21 Love Hotel
Our Hearts Belong To The Storm |
Label :
Out Of The Blue |
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21 Love Hotel se présente (jusque dans les crédits) comme un couple ou, plutôt, une entité bicéphale, masculine et féminine. La chanteuse Clémence Léauté, enchanteresse et énigmatique, et le guitariste Frédéric D. Oberland, ténébreux et charismatique, se chargent de l'écriture, de la composition et de l'instrumentation : basse, batterie, piano mais aussi des instruments aussi peu orthodoxes, listés dans un inventaire à la Prévert, que du theremin, du glockenspiel, de la boîte à musique ou même du métronome cassé. Cette dualité se prolonge dans les ambiances cinématographiques dont on nous dit que les scènes ont lieu en extérieur-nuit, intérieur-jour, extérieur-jour et intérieur-nuit. Autant de combinaisons complémentaires qui assurent l'unité et l'équilibre du tout.
La voix charmeuse, onirique voire féerique, de Clémence Léauté, semble sortie d'un conte revu et corrigé par le cinéma contemporain. Ou d'un rêve. Elle nous berce ou nous ensorcelle. Le multi-instrumentiste Frédéric D. Oberland délivre des sonorités hors du temps et hors de l'espace, garants d'un certain classicisme en dehors des modes. Les ambiances de Our Hearts Belong To The Storms sont à la fois, ou tour à tour, sombres ou lumineuses, intimistes ou spacieuses.
On ne sait si cet hôtel se trouve à Paris ou dans quelque autre métropole occidentale. Ou dans un coin perdu du Vieux Sud américain, entre guitares, Bible et whisky. Et qui est cette "Lonely Lady" (tube potentiel de l'album) ? Qu'est-ce qui provoque cet "Ennui" que l'on devine proche du spleen ? Autant de questions auxquelles on préfère ne pas avoir de réponses, préférant se laisser aller dans les rêveries que provoque cette musique.
Les influences sont multiples, notamment américaines (omniprésence des guitares folk, country, blues ou rock sudiste), françaises également, et pas seulement musicales. Mais toutes sont parfaitement assimilées, s'intégrant naturellement à cet univers, à ce tout. Même si le début de "I'm The Ocean" rappelle le "Broken English" de Marianne Faithfull.
On est peu surpris que ces esthètes raffinés et érudits ("Ennui" est un poème de Maurice Maetlerlick) proposent l'album comme un bel objet au design superbe. Seul regret : un album très court, avec seulement 8 morceaux, et avec en sus un remix de "Lonely Lady" par Kid Loco.
On n'est pas surpris que la paire se soit acoquinée avec The Fitzcarraldo Sessions, soit les musiciens, sans le chanteur, des ex-Jack The Ripper, sans doute le groupe français le plus marquant de cette décennie qui s'achève. Mais le duo a su sortir de l'aile, qu'on imagine protectrice, de ces grands frères pour trouver sa propre identité, sa propre voie. Une identité duale et ambivalente, une voie trouble, peut-être semée d'embûches, mais qui s'annonce très féconde. Un album précieux.
La voix charmeuse, onirique voire féerique, de Clémence Léauté, semble sortie d'un conte revu et corrigé par le cinéma contemporain. Ou d'un rêve. Elle nous berce ou nous ensorcelle. Le multi-instrumentiste Frédéric D. Oberland délivre des sonorités hors du temps et hors de l'espace, garants d'un certain classicisme en dehors des modes. Les ambiances de Our Hearts Belong To The Storms sont à la fois, ou tour à tour, sombres ou lumineuses, intimistes ou spacieuses.
On ne sait si cet hôtel se trouve à Paris ou dans quelque autre métropole occidentale. Ou dans un coin perdu du Vieux Sud américain, entre guitares, Bible et whisky. Et qui est cette "Lonely Lady" (tube potentiel de l'album) ? Qu'est-ce qui provoque cet "Ennui" que l'on devine proche du spleen ? Autant de questions auxquelles on préfère ne pas avoir de réponses, préférant se laisser aller dans les rêveries que provoque cette musique.
Les influences sont multiples, notamment américaines (omniprésence des guitares folk, country, blues ou rock sudiste), françaises également, et pas seulement musicales. Mais toutes sont parfaitement assimilées, s'intégrant naturellement à cet univers, à ce tout. Même si le début de "I'm The Ocean" rappelle le "Broken English" de Marianne Faithfull.
On est peu surpris que ces esthètes raffinés et érudits ("Ennui" est un poème de Maurice Maetlerlick) proposent l'album comme un bel objet au design superbe. Seul regret : un album très court, avec seulement 8 morceaux, et avec en sus un remix de "Lonely Lady" par Kid Loco.
On n'est pas surpris que la paire se soit acoquinée avec The Fitzcarraldo Sessions, soit les musiciens, sans le chanteur, des ex-Jack The Ripper, sans doute le groupe français le plus marquant de cette décennie qui s'achève. Mais le duo a su sortir de l'aile, qu'on imagine protectrice, de ces grands frères pour trouver sa propre identité, sa propre voie. Une identité duale et ambivalente, une voie trouble, peut-être semée d'embûches, mais qui s'annonce très féconde. Un album précieux.
Très bon 16/20 | par Gaylord |
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