Alone With King Kong
Three Hats On One Head |
Label :
Chez Kito Kat |
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Bien que Metz se soit quelque peu tari en lieux de qualité pour accueillir ses artistes, les promesses laissées sur des planches encore chaudes sont on ne peut plus enthousiasmantes. Un des noms qu'il est désormais doux d'entendre est celui d'Alone With King Kong.
Ce maxi, sorti sur l'excellent label Chez Kito Kat, est bien au delà de toute prétention. Prétention à quelque chose de sensationnel, révolutionnant les limites de la musique connue; prétention à s'assombrir dans l'obscurité noirâtre d'une pensée complexe à la limite du compliqué. Non, autant prévenir immédiatement, sa musique est simple.
Dès le début d'ailleurs, le ton est donné: "Let's Call It A Song". Il est évident qu'en parlant de simplicité il ne faut pas entendre par là des morceaux vides, sans recherche aucune, que n'importe quel type avec une guitare saura vous pondre. La première chose qui frappe (avec douceur) c'est la chaleur que dégagent les morceaux, pour deux raisons qui sont complémentaires. D'une part la voix, similaire à ce qu'on désire entendre lorsqu'on nous parle d'étendues américaines, de soleil et de musique folk, d'autre part les arrangements, impeccables, prouvant bien que le bonhomme à passé pas mal de temps dans un orchestre symphonique. Si chaque seconde de Three Hats On One Head est une excellente seconde, c'est grâce à cela.
Alors bien sûr d'autres choses viennent s'ajouter à cette base inaltérable, dès "No Art" l'ambiance est donnée par un songwriting pas loin d'Herman Düne, gai, entrainant, et proche de nous mettre de bonne humeur pour le reste de la journée (si tant est qu'on ne l'écoute pas avant de se coucher, sinon il faudra attendre la journée suivante). Et comme un peu de mélancolie ne fait pas de mal, "Quiet Nights" arrive à point nommé; même si cela n'en a pas le dénuement, c'est beau comme un Elliott Smith.
Puis, le tube, le morceau qui nous confirme définitivement que l'artiste est plus que prometteur, "The Clock", et comme ici une bonne chose "never ends", l'auditeur sera ravi de conclure sur un "Better Than Mine", certes humble dans le propos mais dont le contenu aussi entraînant que des Weezer adoucis au Big Band ne viendra qu'étoffer un très très bon moment.
Toutefois, deux bémols. Le premier est que "Grandpa's Last Blues" vient un peu ternir l'ensemble, de part la tristesse habitant le morceau qui ne convient pas vraiment à tout ce qui l'entoure. Mais pris seul, il est impossible de conclure au mauvais morceau, bien au contraire. En réalité, cela permet de mettre le doigt sur le second bémol qui est qu'Alone With King Kong manque de place pour s'exprimer et qu'un maxi c'est bien, mais c'est loin de suffire si l'on veut pouvoir disposer élégamment ses chansons; surtout lorsque l'on est capable de répondre aussi bien à la simplicité de la folk.
Ce maxi, sorti sur l'excellent label Chez Kito Kat, est bien au delà de toute prétention. Prétention à quelque chose de sensationnel, révolutionnant les limites de la musique connue; prétention à s'assombrir dans l'obscurité noirâtre d'une pensée complexe à la limite du compliqué. Non, autant prévenir immédiatement, sa musique est simple.
Dès le début d'ailleurs, le ton est donné: "Let's Call It A Song". Il est évident qu'en parlant de simplicité il ne faut pas entendre par là des morceaux vides, sans recherche aucune, que n'importe quel type avec une guitare saura vous pondre. La première chose qui frappe (avec douceur) c'est la chaleur que dégagent les morceaux, pour deux raisons qui sont complémentaires. D'une part la voix, similaire à ce qu'on désire entendre lorsqu'on nous parle d'étendues américaines, de soleil et de musique folk, d'autre part les arrangements, impeccables, prouvant bien que le bonhomme à passé pas mal de temps dans un orchestre symphonique. Si chaque seconde de Three Hats On One Head est une excellente seconde, c'est grâce à cela.
Alors bien sûr d'autres choses viennent s'ajouter à cette base inaltérable, dès "No Art" l'ambiance est donnée par un songwriting pas loin d'Herman Düne, gai, entrainant, et proche de nous mettre de bonne humeur pour le reste de la journée (si tant est qu'on ne l'écoute pas avant de se coucher, sinon il faudra attendre la journée suivante). Et comme un peu de mélancolie ne fait pas de mal, "Quiet Nights" arrive à point nommé; même si cela n'en a pas le dénuement, c'est beau comme un Elliott Smith.
Puis, le tube, le morceau qui nous confirme définitivement que l'artiste est plus que prometteur, "The Clock", et comme ici une bonne chose "never ends", l'auditeur sera ravi de conclure sur un "Better Than Mine", certes humble dans le propos mais dont le contenu aussi entraînant que des Weezer adoucis au Big Band ne viendra qu'étoffer un très très bon moment.
Toutefois, deux bémols. Le premier est que "Grandpa's Last Blues" vient un peu ternir l'ensemble, de part la tristesse habitant le morceau qui ne convient pas vraiment à tout ce qui l'entoure. Mais pris seul, il est impossible de conclure au mauvais morceau, bien au contraire. En réalité, cela permet de mettre le doigt sur le second bémol qui est qu'Alone With King Kong manque de place pour s'exprimer et qu'un maxi c'est bien, mais c'est loin de suffire si l'on veut pouvoir disposer élégamment ses chansons; surtout lorsque l'on est capable de répondre aussi bien à la simplicité de la folk.
Très bon 16/20 | par Hettie |
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