Charles C. Oldman
Two Heads Bis Bis |
Label :
Low Impedance |
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C'est l'histoire de deux têtes dans un sac. Elles se mettent à parler de l'été, tout proche. Et elles espèrent, espèrent, espèrent: "Faisons en sorte qu'il soit plus beau que le précédent".
C'est par ces mots (en anglais dans le texte) que nous sommes accueillis au moment d'ouvrir le disque avant que résonne une ligne de basse aussi épaisse (un son gras) que dépouillée (peu de notes), soutenue par un beat sec et ample. Ce motif basse-batterie répétitif se met en place tandis qu'en arrière-plan, Charles y développe un "poème sonore" à base de notes éparses de guitare et basse acoustique, bruitages, nappes, voix qui tantôt viennent s'enrouler autour de la pulsation initiale (ce motif basse-batterie) tantôt prennent le dessus sur elle, tantôt se font toutes petites.
Ce qui produit l'effet suivant: on a l'impression de rentrer dans les pensées d'un vieil homme (d'où le nom Oldman ?) à l'abord abrupt mais qui en fait, recèle plein de trésors et d'histoires que seule une observation attentive permettrait de déceler. A moins que ce ne soit l'inverse: Oldman rentre dans nos pensées et nous les fait explorer. J'ai ressenti les deux au cours de mes écoutes du disque.
Sur les six morceaux du disque, cinq obéissent à cette structure: la pulsation basse-batterie définit un point d'ancrage qui permet de mettre en place une certaine "humeur", un aspect de surface et tout ce que Charles insérera dans ce champ sonore sera une exploration en profondeur de doutes, de sourires, d'interrogations, de couleurs que l'on peut rattacher à cette "humeur". Les sons qui apparaissent prennent alors un tout autre sens et ne sont pas que de simples bruits mis les uns à la suite des autres et cette musique en devient "cérébrale" et physique, concrète (dans le sens où on peut la rattacher à une émotion) et contemplative.
Deux points avant de conclure: premièrement, l'approche retenue par Charles donne une grande puissance aux quelques silences qu'il installe dans la base basse-batterie ainsi qu'à la fin des morceaux; deuxièmement, le seul morceau déviant de la construction décrite précédemment ("Noze Teeth Eyes") est une pépite mêlant noise, ambient minimaliste et sens mélodique dans la lignée du formidable disque 'Winter'...
Inventif et prenant se traduiront cette fois par "excellent" au niveau de la notation.
C'est par ces mots (en anglais dans le texte) que nous sommes accueillis au moment d'ouvrir le disque avant que résonne une ligne de basse aussi épaisse (un son gras) que dépouillée (peu de notes), soutenue par un beat sec et ample. Ce motif basse-batterie répétitif se met en place tandis qu'en arrière-plan, Charles y développe un "poème sonore" à base de notes éparses de guitare et basse acoustique, bruitages, nappes, voix qui tantôt viennent s'enrouler autour de la pulsation initiale (ce motif basse-batterie) tantôt prennent le dessus sur elle, tantôt se font toutes petites.
Ce qui produit l'effet suivant: on a l'impression de rentrer dans les pensées d'un vieil homme (d'où le nom Oldman ?) à l'abord abrupt mais qui en fait, recèle plein de trésors et d'histoires que seule une observation attentive permettrait de déceler. A moins que ce ne soit l'inverse: Oldman rentre dans nos pensées et nous les fait explorer. J'ai ressenti les deux au cours de mes écoutes du disque.
Sur les six morceaux du disque, cinq obéissent à cette structure: la pulsation basse-batterie définit un point d'ancrage qui permet de mettre en place une certaine "humeur", un aspect de surface et tout ce que Charles insérera dans ce champ sonore sera une exploration en profondeur de doutes, de sourires, d'interrogations, de couleurs que l'on peut rattacher à cette "humeur". Les sons qui apparaissent prennent alors un tout autre sens et ne sont pas que de simples bruits mis les uns à la suite des autres et cette musique en devient "cérébrale" et physique, concrète (dans le sens où on peut la rattacher à une émotion) et contemplative.
Deux points avant de conclure: premièrement, l'approche retenue par Charles donne une grande puissance aux quelques silences qu'il installe dans la base basse-batterie ainsi qu'à la fin des morceaux; deuxièmement, le seul morceau déviant de la construction décrite précédemment ("Noze Teeth Eyes") est une pépite mêlant noise, ambient minimaliste et sens mélodique dans la lignée du formidable disque 'Winter'...
Inventif et prenant se traduiront cette fois par "excellent" au niveau de la notation.
Excellent ! 18/20 | par Takichan |
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