Fever Ray
Fever Ray |
Label :
Rabid |
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A vos vieux grimoires bande d'hérétiques, c'est l'heure des incantations ! En maîtresse de sorcellerie pour cette séance, j'ai nommé la belle enchanteresse Karin Dreijer Andersson. Las de faire danser la radasse sur les dancefloors branchés, la moitié féminine du très mauvais duo The Knife décide de se refaire en cette année 2009. Un petit saut chez le tailleur agréé Poudlard, un chèque pour le dealer de claviers Korg edition "80's kitsch", et Karin décide de partir loin, trèèès loin, balai entre les cuisses. Du "Into The Wild" sur un décor transylvain, loin des clubs battus, ça c'est de l'aventure en solitaire; De la grosse rupture. Un peu comme si Laurel plaquait Hardy pour jouer dans un film noir. Et mon Dieu quel soulagement, ce schisme. Parce que carrément rien à voir avec le passé. Rien à voir, beaucoup à écouter, contrairement à d'habitude (remuons avec cruauté le Knife dans la plaie, parce que ça fait du bien).
Fever Ray est un album hanté comme on en avait pas eu depuis euh..., depuis The Eraser de mister Yorke ou Untrue de Burial, facile. Un univers tout aussi dément qu'inquiétant. Magie noire, sorts psalmodiés, univers morbides aux basses profondes, voix d'outre-tombe, décorations tribales à fleur de peau et pendeloques en tous genres sur la tête. Avec tout l'attirail esthétique piqué à Bat For Lashes, l'histoire de sorcellerie se fait encore plus crédible. La force de ce disque? Son originalité et facilité d'accès. La musique de Fever Ray se veut dépouillée, mais bougre, pas simple à décrire. Les influences diverses paradent, défilent, s'enchevêtrent. La liste pourrait être aussi longue que foutraque. Entre musiques tribales africaines super ralenties ("Coconut") et disco funèbre minimaliste se glisse Arthur Russell ("When I Grow Up"), Beach House, Lamb, Björk... et... et trop d'autres. Esprit tout puissant, au nom du père, du fils, et du saint esprit, puisses-tu seulement faire de cette préparation diabolique quelque chose de savoureux !
Et ce fut prière entendue, vœu exaucé. Ainsi soient les 50 minutes de ce disques : un gros patchwork d'influences lugubres mais gagnantes pour une musique sombre, mélancolique, et étrangement, apaisante. 10 compositions certes tristounettes, mais pas accablantes. Et puis ce son... ce son qui raisonne tel le psaume monastique diffus au sein d'une grande cathédrale... Juste diaboliquement jouissif. Un album à finir sur le bûché quoi.
Fever Ray est un album hanté comme on en avait pas eu depuis euh..., depuis The Eraser de mister Yorke ou Untrue de Burial, facile. Un univers tout aussi dément qu'inquiétant. Magie noire, sorts psalmodiés, univers morbides aux basses profondes, voix d'outre-tombe, décorations tribales à fleur de peau et pendeloques en tous genres sur la tête. Avec tout l'attirail esthétique piqué à Bat For Lashes, l'histoire de sorcellerie se fait encore plus crédible. La force de ce disque? Son originalité et facilité d'accès. La musique de Fever Ray se veut dépouillée, mais bougre, pas simple à décrire. Les influences diverses paradent, défilent, s'enchevêtrent. La liste pourrait être aussi longue que foutraque. Entre musiques tribales africaines super ralenties ("Coconut") et disco funèbre minimaliste se glisse Arthur Russell ("When I Grow Up"), Beach House, Lamb, Björk... et... et trop d'autres. Esprit tout puissant, au nom du père, du fils, et du saint esprit, puisses-tu seulement faire de cette préparation diabolique quelque chose de savoureux !
Et ce fut prière entendue, vœu exaucé. Ainsi soient les 50 minutes de ce disques : un gros patchwork d'influences lugubres mais gagnantes pour une musique sombre, mélancolique, et étrangement, apaisante. 10 compositions certes tristounettes, mais pas accablantes. Et puis ce son... ce son qui raisonne tel le psaume monastique diffus au sein d'une grande cathédrale... Juste diaboliquement jouissif. Un album à finir sur le bûché quoi.
Excellent ! 18/20 | par Camomille |
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