Kristin Hersh
Hips And Makers |
Label :
4AD |
||||
Kristin Hersch, chanteuse-guitariste, a fondé le groupe culte The Throwing Muses en 1981 sur la côte Est avec sa demi-sœur Tanya Donelly. Cette dernière est partie par la suite former les Breeders avec Kim Deal, puis Belly. Kristin se lance au milieu des années 90 dans une carrière solo, parallèlement à son groupe.
Hips And Makers est le premier album de cet auteur-compositeur prolifique, et sans doute le meilleur. A dire vrai, c'est tout simplement un chef-d'œuvre. On ne peut qu'être touché du plus profond de son âme par un tel trésor de grâce, de beauté, de sensibilité, de douceur.
Kristin Hersh égrène tout au long de cet album 13 comptines acoustiques qui sont autant de petites et précieuses enluminures. Hips And Makers s'inscrit dans une certaine tradition du folk. Mais dans un genre où il est difficile de créer un renouvellement, de ne pas se répéter d'un morceau à l'autre et de ne pas tomber dans des versants soporifiques ou larmoyants – d'autant que la belle semble fragile, car tout comme Kurt Cobain elle est traitée au lithium – , Kristin Hersch réussit parfaitement son affaire. On est charmé par cette nouveauté, par cette diversité, et on ne s'ennuie pas une seule seconde, bien au contraire.
Kristin Hersch se montre à nous à nu, avec uniquement sa voix et sa guitare acoustique (fabriquée sur mesure par un luthier), en accords ou en arpèges, instrument qu'elle maîtrise parfaitement, parfois accompagnée ou remplacée par un piano. Elle a su cependant bien s'entourer de quelques collaborateurs de choix, en particulier la violoncelliste Jane Scarpantoni (10,000 Maniacs, Blonde Redhead, Adam Green, R.E.M., Lou Reed, Silverchair...), qui avait déjà collaboré avec The Throwing Muses.
Retenons notamment le single "Your Ghost", avec en guest de luxe Michael Stipe de R.E.M. aux backing vocals, et un violoncelle beau et profond ; "Beestung", ballade très pure et très simple au piano ; le plus enlevé "Sunbathing" ; le mélancolique et un peu menaçant "A Loon" ; "Me And My Charms" et ses arpèges très cristallins se transformant en accords chatoyants ; le poétique et assez guilleret "Cuckoo" ; ou encore "Hips And Makers" au rythme saccadé, et non dépourvu d'humour, mais assez noir (‘I married a boxer to keep me from fighting/I married a brewer to keep me from drinking'). En vérité, chacune de ces chansons est magnifique, il n'y a strictement rien à jeter.
Au total, un petit chef-d'œuvre passé relativement inaperçu, à (re)découvrir et déguster de toute urgence. A écouter de préférence le soir avant de s'endormir, mais même si vous le passez le matin, vous n'aurez aucunement envie de retourner au lit.
Hips And Makers est le premier album de cet auteur-compositeur prolifique, et sans doute le meilleur. A dire vrai, c'est tout simplement un chef-d'œuvre. On ne peut qu'être touché du plus profond de son âme par un tel trésor de grâce, de beauté, de sensibilité, de douceur.
Kristin Hersh égrène tout au long de cet album 13 comptines acoustiques qui sont autant de petites et précieuses enluminures. Hips And Makers s'inscrit dans une certaine tradition du folk. Mais dans un genre où il est difficile de créer un renouvellement, de ne pas se répéter d'un morceau à l'autre et de ne pas tomber dans des versants soporifiques ou larmoyants – d'autant que la belle semble fragile, car tout comme Kurt Cobain elle est traitée au lithium – , Kristin Hersch réussit parfaitement son affaire. On est charmé par cette nouveauté, par cette diversité, et on ne s'ennuie pas une seule seconde, bien au contraire.
Kristin Hersch se montre à nous à nu, avec uniquement sa voix et sa guitare acoustique (fabriquée sur mesure par un luthier), en accords ou en arpèges, instrument qu'elle maîtrise parfaitement, parfois accompagnée ou remplacée par un piano. Elle a su cependant bien s'entourer de quelques collaborateurs de choix, en particulier la violoncelliste Jane Scarpantoni (10,000 Maniacs, Blonde Redhead, Adam Green, R.E.M., Lou Reed, Silverchair...), qui avait déjà collaboré avec The Throwing Muses.
Retenons notamment le single "Your Ghost", avec en guest de luxe Michael Stipe de R.E.M. aux backing vocals, et un violoncelle beau et profond ; "Beestung", ballade très pure et très simple au piano ; le plus enlevé "Sunbathing" ; le mélancolique et un peu menaçant "A Loon" ; "Me And My Charms" et ses arpèges très cristallins se transformant en accords chatoyants ; le poétique et assez guilleret "Cuckoo" ; ou encore "Hips And Makers" au rythme saccadé, et non dépourvu d'humour, mais assez noir (‘I married a boxer to keep me from fighting/I married a brewer to keep me from drinking'). En vérité, chacune de ces chansons est magnifique, il n'y a strictement rien à jeter.
Au total, un petit chef-d'œuvre passé relativement inaperçu, à (re)découvrir et déguster de toute urgence. A écouter de préférence le soir avant de s'endormir, mais même si vous le passez le matin, vous n'aurez aucunement envie de retourner au lit.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Gaylord |
En ligne
508 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages