Eddie Vedder
Into The Wild |
Label :
RCA |
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Into the Wild, l'adaptation au cinéma du roman de Jon Krakauer par Sean Penn n'est pas qu'un bon film, c'est également une belle musique. Eddie Vedder, charismatique leader de Pearl Jam est pour sûr en totale communion avec les thèmes du film, road-movie tiré de la vie de Christopher McCandless, qui à 22 ans traversa les Etats Unis du Dakota à l'Alaska en quête d'une communion totale avec la nature. On savait déjà le chanteur-citoyen touché par les thèses anti-militaristes (voir ses prises de position contre la guerre en Irak), anti-capitaliste (terme un peu caricatural je l'accorde pour évoquer son combat contre le prix excessif des concerts aux States par Ticketmaster), etc. On l'avait également vu défendre assez médiatiquement le Tibet ou l'insécurité des femmes américaines (Home Alive)... Mais si son intérêt pour l'écologie et la préservation de la nature n'était pas aussi connu, il était loin d'être absent, comme en témoigne la participation de Pearl Jam aux projets MOM (Music For Our Mother Ocean). Désormais, la chose est claire.
Voilà pour le contexte, mais parlons de l'essentiel : la musique. On connaissait de longue date les influences de Vedder, dont notamment celles envahissantes du loner Neil Young et de Bob Dylan, celles également de Springsteen et des Who, des influences plus que respectables, qui ont fait le succès de Pearl Jam. Mais Vedder n'est pas Pearl Jam et je doutais beaucoup de sa faculté, en solitaire, à les magnifier, à les compiler, pour nous donner quelque chose de suffisamment personnel pour toucher. Surprise, il ne lui aura fallu que quelques chansons pour m'en convaincre !
"Hard Sun" et "Society" sont deux ballades folk magnifiques que ni Young, ni Dylan, ni Springsteen n'auraient reniées. Et elles ne sont pas seules sur cette B.O. finalement assez passionnante : "End Of The Road" et "Guaranteed" leur donnent le corps nécessaire à faire de Into The Wild un bon disque. Et puis, voilà, il faut forcément parler de cette voix d'or, et je pèse mes mots, qui magnifie tout sur son passage ... jusqu'au thème ultra pompeux de "Far Behind". De toute mon histoire musicale, personne n'aura su autant me faire vibrer que cet homme, et ce n'est pas peu dire. Bref...
Into The Wild, 11 titres, pas tous passionnants mais aucun réellement mauvais, une liberté totale sur les formats, avec pour seule contrainte la nécessité de coller aux images de Sean Penn. Into The Wild et son folk nostalgique sans être passéiste, ses notes de Yukulélé ("Rise") et de guitare acoustique (partout), ses mélodies entêtantes... Ce qu'il y a d'intéressant dans un tel disque, c'est souvent de voir un artiste tenter de nous surprendre. Eddie y arrive bien, mais plus par la qualité de l'ouvrage que par son contenu. En effet, l'évolution musicale de Pearl Jam, les arrangements Yukulele de "Parachutes" sur le dernier album en date du groupe, les diverses collaborations du chanteur, etc. Beaucoup d'indices nous avaient été donnés...
Un seul bémol pour moi, la meilleure chanson de l'album, également premier single (la fameuse "Hard Sun" donc), n'est pas une composition mais une reprise d'un groupe canadien méconnu, nommé Indio ; une reprise qui ne revisite d'ailleurs rien de la version originale. Reste une interprétation magistrale qui excuse presque tout.
Dans ma chronique de l'album Pearl Jam, je disais ‘Cet effet permet de se dire qu'un album solo de ce chanteur d'exception, acoustique façon Springsteen, serait absolument réjouissant à entendre dans une parenthèse musicale de Pearl Jam.' Merci, merci infiniment M. Vedder d'avoir exaucé mon souhait...
Voilà pour le contexte, mais parlons de l'essentiel : la musique. On connaissait de longue date les influences de Vedder, dont notamment celles envahissantes du loner Neil Young et de Bob Dylan, celles également de Springsteen et des Who, des influences plus que respectables, qui ont fait le succès de Pearl Jam. Mais Vedder n'est pas Pearl Jam et je doutais beaucoup de sa faculté, en solitaire, à les magnifier, à les compiler, pour nous donner quelque chose de suffisamment personnel pour toucher. Surprise, il ne lui aura fallu que quelques chansons pour m'en convaincre !
"Hard Sun" et "Society" sont deux ballades folk magnifiques que ni Young, ni Dylan, ni Springsteen n'auraient reniées. Et elles ne sont pas seules sur cette B.O. finalement assez passionnante : "End Of The Road" et "Guaranteed" leur donnent le corps nécessaire à faire de Into The Wild un bon disque. Et puis, voilà, il faut forcément parler de cette voix d'or, et je pèse mes mots, qui magnifie tout sur son passage ... jusqu'au thème ultra pompeux de "Far Behind". De toute mon histoire musicale, personne n'aura su autant me faire vibrer que cet homme, et ce n'est pas peu dire. Bref...
Into The Wild, 11 titres, pas tous passionnants mais aucun réellement mauvais, une liberté totale sur les formats, avec pour seule contrainte la nécessité de coller aux images de Sean Penn. Into The Wild et son folk nostalgique sans être passéiste, ses notes de Yukulélé ("Rise") et de guitare acoustique (partout), ses mélodies entêtantes... Ce qu'il y a d'intéressant dans un tel disque, c'est souvent de voir un artiste tenter de nous surprendre. Eddie y arrive bien, mais plus par la qualité de l'ouvrage que par son contenu. En effet, l'évolution musicale de Pearl Jam, les arrangements Yukulele de "Parachutes" sur le dernier album en date du groupe, les diverses collaborations du chanteur, etc. Beaucoup d'indices nous avaient été donnés...
Un seul bémol pour moi, la meilleure chanson de l'album, également premier single (la fameuse "Hard Sun" donc), n'est pas une composition mais une reprise d'un groupe canadien méconnu, nommé Indio ; une reprise qui ne revisite d'ailleurs rien de la version originale. Reste une interprétation magistrale qui excuse presque tout.
Dans ma chronique de l'album Pearl Jam, je disais ‘Cet effet permet de se dire qu'un album solo de ce chanteur d'exception, acoustique façon Springsteen, serait absolument réjouissant à entendre dans une parenthèse musicale de Pearl Jam.' Merci, merci infiniment M. Vedder d'avoir exaucé mon souhait...
Très bon 16/20 | par Sinoc |
Posté le 30 mars 2008 à 00 h 56 |
Eddie Vedder est pour moi un des chanteurs les plus énigmatiques de ces dernières années. Véritable maître à penser au sein de Pearl Jam (bien que les différents membres aient tous un rôle très important dans le groupe), je me suis toujours demandé quel pourrait être le résultat d'un album solo de celui-ci. Imaginez donc ma curiosité, et surtout mon impatience, lorsque j'apprends que Sean Penn l'a choisi pour écrire la musique de son dernier film.
L'album est tout simplement à l'image du film. Il s'en émane une irrepressible envie d'évasion, de liberté. Les images du film nous reviennent en mémoire, une à une. Les forêts du grand nord, les canyons, les voyages en train, les rencontres impromptues, trop brèves, mais qui laissent une trace indélébile. On reconnait, tout au long de l'album, la griffe de Vedder qui s'accorde si bien avec l'imagerie du film.
Entre joie et mélancolie, la musique, majoritairement acoustique, la voix de Vedder, grave et chaude, nous transportent parmi les étendues sauvages et les paysages nord-américains. Eddie Vedder a su créer, tout au long de l'album, une véritable ambiance. L'album tout entier est un appel à l'évasion. "Long Nights", "The Wolf", "End Of The Road", on retrouve sur toutes ces chansons le même désir de voyager, de s'émerveiller. Assez loin du travail que l'on peut trouver chez Pearl Jam, Eddie Vedder nous livre, dans cet album, une oeuvre plus personnelle, beaucoup plus "imagée". Comme si le film avait été écrit pour que celui-ci y appose sa musique.
Pour tous ceux qui ont aimé "Into The Wild" ,pour tous ceux qui aiment Pearl Jam ou pour tous ceux qui souhaitent s'évader, cet album est indispensable. Encore un bijou de Monsieur Vedder. Bravo.
L'album est tout simplement à l'image du film. Il s'en émane une irrepressible envie d'évasion, de liberté. Les images du film nous reviennent en mémoire, une à une. Les forêts du grand nord, les canyons, les voyages en train, les rencontres impromptues, trop brèves, mais qui laissent une trace indélébile. On reconnait, tout au long de l'album, la griffe de Vedder qui s'accorde si bien avec l'imagerie du film.
Entre joie et mélancolie, la musique, majoritairement acoustique, la voix de Vedder, grave et chaude, nous transportent parmi les étendues sauvages et les paysages nord-américains. Eddie Vedder a su créer, tout au long de l'album, une véritable ambiance. L'album tout entier est un appel à l'évasion. "Long Nights", "The Wolf", "End Of The Road", on retrouve sur toutes ces chansons le même désir de voyager, de s'émerveiller. Assez loin du travail que l'on peut trouver chez Pearl Jam, Eddie Vedder nous livre, dans cet album, une oeuvre plus personnelle, beaucoup plus "imagée". Comme si le film avait été écrit pour que celui-ci y appose sa musique.
Pour tous ceux qui ont aimé "Into The Wild" ,pour tous ceux qui aiment Pearl Jam ou pour tous ceux qui souhaitent s'évader, cet album est indispensable. Encore un bijou de Monsieur Vedder. Bravo.
Excellent ! 18/20
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