Year Long Disaster

Vous aimez le blues ? Vous aimez les guitares réglées pour labourer les esgourdes ? Vous aimez Robert Plant ? Alors vous aimerez Year Long Disaster ! C'est aussi simple que ça ! Formé par Rich Mullins (ex-Karma To Burn), le groupe pratique le rock seventies dans sa plus pure tradition : un son bien gras, du groove, des rythmiques entêtantes et une voix pleine de charisme.
Gros gavage d'électricité donc, et ce tout au long de ce premier album éponyme. Le power-trio n'a pas son pareil pour méchamment jamer afin de tisser des entrelacs instrumentaux terrifiants. On sent les musiciens en place et sur la même longueur d'onde. En effet, chaque morceau ou presque se voit agrémenté, en plus de sa structure principale, de joutes guitare-basse-batterie à faire frémir. Ajoutons à cela une culture du riff et de la mélodie vocale de haut vol le tout servi par une production cradingue jute ce qu'il faut et l'on tient là un album exceptionnel !
Des morceaux pêchus tels "Leda Atomica" ou "The Fool And You" et sa slide maléfique promettent de faire très mal en concert ! On sent déjà sur album que les trois musiciens se font plaisir, ça doit être terrible en live ! Les plus lents "It Ain't Luck" ou "Let Me Down" n'ont d'ailleurs pas à rougir face à cette débauche d'énergie : saccadés, entêtants et suintant le groove... Miam !
Year Long Disaster s'essaie également à la ballade bluesy avec la délectable chanson "Destination". Occasion parfaite pour le chanteur Daniel Davies de montrer toute l'étendue de son talent. Le groupe s'essaie également à autre chose sur le morceau final "Swan On Black Lake" : il montre tout son talent mélodique et ses capacités à construire un morceau complexe et ciselé.

Il est rare de voir un groupe déjà si sûr de lui et parfaitement en place dès sa première galette. Year Long Disaster signe ici un album grinçant et méchamment rock'n'roll. En plus la pochette d'inspiration seventies est magnifique... Une parfaite entrée en la matière ! Chapeau bas !