The Atomic Bitchwax
Tab 4 |
Label :
Tee Pee |
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Ceux qui n'ont pas digéré le retour permanent et définitif (jusqu'à quand ?) d'Ed Mundell vers son gourou Dave Wyndorf chez Monster Magnet (l'histoire d'amour entre Iceman et Monsieur overdose est une affaire qui roule) risquent de s'arracher les cheveux.
Déjà Boxriff annonçait le virage pop du groupe, mais cette fois, ça y est, on est en plein dedans. Il est loin le temps des pistes de jam instrumentaux stooone. The Atomic Bitchwax propose avec T4B (ou Tab 4) un album de rétro-pop-rock sucrée, à grand coup de coeurs et de claviers et une approche plus classique - couplet-refrain - du songwriting.
En témoigne le titre d'ouverture, monument kitch à lui seul, sobrement intitulé "Revival" qui donne le ton de tout de l'album. Coeurs, claviers, violons, et la doublette vocale Ryan-Kosnick, tout y passe. Wahouh, prends-ça dans les dents. On s'arrête quelques instants après l'écoute, incrédule. Et on voit la vie du groupe défiler devant soi, l'air un peu hagard. Soyons clair, j'ai hésité entre arrêter les frais là, ou poursuivre l'écoute avec une appréhension (extrêmement) angoissante.
La suite confirme le carnage. "Super Computer" est un instrumental de jeux-vidéos (involontaire ?) à laquelle la musique de Mario Bros n'a rien à envier. Rappelons que Mr. Bungle a fait beaucoup mieux dans le genre avec sa reprise de la chanson du plombier.
"Don't do it" vient rattrapper tout ça (on a définitivement oublié qu'on écoutait du TAB à ce moment-là) avec un riff gentillet extrêmement catchy et des paroles aux accents traînants. On tient la note et on hésite pas. C'est facile, mais impossible de ne pas taper du pied sur les paroles débilo-adolescentes scandées avec innocence "I've got to tell yaaa, I do all those things that people tell me not to do".
On enchaîne sur la cover d'"Astronomy Domine" des Pink Floyd qui poursuit le trip coloré en le poussant plus loin encore. Rythmique martiale, fuzz, et ribambelles de bruits bizarroïdes (cependant très fidèles) et les lignes de chants façon chorale galactique, pour nous survitaminer un peu l'hymne d'église raëllo-cosmique. Pour faire court, on ne sait plus où on est et objectivement, on se demande si on doit aimer ou non cette espèce d'OVNI auquel on n'était pas préparé.
L'excellent "Sometimes Wednesday" vient cimenter un peu plus l'édifice. Candy-riffs et orgue-tape-du-pied pour la texture, chant en canon Ryan-Kosnick et coeur haut-perchés pour la couleur. Kitchissime, et ultime à la fois. Impossible de n'éprouver aucune sympathie pour ce suicide artistique. Une chanson qu'on pourrait magiquement monter sur les images du clip "One More Time" de Daft Punk.
Nous ne sommes pas au bout de nos peines, assaillis dès les premiers instants du morceau suivant "Middle-Man" par des boucles de riffs (tout en pentatoniques) inquiétants et frais à souhait.
"Daisy Chain" enchaîne dans la même veine, mais reste trop conventionnelle pour vraiment marquer, et bien trop mielleuse. Très dispensable. "Giant" est une sorte de gigue moderne, morceau entièrement instrumental qui fait penser à "Super Computer" (et vas-y que je te tartine ça de pentatoniques dans tous les sens, version exercice de gamme).
"Run" est dans la veine de Daisy Chain. Dispensable.
La longue ballade "Wreck you" clôt l'album sur une touche plus rock, et un bon gros final comme un clin d'oeil à un Ed Mundell putassier.
En bonus, on aura droit à un "Pawn shop" rétro et grésillant de moins de 2 minutes.
Donnez à Babar et sa famille un kit de power-trio, donnez une baguette de chef d'orchestre à la vieille dame, et si possible invitez deux ou trois bisounours pour garnir des coeurs occasionnels et vous obtenez T4B.
Pas sûr que tous les die-hard fans goûtent la plaisanterie. Car il ne reste rien du stoner original.
Pour les autres, jetez une oreille, malgré les grosses influences sixties, c'est inclassable !
Déjà Boxriff annonçait le virage pop du groupe, mais cette fois, ça y est, on est en plein dedans. Il est loin le temps des pistes de jam instrumentaux stooone. The Atomic Bitchwax propose avec T4B (ou Tab 4) un album de rétro-pop-rock sucrée, à grand coup de coeurs et de claviers et une approche plus classique - couplet-refrain - du songwriting.
En témoigne le titre d'ouverture, monument kitch à lui seul, sobrement intitulé "Revival" qui donne le ton de tout de l'album. Coeurs, claviers, violons, et la doublette vocale Ryan-Kosnick, tout y passe. Wahouh, prends-ça dans les dents. On s'arrête quelques instants après l'écoute, incrédule. Et on voit la vie du groupe défiler devant soi, l'air un peu hagard. Soyons clair, j'ai hésité entre arrêter les frais là, ou poursuivre l'écoute avec une appréhension (extrêmement) angoissante.
La suite confirme le carnage. "Super Computer" est un instrumental de jeux-vidéos (involontaire ?) à laquelle la musique de Mario Bros n'a rien à envier. Rappelons que Mr. Bungle a fait beaucoup mieux dans le genre avec sa reprise de la chanson du plombier.
"Don't do it" vient rattrapper tout ça (on a définitivement oublié qu'on écoutait du TAB à ce moment-là) avec un riff gentillet extrêmement catchy et des paroles aux accents traînants. On tient la note et on hésite pas. C'est facile, mais impossible de ne pas taper du pied sur les paroles débilo-adolescentes scandées avec innocence "I've got to tell yaaa, I do all those things that people tell me not to do".
On enchaîne sur la cover d'"Astronomy Domine" des Pink Floyd qui poursuit le trip coloré en le poussant plus loin encore. Rythmique martiale, fuzz, et ribambelles de bruits bizarroïdes (cependant très fidèles) et les lignes de chants façon chorale galactique, pour nous survitaminer un peu l'hymne d'église raëllo-cosmique. Pour faire court, on ne sait plus où on est et objectivement, on se demande si on doit aimer ou non cette espèce d'OVNI auquel on n'était pas préparé.
L'excellent "Sometimes Wednesday" vient cimenter un peu plus l'édifice. Candy-riffs et orgue-tape-du-pied pour la texture, chant en canon Ryan-Kosnick et coeur haut-perchés pour la couleur. Kitchissime, et ultime à la fois. Impossible de n'éprouver aucune sympathie pour ce suicide artistique. Une chanson qu'on pourrait magiquement monter sur les images du clip "One More Time" de Daft Punk.
Nous ne sommes pas au bout de nos peines, assaillis dès les premiers instants du morceau suivant "Middle-Man" par des boucles de riffs (tout en pentatoniques) inquiétants et frais à souhait.
"Daisy Chain" enchaîne dans la même veine, mais reste trop conventionnelle pour vraiment marquer, et bien trop mielleuse. Très dispensable. "Giant" est une sorte de gigue moderne, morceau entièrement instrumental qui fait penser à "Super Computer" (et vas-y que je te tartine ça de pentatoniques dans tous les sens, version exercice de gamme).
"Run" est dans la veine de Daisy Chain. Dispensable.
La longue ballade "Wreck you" clôt l'album sur une touche plus rock, et un bon gros final comme un clin d'oeil à un Ed Mundell putassier.
En bonus, on aura droit à un "Pawn shop" rétro et grésillant de moins de 2 minutes.
Donnez à Babar et sa famille un kit de power-trio, donnez une baguette de chef d'orchestre à la vieille dame, et si possible invitez deux ou trois bisounours pour garnir des coeurs occasionnels et vous obtenez T4B.
Pas sûr que tous les die-hard fans goûtent la plaisanterie. Car il ne reste rien du stoner original.
Pour les autres, jetez une oreille, malgré les grosses influences sixties, c'est inclassable !
Très bon 16/20 | par Chad |
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