Rachel's
Music For Egon Schiele |
Label :
Quarterstick |
||||
Difficile de comprendre en quoi Rachel's peut-être considéré comme un groupe de rock (au sens large du terme) et pourquoi il est considéré comme tel : piano et ensemble de cordes, les instruments de prédilection de cet ensemble portant le nom de la pianiste (je vous laisse deviner...) n'offrent pas de réponses, ni d'ailleurs leurs compositions délicates et sensibles, plus enclines au songe nocturne qu'à la débauche noctambule.
Pourtant Rachel's fait du (post)rock.
Peut être est-ce ce coté informel, ce refus de l'élitisme, qui offre aux Rachels cette place privilégiée de passerelle entre deux mondes antagonistes.
Quoi qu'il en soit, on ne les remerciera jamais assez pour nous avoir avoir offert de si merveilleux albums.
Sur Music for Egon Schiele, le groupe est en formation réduite (piano, violon et violoncelle) et joue l'accompagnement d'une pièce de danse ayant pour thème... Egon Schiele (ça vous épate, hein ?), peintre autrichien du début du 20eme siècle, au parcours aussi fulgurant que tragique, et qui a visiblement si bien inspiré les Rachel's que cet accompagnement, non seulement, se soustrait fort bien de l'ensemble mais offre en plus une cohérence non négligeable, avec un thème récurrent lacrymal et magnifique.
Bref, un grand album.
Pourtant Rachel's fait du (post)rock.
Peut être est-ce ce coté informel, ce refus de l'élitisme, qui offre aux Rachels cette place privilégiée de passerelle entre deux mondes antagonistes.
Quoi qu'il en soit, on ne les remerciera jamais assez pour nous avoir avoir offert de si merveilleux albums.
Sur Music for Egon Schiele, le groupe est en formation réduite (piano, violon et violoncelle) et joue l'accompagnement d'une pièce de danse ayant pour thème... Egon Schiele (ça vous épate, hein ?), peintre autrichien du début du 20eme siècle, au parcours aussi fulgurant que tragique, et qui a visiblement si bien inspiré les Rachel's que cet accompagnement, non seulement, se soustrait fort bien de l'ensemble mais offre en plus une cohérence non négligeable, avec un thème récurrent lacrymal et magnifique.
Bref, un grand album.
Très bon 16/20 | par Burette |
Posté le 23 décembre 2010 à 20 h 27 |
Cette musique est, comme son nom l'indique, pour Egon Schiele. Pour l'artiste ? Non, pour une pièce de théâtre dont il est le sujet. Ainsi, l'on comprend pourquoi figurent des illustrations de ce grand peintre autrichien du XXe siècle. Quatre, dont celle de couverture : Autumn Trees, datant de 1911. Pour le reste, Nude Girl With Folded Arms (Gertrude Schiele), de 1910, Self-Portrait With Chinese Lantern Plant, de 1912, et The Dance, de 1914.
L'art au service de l'art : la musique pour le théâtre, le théâtre pour le peintre, et la peinture pour la musique, et ainsi de suite...
Après un premier album Handwriting assez éclectique dans ses ambiances tout comme dans ses compositions, Rachel's se concentre davantage ici autour d'un instrument : celui de Rachel Grimes, à savoir le piano, qui ouvre tout de suite Music For Egon Schiele. Deux autres instruments font leur apparition autour de la pianiste, l'alto de Christian Frederickson et le violoncelle de Wendy Doyle. Toutes les compositions sont l'œuvre de Rachel Grimes, ce qui donne une tonalité assez homogène à l'ensemble, tonalité forcément proche de sa muse du moment, c'est-à-dire celle de l'œuvre très spécifique de Schiele (mort à l'âge de vingt-huit ans, trois jours seulement après sa femme qui était enceinte, mais à l'œuvre, quelques mois après son compatriote Gustave Klimt).
Douze pièces, pour la majorité d'une durée de trois ou quatre minutes, exception faite de "Promenade", en milieu de parcours (et de la représentation ?) : évidemment, la promenade appelle la tranquillité, alors que l'ambiance paisible se confond avec la mélancolie... Tout cela est assez éloigné du premier album finalement. Ne serait-ce que par le nombre d'instruments (seulement trois, alors que seize musiciens jouaient tel un véritable petit orchestre sur Handwriting), de même que la pianiste impose davantage sa plume et sa présence.
Comme sur le premier, toujours, Rachel's continue à nous plaire avec des citations d'artistes, ici celle d'un contemporain et ami du peintre, le compositeur, peintre et théoricien viennois Arnold Schoenberg (dont l'influence sur la musique du XXe siècle a été considérable). Je ne vois pas de meilleur conclusion à ce magnifique album que je vous recommande chaudement et qui vous touchera dès les premières notes.
"One has to realize what restraint it needs to express oneself with such brevity. Every glance can be expanded into a poem, every sigh into a novel. But to express a novel in a single gesture, joy in a single breath : such concentration can only be found where self-pity is lacking in equal measure.
These pieces can only be understood by those who believe that sound can say things which can only be expressed through sound."
L'art au service de l'art : la musique pour le théâtre, le théâtre pour le peintre, et la peinture pour la musique, et ainsi de suite...
Après un premier album Handwriting assez éclectique dans ses ambiances tout comme dans ses compositions, Rachel's se concentre davantage ici autour d'un instrument : celui de Rachel Grimes, à savoir le piano, qui ouvre tout de suite Music For Egon Schiele. Deux autres instruments font leur apparition autour de la pianiste, l'alto de Christian Frederickson et le violoncelle de Wendy Doyle. Toutes les compositions sont l'œuvre de Rachel Grimes, ce qui donne une tonalité assez homogène à l'ensemble, tonalité forcément proche de sa muse du moment, c'est-à-dire celle de l'œuvre très spécifique de Schiele (mort à l'âge de vingt-huit ans, trois jours seulement après sa femme qui était enceinte, mais à l'œuvre, quelques mois après son compatriote Gustave Klimt).
Douze pièces, pour la majorité d'une durée de trois ou quatre minutes, exception faite de "Promenade", en milieu de parcours (et de la représentation ?) : évidemment, la promenade appelle la tranquillité, alors que l'ambiance paisible se confond avec la mélancolie... Tout cela est assez éloigné du premier album finalement. Ne serait-ce que par le nombre d'instruments (seulement trois, alors que seize musiciens jouaient tel un véritable petit orchestre sur Handwriting), de même que la pianiste impose davantage sa plume et sa présence.
Comme sur le premier, toujours, Rachel's continue à nous plaire avec des citations d'artistes, ici celle d'un contemporain et ami du peintre, le compositeur, peintre et théoricien viennois Arnold Schoenberg (dont l'influence sur la musique du XXe siècle a été considérable). Je ne vois pas de meilleur conclusion à ce magnifique album que je vous recommande chaudement et qui vous touchera dès les premières notes.
"One has to realize what restraint it needs to express oneself with such brevity. Every glance can be expanded into a poem, every sigh into a novel. But to express a novel in a single gesture, joy in a single breath : such concentration can only be found where self-pity is lacking in equal measure.
These pieces can only be understood by those who believe that sound can say things which can only be expressed through sound."
Exceptionnel ! ! 19/20
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