Julian Casablancas
Phrazes For The Young |
Label :
Rough Trade |
||||
Je vous parlais d'Adam Green comme l'un des héros de mon adolescence. Permettez moi maintenant de vous présenter ma deuxième idole de jeunesse : Julian Casablancas. Déjà, dans le genre nom de scène, ça en jette. Le monsieur alimente depuis 2001 (et le pavé dans la mare Is This It) mon imaginaire rock'n roll, Converses, blouson de cuir et attitude nonchalante. Avec les Strokes, et trois albums qui contrairement à d'autres, sont pour moi tous bandants. Ils m'ont tendu la main pour m'amener vers le rock, et je leur en serai toujours reconnaissant. En attendant la suite (et fin ?) prévue cette année, la troupe continue d'enchaîner les projets solo, et c'est enfin au tour de Julian.
Leader torturé, à la voix écorchée, c'est un type à la classe et au charisme inébranlable. Et par miracle, il parvient à coucher tout ça sur un disque concis et nerveux. Aux allures d'électro FM dégueulasse mais qui si on l'écoute bien, est un océan de sincérité et de mélancolie de qualité. Une fois passé le single "11th Dimension", il faut faire l'effort de rentrer dans ces chansons un peu longues, chancelantes et grouillant de trouvailles. C'est surement mon âme de jeune con qui se trouve lèché dans le sens du poil par les compos de Julian, ou peut-être simplement mon adoration pour les Strokes. Je sais pas. Il m'a fallu du temps pour apprécier. La première écoute m'avait ennuyé. Un peu comme First Impressions Of The Earth finalement. Et puis à force de l'écouter à fond très tard le soir, je l'ai adopté. Il est très introspectif, la voix que j'aime tant est mise en valeur, la pochette est somptueuse et le titre parfait. Oui, peut-être que c'est simplement une histoire de génération. Dans ce cas, j'espère que ces quelques morceaux vont toucher les miens. Ceux qui ont acheté leurs premières Converses après vu les Strokes en concert, ceux qui ont chialé dans leur bière au son de "On The Other Side". Ceux là pourront être ému par "Glass", par les vacillements de "Ludlow St", ils savouront la candeur de "Out Of The Blue" et seront lessivés par "4 Chords Of The Apocalypse". Mais si tout va bien, tout le monde sera touché par cet album, qui n'est pas ce dont il a l'air. Ce n'est pas un sommet d'égocentrisme surproduit, ce n'est pas un produit hype bon à faire danser les indies-girls. C'est un sommet d'énergie, de romantisme, c'est le petit chef d'œuvre d'un gamin déjà nostalgique.
Et puis c'est assez encourageant pour le nouvel opus des Strokes. En espérant que Nick Valensi va bien, puisqu'on est sans nouvelles de lui, alors que tous ses camarades ont signé de passionnants albums. En tout cas, bravo Julian et à très bientôt. J'aimerais bien un jour t'entendre sans trop de fioritures, juste ta voix, avec une guitare acoustique. J'aimerais beaucoup. Tant que tu continueras à m'émouvoir comme ça, à me faire garder un cœur d'adolescent, je serai toujours au rendez-vous.
Leader torturé, à la voix écorchée, c'est un type à la classe et au charisme inébranlable. Et par miracle, il parvient à coucher tout ça sur un disque concis et nerveux. Aux allures d'électro FM dégueulasse mais qui si on l'écoute bien, est un océan de sincérité et de mélancolie de qualité. Une fois passé le single "11th Dimension", il faut faire l'effort de rentrer dans ces chansons un peu longues, chancelantes et grouillant de trouvailles. C'est surement mon âme de jeune con qui se trouve lèché dans le sens du poil par les compos de Julian, ou peut-être simplement mon adoration pour les Strokes. Je sais pas. Il m'a fallu du temps pour apprécier. La première écoute m'avait ennuyé. Un peu comme First Impressions Of The Earth finalement. Et puis à force de l'écouter à fond très tard le soir, je l'ai adopté. Il est très introspectif, la voix que j'aime tant est mise en valeur, la pochette est somptueuse et le titre parfait. Oui, peut-être que c'est simplement une histoire de génération. Dans ce cas, j'espère que ces quelques morceaux vont toucher les miens. Ceux qui ont acheté leurs premières Converses après vu les Strokes en concert, ceux qui ont chialé dans leur bière au son de "On The Other Side". Ceux là pourront être ému par "Glass", par les vacillements de "Ludlow St", ils savouront la candeur de "Out Of The Blue" et seront lessivés par "4 Chords Of The Apocalypse". Mais si tout va bien, tout le monde sera touché par cet album, qui n'est pas ce dont il a l'air. Ce n'est pas un sommet d'égocentrisme surproduit, ce n'est pas un produit hype bon à faire danser les indies-girls. C'est un sommet d'énergie, de romantisme, c'est le petit chef d'œuvre d'un gamin déjà nostalgique.
Et puis c'est assez encourageant pour le nouvel opus des Strokes. En espérant que Nick Valensi va bien, puisqu'on est sans nouvelles de lui, alors que tous ses camarades ont signé de passionnants albums. En tout cas, bravo Julian et à très bientôt. J'aimerais bien un jour t'entendre sans trop de fioritures, juste ta voix, avec une guitare acoustique. J'aimerais beaucoup. Tant que tu continueras à m'émouvoir comme ça, à me faire garder un cœur d'adolescent, je serai toujours au rendez-vous.
Très bon 16/20 | par Dylanesque |
Posté le 18 janvier 2010 à 13 h 14 |
L'album solo de Julian Casablancas... Une sorte de fantasme qui a finalement tardé à se réaliser au regard des multiples productions des autres Strokes. Mais ça y est, nous l'avons et nous pouvons juger sur pièces. Résultat des courses: un étrange ovni musical, coincé entre First Impressions Of Earth et des sonorités extravagantes rapportées des années 80. En d'autres termes, Casablancas a inventé avec Phrazes For The Young l'électro-country. Il a d'ailleurs avoué dans une interview que toute idée, bonne ou mauvaise, avait été couchée sur la bande, d'où cette impression bizarre d'écouter un disque bancal.
Sauf que le leader des Strokes s'y livre sans retenue et chante une nouvelle fois d'une manière extraordinaire. "Out Of Blue", "11th Dimension", "Ludlow Street" ou encore "Rivers Of Brakelights", tous sont des moments de bravoure dans lesquels Casablancas nous fait entendre sa voix magnifiquement éraillée. Cet album prouve si besoin en était que dans le registre "chanteur bourré ou faisant semblant de l'être", il n'est pas loin d'être le meilleur. En outre, la construction des morceaux est vraiment remarquable, notamment dans "Rivers Of Brakelights" qui emporte tout sur le passage, l'auditeur compris. Incontestablement, Julian a décidé de lâcher prise, de livrer une oeuvre instinctive et sincère à tel point que même les solos de guitare à la limite du bon goût y trouvent légitimement leur place. L'une des meilleurs chansons de l'album, "Glass", dont l'intro fait penser à Pharell Williams et à ses Neptunes, illustre bien l'équilibre précaire du disque et c'est cette incertitude qui en fait la beauté.
Au final, il est fort probable que Phrazes For The Young rebute plus d'un fan du fameux groupe new-yorkais et de son chef-de-file et donne du grain à moudre à ses détracteurs. Néanmoins, l'essentiel n'est pas là: derrière l'habillage électronique, il y a de vraies chansons portées par une fantastique voix et qui créent une vraie dépendance. Il ne reste plus qu'à attendre le quatrième opus des Strokes qui, espérons-le, sera une nouvelle preuve du talent immense de Julian Casablancas.
Sauf que le leader des Strokes s'y livre sans retenue et chante une nouvelle fois d'une manière extraordinaire. "Out Of Blue", "11th Dimension", "Ludlow Street" ou encore "Rivers Of Brakelights", tous sont des moments de bravoure dans lesquels Casablancas nous fait entendre sa voix magnifiquement éraillée. Cet album prouve si besoin en était que dans le registre "chanteur bourré ou faisant semblant de l'être", il n'est pas loin d'être le meilleur. En outre, la construction des morceaux est vraiment remarquable, notamment dans "Rivers Of Brakelights" qui emporte tout sur le passage, l'auditeur compris. Incontestablement, Julian a décidé de lâcher prise, de livrer une oeuvre instinctive et sincère à tel point que même les solos de guitare à la limite du bon goût y trouvent légitimement leur place. L'une des meilleurs chansons de l'album, "Glass", dont l'intro fait penser à Pharell Williams et à ses Neptunes, illustre bien l'équilibre précaire du disque et c'est cette incertitude qui en fait la beauté.
Au final, il est fort probable que Phrazes For The Young rebute plus d'un fan du fameux groupe new-yorkais et de son chef-de-file et donne du grain à moudre à ses détracteurs. Néanmoins, l'essentiel n'est pas là: derrière l'habillage électronique, il y a de vraies chansons portées par une fantastique voix et qui créent une vraie dépendance. Il ne reste plus qu'à attendre le quatrième opus des Strokes qui, espérons-le, sera une nouvelle preuve du talent immense de Julian Casablancas.
Très bon 16/20
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