Songs Of Green Pheasant

Gyllyng Street

Gyllyng Street

 Label :     FatCat 
 Sortie :    lundi 20 août 2007 
 Format :  Album / CD   

Un homme emmitouflé dans un manteau sur le bord d'une jetée par une froide et nuageuse matinée d'automne, la pochette de l'album donne le ton, va t'il sauter dans la mer hurlante à ses pieds ? Contemple-t-il juste la mer perdu dans ses pensées ? On ne le sait pas et Duncan Sumpner seul capitaine à bord sous ce nom mystérieux ne nous donne pas vraiment la solution.

Gyllyng street est tout aussi mystérieux que le nom de son créateur, le style est ici tout en retenue et en plages quasi-atmosphérique où une voix plaintive délivre quelques fois des textes qu'il est bien difficile de comprendre, un chant comme un écho qui provient de loin un peu à la manière d'un Richard Youngs mais encore plus froid et plus influencé par le post Rock que le folk. Parfois les titres sont légèrement éclairés par des trompettes, donnant un air solennel aux longues plages de quasi rien, ou une batterie tapote légèrement, une voix murmure, "Alex Drifting Alone" est composé comme cela, avec de petits riens, de petites touches de guitares qui donnent au morceau sa structure vaporeuse, un peu comme la brume sur la pochette, qui s'élève lentement, très lentement. Gyllyng Street est un disque pour les gens patients, ceux qui n'attendent pas forcement de grandes envolées violentes à la fin des morceaux de Post Rock. Le disque ennuiera certainement bon nombre d'entre vous, les réfractaires à Sigur Ros d'abord ou ceux que la tranquillité bien avisée de groupe comme Red House Painters endort. Tout au long de l'album Duncan et ses arrangements très soignés, son utilisation d'une voix céleste sur "Fires PGR" construit une atmosphère calme et tranquille comme la mort, jusqu'à ce qu'un crépitement dérangeant vienne nous soustraire de ce rêve sur "A Sketch For Maenporth". Non, notre âme ne flotte pas au dessus de notre corps, nous avons les pieds sur le sol et ce crépitement ne serait-il pas le grouillement du sol sous nos pieds nus ? Ce battement constant ne serait-il pas celui de mon cœur ? Peut être mais mon rêve est fini, il était beau, on pourra le rejouer d'autres fois, autant que l'on veut, mais pour le moment on en revient à des choses beaucoup plus matérielles :
"Mais où diable ai-je donc mis mes chaussures ?"


Très bon   16/20
par X_Keyser José


  En écoute : https://songsofgreenpheasant.bandcamp.com/album/gyllyng-street


Proposez votre chronique !







Recherche avancée
En ligne
329 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Dans quelle tranche d'âge vous situez-vous ?