Eagles Of Death Metal
Heart On |
Label :
PIAS |
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Soyons clairs d'entrée : Eagles Of Death Metal est sûrement le groupe le plus surestimé de ces dernières années. Peu inspiré et tournant en rond sur disque, médiocre sur scène, il est clair que l'aura dont il bénéficie est totalement usurpée et n'est que la conséquence de la présence en ses rangs de Josh Homme (qui lui, par contre, peut se vanter d'être une figure emblématique du rock des années 2000).
Bref, encore pas mal de buzz autour de la sortie de cette troisième galette intitulée Heart On. Est-ce justifié cette fois? Ça commence mal à la vue de l'ignoble pochette à peine digne du plus mauvais groupe de heavy metal bavarois. Le mauvais goût de Jesse Hugues n'a décidément pas de limite... Mais là n'est pas l'essentiel.
La première écoute surprend. Le groupe a enfin cessé de reproduire le même schéma indéfiniment. Bon, on retrouve quand même des morceaux calqués sur les premiers albums ("I'm Your Torpedo", "Secret Plans" ou le single "Wannabe In LA"), le chant est toujours aussi exaspérant par moments ("Prissy Prancin'") mais la variété est enfin de mise! Les tempos sont variés, les breaks multiples et Jesse Hughes a enfin compris qu'il fallait parfois insuffler un sens mélodique à ses morceaux pour les rendre attractifs. "High Voltage", "Cheap Thrills'", "Solo Flights" ou encore le morceau éponyme possèdent ce qu'il faut d'énergie et de décontraction pour être intéressants. Il parvient même à composer une bonne ballade avec "Now I'm A Fool". S'il faisait l'effort de composer un album complet de cette teneur, il mériterait enfin les louanges qui lui sont accordées.
Mais ces améliorations portent surtout la marque de Josh Homme qui fait également ici office de producteur et dont on ressent la présence tout au long de l'album. Les arrangements (eh oui, ils existent enfin !) et la production lorgnent en effet fortement vers ce que Queens Of The Stone Age a pu expérimenter sur Era Vulgaris. Sons de claviers, claquements de mains, bidouillis électroniques, mise en place du chant, batterie moulinée à la disto, guitares garages... Il était clair que la production atypique du dernier opus des Reines allait déteindre sur quantité de groupes. C'est même à se demander comment sonneraient les morceaux basiques de Heart On sans cet apport indispensable. Sûrement plats et anecdotiques comme d'habitude...
Bref, encore pas mal de buzz autour de la sortie de cette troisième galette intitulée Heart On. Est-ce justifié cette fois? Ça commence mal à la vue de l'ignoble pochette à peine digne du plus mauvais groupe de heavy metal bavarois. Le mauvais goût de Jesse Hugues n'a décidément pas de limite... Mais là n'est pas l'essentiel.
La première écoute surprend. Le groupe a enfin cessé de reproduire le même schéma indéfiniment. Bon, on retrouve quand même des morceaux calqués sur les premiers albums ("I'm Your Torpedo", "Secret Plans" ou le single "Wannabe In LA"), le chant est toujours aussi exaspérant par moments ("Prissy Prancin'") mais la variété est enfin de mise! Les tempos sont variés, les breaks multiples et Jesse Hughes a enfin compris qu'il fallait parfois insuffler un sens mélodique à ses morceaux pour les rendre attractifs. "High Voltage", "Cheap Thrills'", "Solo Flights" ou encore le morceau éponyme possèdent ce qu'il faut d'énergie et de décontraction pour être intéressants. Il parvient même à composer une bonne ballade avec "Now I'm A Fool". S'il faisait l'effort de composer un album complet de cette teneur, il mériterait enfin les louanges qui lui sont accordées.
Mais ces améliorations portent surtout la marque de Josh Homme qui fait également ici office de producteur et dont on ressent la présence tout au long de l'album. Les arrangements (eh oui, ils existent enfin !) et la production lorgnent en effet fortement vers ce que Queens Of The Stone Age a pu expérimenter sur Era Vulgaris. Sons de claviers, claquements de mains, bidouillis électroniques, mise en place du chant, batterie moulinée à la disto, guitares garages... Il était clair que la production atypique du dernier opus des Reines allait déteindre sur quantité de groupes. C'est même à se demander comment sonneraient les morceaux basiques de Heart On sans cet apport indispensable. Sûrement plats et anecdotiques comme d'habitude...
Passable 11/20 | par Abe-sapien |
Posté le 28 mars 2009 à 23 h 55 |
Les Eagles Of Death Metal, plutôt que d'être un groupe à part entière a plus souvent donné l'impression d'être une blague, un groupe "sympa"; ça s'écoute, ça passe, c'est marrant mais pas trop quand même, parce que la même recette appliquée à chaque album a vite fait de lasser. Sans parler de l'étiquette "side-project de Josh Homme" qui ne fait que les mettre dans l'ombre des Queens Of The Stone Age...
Loin de moi l'idée d'affirmer que les choses ont changé avec cet album. Sans être fondamentalement différent, Heart On surprend par une certaine ouverture d'esprit de la part du moustachu.
Les premières secondes de "Anything 'cept The Truth" ne trompent pas : avec ces riffs rock'n'roll bien gras et ces rythmiques qui font taper du pied, le style de Jesse Hughes est reconnaissable entre mille. Mais au fil de l'écoute, on ne peut que constater une évolution : moins fou mais plus riche et varié, l'album présente également un son plus lourd avec une basse qui se fait davantage entendre que sur le précédent opus. Ce petit détail ajoute déjà un poids aux compositions, une certaine consistance.
Dans sa globalité l'album est moins délirant, mais fait preuve d'une plus grande maîtrise, d'une plus grande assurance, voire d'une maturité. Il possède une ambiance particulière, qu'on peut qualifier d'électrique au son des guitares grésillantes. Le premier avantage qu'on en tire : les Eagles Of Death Metal semblent trouver une nouvelle voie, prendre une personnalité qui leur est propre. Et leurs mélodies, moins pompeuses, s'avèrent bien moins lassantes.
Loin de moi l'idée d'affirmer que les choses ont changé avec cet album. Sans être fondamentalement différent, Heart On surprend par une certaine ouverture d'esprit de la part du moustachu.
Les premières secondes de "Anything 'cept The Truth" ne trompent pas : avec ces riffs rock'n'roll bien gras et ces rythmiques qui font taper du pied, le style de Jesse Hughes est reconnaissable entre mille. Mais au fil de l'écoute, on ne peut que constater une évolution : moins fou mais plus riche et varié, l'album présente également un son plus lourd avec une basse qui se fait davantage entendre que sur le précédent opus. Ce petit détail ajoute déjà un poids aux compositions, une certaine consistance.
Dans sa globalité l'album est moins délirant, mais fait preuve d'une plus grande maîtrise, d'une plus grande assurance, voire d'une maturité. Il possède une ambiance particulière, qu'on peut qualifier d'électrique au son des guitares grésillantes. Le premier avantage qu'on en tire : les Eagles Of Death Metal semblent trouver une nouvelle voie, prendre une personnalité qui leur est propre. Et leurs mélodies, moins pompeuses, s'avèrent bien moins lassantes.
Bon 15/20
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