Serena Maneesh
No 2: Abyss In B Minor |
Label :
4AD |
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Le mélomane fatigué aux oreilles blasées risque fort d'affirmer des choses simplistes, genre : "tiens My Bloody Valentine a enfin sorti un nouvel album". Bon ok, c'est vrai qu'une écoute distraite un dimanche après-midi entre la sieste et l'épisode de Monk peut se révéler fatale à tout jugement approprié. On peut même admettre que le fan transi lassé d'attendre des nouvelles de Kevin Shields & co soit trompé par "I Just Want To See Your Face" qui, arrivant juste après une introduction noire, chaude et tranchante, aurait pu figurer sur Isn't Anything: intro à rebrousse-poil, guitares brumeuses mais calibrées au millimètre, soit le b-a-ba de MBV.
Passons maintenant à quelques écoutes supplémentaires et attentives, en gardant à l'esprit que si le Norvégien est malin, il est également persévérant. Car en une dizaine d'année d'existence, le combo a avancé, digérant ces indéniables influences pour mieux créer. Utilisant avec brio les pédales d'effets, le son que l'on pourrait penser monolithique, comme souvent en pareil cas, est très varié. De l'intro au scalpel de "Blow Yr Brains In The Mourning Rain" à la scie sauteuse tombant en panne en cours de route de "Honeyjinx", les guitares en voient de toutes les couleurs. Mais c'est en soutenant l'ensemble par des claviers vintages, des boucles, des violons, des flûtes et des percussions que la palette de couleurs prend sens et s'affranchit définitivement de ces illustres aînés. Puis avec un aplomb redoutable ils nous livrent les deux plus belles pièces de ce disque : "D.I.W.S.W.T.T.D" avec sa rythmique presque tropicale et "Magdalena (Symphony #8)" tout en apaisement pour clore ce second chapitre de leur discographie.
Ce bel album va sûrement ramener quelques brebis égarées vers cette noise qui se regarde les pieds tout en gardant la tête dans les étoiles.
Passons maintenant à quelques écoutes supplémentaires et attentives, en gardant à l'esprit que si le Norvégien est malin, il est également persévérant. Car en une dizaine d'année d'existence, le combo a avancé, digérant ces indéniables influences pour mieux créer. Utilisant avec brio les pédales d'effets, le son que l'on pourrait penser monolithique, comme souvent en pareil cas, est très varié. De l'intro au scalpel de "Blow Yr Brains In The Mourning Rain" à la scie sauteuse tombant en panne en cours de route de "Honeyjinx", les guitares en voient de toutes les couleurs. Mais c'est en soutenant l'ensemble par des claviers vintages, des boucles, des violons, des flûtes et des percussions que la palette de couleurs prend sens et s'affranchit définitivement de ces illustres aînés. Puis avec un aplomb redoutable ils nous livrent les deux plus belles pièces de ce disque : "D.I.W.S.W.T.T.D" avec sa rythmique presque tropicale et "Magdalena (Symphony #8)" tout en apaisement pour clore ce second chapitre de leur discographie.
Ce bel album va sûrement ramener quelques brebis égarées vers cette noise qui se regarde les pieds tout en gardant la tête dans les étoiles.
Très bon 16/20 | par Hpl |
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