Bigott
This Is The Beginning Of A Beautiful Friendship |
Label :
Grabaciones En El Mar |
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La musique de Bigott n'est pas unique, ni vraiment originale, mais elle a le mérite d'être d'une spontanéité vraiment rafraichissante. L'Espagnol évolue dans un monde où s'entrecroisent un humour décalé, une naïveté lumineuse et une tristesse amoureuse symbolisée par sa voix caverneuse, sans doute le plus gros atout du bonhomme. Tout est dit sur la pochette de l'album où le titre plein d'espoir This Is The Beginning Of A Beautiful Friendship est contrasté par le visage de Bigott, sérieux et tuméfié, duquel s'échappe une sorte sagesse de pied nickelé.
En apparence l'album est très modeste : 11 chansons, à peine 30 minutes, pourtant il s'en dégage un sentiment de sérénité et d'apaisement que l'on n'ose bouder. Sa musique c'est un réveil alcoolisé au milieu des bois dans une clairière gorgée de lumière, c'est la léchouille amicale d'un vieux chien galeux, c'est se faire réconforter par sa copine après avoir pris une branlée par le gros Kévin à la récrée de 10 heures... L'humour est omniprésent, à la fois ironique et innocent. Bigott de sa voix troublée nous parle de Larry Bird et de Marilyn dans "Cool Single Weeding", ou se transforme en Daniel Johnston andalou sur "I'm A Little Reatard", chanson tragi-comique nonchalante et touchante... on en verserait presque une petite larme. Il sait aussi jouer les crooners, s'approchant comme si de rien n'était d'un Richard Hawley -sans la posture et la gomina mais avec de la sincérité - sur "My My Love" ou "No Drunk Today". Tout en gardant sa base folk il n'hésite donc pas à s'aventurer tranquillement vers d'autres genres. Les arrangements sont toujours pertinents et ne bouffent jamais les mélodies. Tout s'organise et se déploie avec une facilité déconcertante, un peu comme chez les Yo la tengo. Des chœurs féminins, un ukulélé trépidant, des mains qui claquent, autant d'ingrédients qui propulsent les chansons de Bigott dans des canopées isolées et réconfortantes d'où l'on ne voudrait jamais sortir.
Un album calme, oui c'est un compliment parfois...
A écouter en toutes circonstances !
En apparence l'album est très modeste : 11 chansons, à peine 30 minutes, pourtant il s'en dégage un sentiment de sérénité et d'apaisement que l'on n'ose bouder. Sa musique c'est un réveil alcoolisé au milieu des bois dans une clairière gorgée de lumière, c'est la léchouille amicale d'un vieux chien galeux, c'est se faire réconforter par sa copine après avoir pris une branlée par le gros Kévin à la récrée de 10 heures... L'humour est omniprésent, à la fois ironique et innocent. Bigott de sa voix troublée nous parle de Larry Bird et de Marilyn dans "Cool Single Weeding", ou se transforme en Daniel Johnston andalou sur "I'm A Little Reatard", chanson tragi-comique nonchalante et touchante... on en verserait presque une petite larme. Il sait aussi jouer les crooners, s'approchant comme si de rien n'était d'un Richard Hawley -sans la posture et la gomina mais avec de la sincérité - sur "My My Love" ou "No Drunk Today". Tout en gardant sa base folk il n'hésite donc pas à s'aventurer tranquillement vers d'autres genres. Les arrangements sont toujours pertinents et ne bouffent jamais les mélodies. Tout s'organise et se déploie avec une facilité déconcertante, un peu comme chez les Yo la tengo. Des chœurs féminins, un ukulélé trépidant, des mains qui claquent, autant d'ingrédients qui propulsent les chansons de Bigott dans des canopées isolées et réconfortantes d'où l'on ne voudrait jamais sortir.
Un album calme, oui c'est un compliment parfois...
A écouter en toutes circonstances !
Bon 15/20 | par M_le_maudit |
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