus tard, sur son char martial.
Très prometteur.
Pour le reste, Wu Lyf semble s'être construit seul, refusant toute emprise des majors, au point d'avoir monté sa propre boîte. Une autre forme d'énergie et de liberté.
De ce disque, il s'agit d'écouter au moins l'incendiaire "Spitting Blood" pour percevoir jusqu'où ce groupe peut aller loin.
Il s'agit aussi de ne pas manquer la superbe entrée en matière à l'orgue d'église, qui tend le fil d'acier d'une écriture neuve, qui nous enroule dans quelques touches magistrales avant de nous emporter, quelques secondes plus tard, sur son char martial.
Très prometteur.
Pour le reste, Wu Lyf semble s'être construit seul, refusant toute emprise des majors, au point d'avoir monté sa propre boîte. Une autre forme d'énergie et de liberté.
Très bon 16/20
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