Textile Ranch
Bird Heart In Wool |
Label :
Very Friendly |
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Enième projet de Glen Johnson, et pas des moindres !
Ici le leader de Piano Magic va au bout de ses obsessions et nous livre probablement la version décharnée de ce qui lui sert de matériau pour écrire les chansons à la fois froides et chaudes, nostalgiques et modernes qui font tout le charme de son principal projet. Les tics sous-jacents présents sur la majorité des albums de Piano Magic sont ici la chair vive qui donne vie à chaque composition. Les sons concrets de notre quotidien ont pris le pouvoir et emmènent l'auditeur bien au-delà de la simple expérience de pop music.
C'est avec une relative facilité que tous ces éléments trouvent leur place. Le staccato d'une machine à écrire antédiluvienne ou le va-et-vient d'une scie se situent à l'endroit même où l'échantillonnage de son numériques agencé en mélodies bancales et tronquées cèdent le pas. Cet habile morcellement est parfois discrètement rompu, "Girl With Numbered Heart" est une petite ritournelle infantile et sur "Girls Leave School In Waves" c'est par un orgue exécutant une courte messe sans prêche que l'on se trouve accueilli. Ailleurs ce sont les voix qui se trouvent livrées à cet étrange ballet : celle d'Angèle David-Guillou d'habitude si douce et câline est ici complètement méconnaissable sur "Nightmare Of The Deer", quand à celle de Steph Jaggers c'est un doux filet mutin qui susurre des phrases salaces.
Le monde de Glen Johnson est vraiment passionnant, secret et tout à fait hors d'âge. La discrétion naturelle du bonhomme y est sûrement pour beaucoup, l'auditeur peut donc sereinement se bâtir sa propre réalité et ses propres rêves autour de ce monde excentrique et quelquefois déstabilisant.
Ici le leader de Piano Magic va au bout de ses obsessions et nous livre probablement la version décharnée de ce qui lui sert de matériau pour écrire les chansons à la fois froides et chaudes, nostalgiques et modernes qui font tout le charme de son principal projet. Les tics sous-jacents présents sur la majorité des albums de Piano Magic sont ici la chair vive qui donne vie à chaque composition. Les sons concrets de notre quotidien ont pris le pouvoir et emmènent l'auditeur bien au-delà de la simple expérience de pop music.
C'est avec une relative facilité que tous ces éléments trouvent leur place. Le staccato d'une machine à écrire antédiluvienne ou le va-et-vient d'une scie se situent à l'endroit même où l'échantillonnage de son numériques agencé en mélodies bancales et tronquées cèdent le pas. Cet habile morcellement est parfois discrètement rompu, "Girl With Numbered Heart" est une petite ritournelle infantile et sur "Girls Leave School In Waves" c'est par un orgue exécutant une courte messe sans prêche que l'on se trouve accueilli. Ailleurs ce sont les voix qui se trouvent livrées à cet étrange ballet : celle d'Angèle David-Guillou d'habitude si douce et câline est ici complètement méconnaissable sur "Nightmare Of The Deer", quand à celle de Steph Jaggers c'est un doux filet mutin qui susurre des phrases salaces.
Le monde de Glen Johnson est vraiment passionnant, secret et tout à fait hors d'âge. La discrétion naturelle du bonhomme y est sûrement pour beaucoup, l'auditeur peut donc sereinement se bâtir sa propre réalité et ses propres rêves autour de ce monde excentrique et quelquefois déstabilisant.
Excellent ! 18/20 | par Hpl |
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