The Start
Shakedown! |
Label :
Geffen |
||||
Bin tristoune qu'on était de voir Human Waste Project mettre si vite la clef sous la porte après son troublant E-Lux, on ne pouvait que s'enthousiasmer à l'idée de coller une oreille sur le nouveau "project" de la moitié chant/rythme du groupe déchu. Le lancement de Shakedown!, propulsé par son sur-efficace titre éponyme, est un coup dans la gueule, mais malheureusement à double sens.
The Start est le pur reflet inversé de Human Waste Project. C'est ça qui fait le plus mal à la mâchoire. Plus précisément, c'est une version acidulée de Human Waste Project qui nous est proposé : du sucre plein les chicots, de la couleur plein les noeils, du synthétique jusqu'à l'eczéma... Pour ce qui est de la musique comme du son, le contraste entre les deux groupes est équivalent à la différence qu'on peut constater en comparant un clou rouillé et des dragibus. Pas grand chose à voir... Imaginez plutôt un groupe pop-rock à tendance commercial, moderne et fun, avec un travail studio adéquat. Pour faire court, Superbus avec du talent. On a ici de la chansonnette pop hybride, adroite malgré tout, s'autorisant même quelques contorsions (le refrain de "Hang On Me" semble faire trébucher sa facture pop) et, contrairement à HWP, imprégnée d'années 80 et d'indus. "Communion" ou "Dirty Lion" semblent en être des déclarations officielles... Le groupe va piocher certaines pièces de son univers sonore chez les bricoleurs, au point d'avoir l'impression qu'on nous cite dans le texte tous les Depeche Nails et autres Nine Inch Mode.
Autre complication lorsqu'on écoute l'album à travers le prisme de Human Waste Project : le rôle des anciens membres. La maestria musclée de Scott Ellis aux fûts, parfaitement mise en valeur par Ross Robinson sur E-Lux, est ici carrément impossible à retrouver, même à identifier... Car hormis quelques couleurs de guitares, et encore, seule la voix d'Aimee Echo semble rescapée de l'aventure précédente. Mais là où la personnalité féminine écorchée de ses cordes vocales équilibrait les pièces rouillées de faux neo-metal musclées de Human Waste Project, elle a tendance à faire monter le glucose des compositions de The Start. Et pas même un petit coup de sang pour tenter de prendre le style à contre-courant, tout reste relativement sage et se conforte dans son diabète... La position de la blonde sera malheureusement confirmée sur les albums suivants, de vocaliste versatile à pin-up de la pochette pour attirer le gogo(l). Ou comment passer de Janis Joplin à Debbie Harris sous nos oreilles incrédules... Maigre consolation, une vague sensation de se taper de temps à autres des chutes de studio de HWP, auxquelles on a enfilé des habits de soirée pour pouvoir accéder au coin V.I.P. sans entrave aux bonnes mœurs. On en ressort avec seul bénéfice d'avoir pu mesurer une fois de plus le réel apport que pouvait avoir un Ross Robinson sur l'identité d'un groupe.
Après "Shakedown!" puis "Gorgeous" en trombe et quelques titres plus sobres, on a vite le sentiment d'avoir fait le tour de l'album sans en avoir parcouru la moitié. L'aérien "Melt" est presque du dance rock avant l'heure, et le tempo de "Nemesis" réveille un peu en fin de disque... mais de rares riffs fuzzy bien gras et efficaces pèsent peu sur des compositions et une production bien trop quelconques pour marquer les esprits.
The Start est le pur reflet inversé de Human Waste Project. C'est ça qui fait le plus mal à la mâchoire. Plus précisément, c'est une version acidulée de Human Waste Project qui nous est proposé : du sucre plein les chicots, de la couleur plein les noeils, du synthétique jusqu'à l'eczéma... Pour ce qui est de la musique comme du son, le contraste entre les deux groupes est équivalent à la différence qu'on peut constater en comparant un clou rouillé et des dragibus. Pas grand chose à voir... Imaginez plutôt un groupe pop-rock à tendance commercial, moderne et fun, avec un travail studio adéquat. Pour faire court, Superbus avec du talent. On a ici de la chansonnette pop hybride, adroite malgré tout, s'autorisant même quelques contorsions (le refrain de "Hang On Me" semble faire trébucher sa facture pop) et, contrairement à HWP, imprégnée d'années 80 et d'indus. "Communion" ou "Dirty Lion" semblent en être des déclarations officielles... Le groupe va piocher certaines pièces de son univers sonore chez les bricoleurs, au point d'avoir l'impression qu'on nous cite dans le texte tous les Depeche Nails et autres Nine Inch Mode.
Autre complication lorsqu'on écoute l'album à travers le prisme de Human Waste Project : le rôle des anciens membres. La maestria musclée de Scott Ellis aux fûts, parfaitement mise en valeur par Ross Robinson sur E-Lux, est ici carrément impossible à retrouver, même à identifier... Car hormis quelques couleurs de guitares, et encore, seule la voix d'Aimee Echo semble rescapée de l'aventure précédente. Mais là où la personnalité féminine écorchée de ses cordes vocales équilibrait les pièces rouillées de faux neo-metal musclées de Human Waste Project, elle a tendance à faire monter le glucose des compositions de The Start. Et pas même un petit coup de sang pour tenter de prendre le style à contre-courant, tout reste relativement sage et se conforte dans son diabète... La position de la blonde sera malheureusement confirmée sur les albums suivants, de vocaliste versatile à pin-up de la pochette pour attirer le gogo(l). Ou comment passer de Janis Joplin à Debbie Harris sous nos oreilles incrédules... Maigre consolation, une vague sensation de se taper de temps à autres des chutes de studio de HWP, auxquelles on a enfilé des habits de soirée pour pouvoir accéder au coin V.I.P. sans entrave aux bonnes mœurs. On en ressort avec seul bénéfice d'avoir pu mesurer une fois de plus le réel apport que pouvait avoir un Ross Robinson sur l'identité d'un groupe.
Après "Shakedown!" puis "Gorgeous" en trombe et quelques titres plus sobres, on a vite le sentiment d'avoir fait le tour de l'album sans en avoir parcouru la moitié. L'aérien "Melt" est presque du dance rock avant l'heure, et le tempo de "Nemesis" réveille un peu en fin de disque... mais de rares riffs fuzzy bien gras et efficaces pèsent peu sur des compositions et une production bien trop quelconques pour marquer les esprits.
Correct 12/20 | par X_YoB |
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