White Zombie
La Sexorcisto : Devil Music, Vol.1 |
Label :
Geffen |
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Les séries Z, les morts-vivants qui bouffent les entrailles d'une blonde en mini-short, le gore et la culture white trash, voilà en résumé ce qui caractérise Rob Zombie et la musique de son groupe, White Zombie. Avec leurs tronches de freaks, un goût prononcé pour le psychédélisme et leur son bien roots, on tient à l'aube des années 90 l'un des trucs les plus intéressants qu'ait produit l'Amérique, moins guignolesque que M. Manson, moins rudimentaire qu'un Pantera et moins caricatural que le death. La Sexorcisto Devil Music, Vol.1 est donc l'album qu'il faut posséder à cette époque, les requins de Geffen ne s'y trompant pas puisque signant le groupe peu de temps auparavant.
Samples cinématographiques, mélange de sexe et d'effroi, les guitares sont copieusement plombées, la voix épaisse de Rob semblant repeinte au cambouis. Les titres sont principalement axés sur le groove (l'ouverture "Welcome To Planet Motherfucker") et les nombreux passages 70's, notamment les solos, peuvent rapprocher White Zombie de Monster Magnet. Et ce son de basse, maniée par la divine Sean Yseult ! Plus d'un se ferait Tristan ! Il faut l'entendre envoyer sur l'intro de "Black Sunshine", l'un des titres phares de l'album et bande-son idéale pour la chasse aux suceurs de cervelle, juché sur un roadster vrombissant... Alors oui, tout cela joue énormément sur les clichés, sauf que le résultat n'a rien d'une farce. Le truc se fond parfaitement dans le paysage d'une sous-culture qui a ses codes et dont White Zombie a fini par devenir une référence.
Néanmoins, en dépit de ses nombreuses qualités, "La Sexorcito" pâtit d'un manque de renouvellement principalement causé par un tempo invariable, tous les titres, à de rares exceptions, semblant suivre un schéma identique. Et comme l'album est plutôt long (quatorze titres pour deux interludes), on a tendance à décrocher d'autant que les meilleurs morceaux sont présentés en entrée. Il y a toujours de bonnes surprises, comme le très Ministry "Cosmic Monsters Inc.", mais la sensation globale est qu'en dépit du chant très accrocheur de Rob, ce dernier n'a en fait qu'un style à proposer, les mélodies étant toutes similaires. En fait, il me semble qu'ils ont si bien digéré leurs influences cinématographiques qu'ils en arrivent à proposer une musique beaucoup plus proche de la bande originale que du simple album. Du coup, l'absence de support visuel devient handicapant, les compositions n'arrivant pas à elles seules à maintenir tout du long l'attention de l'auditeur. La tension de "Grindhouse" et ses syncopes nous sortent un peu de la torpeur causée par l'ingurgitation de hamburger à la chair humaine trop grasse mais on a quand même envie de voir arriver le générique de fin, que le héros sauve la blonde des méchants monstres et qu'ils partent enlacés sur fond de soleil levant...
Samples cinématographiques, mélange de sexe et d'effroi, les guitares sont copieusement plombées, la voix épaisse de Rob semblant repeinte au cambouis. Les titres sont principalement axés sur le groove (l'ouverture "Welcome To Planet Motherfucker") et les nombreux passages 70's, notamment les solos, peuvent rapprocher White Zombie de Monster Magnet. Et ce son de basse, maniée par la divine Sean Yseult ! Plus d'un se ferait Tristan ! Il faut l'entendre envoyer sur l'intro de "Black Sunshine", l'un des titres phares de l'album et bande-son idéale pour la chasse aux suceurs de cervelle, juché sur un roadster vrombissant... Alors oui, tout cela joue énormément sur les clichés, sauf que le résultat n'a rien d'une farce. Le truc se fond parfaitement dans le paysage d'une sous-culture qui a ses codes et dont White Zombie a fini par devenir une référence.
Néanmoins, en dépit de ses nombreuses qualités, "La Sexorcito" pâtit d'un manque de renouvellement principalement causé par un tempo invariable, tous les titres, à de rares exceptions, semblant suivre un schéma identique. Et comme l'album est plutôt long (quatorze titres pour deux interludes), on a tendance à décrocher d'autant que les meilleurs morceaux sont présentés en entrée. Il y a toujours de bonnes surprises, comme le très Ministry "Cosmic Monsters Inc.", mais la sensation globale est qu'en dépit du chant très accrocheur de Rob, ce dernier n'a en fait qu'un style à proposer, les mélodies étant toutes similaires. En fait, il me semble qu'ils ont si bien digéré leurs influences cinématographiques qu'ils en arrivent à proposer une musique beaucoup plus proche de la bande originale que du simple album. Du coup, l'absence de support visuel devient handicapant, les compositions n'arrivant pas à elles seules à maintenir tout du long l'attention de l'auditeur. La tension de "Grindhouse" et ses syncopes nous sortent un peu de la torpeur causée par l'ingurgitation de hamburger à la chair humaine trop grasse mais on a quand même envie de voir arriver le générique de fin, que le héros sauve la blonde des méchants monstres et qu'ils partent enlacés sur fond de soleil levant...
Sympa 14/20 | par Arno Vice |
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