Crepusculum
Sky Diaries EP |
Label :
12rec |
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Pas banal de découvrir un gosse de dix-sept aussi précoce. Pas banal non plus de le remarquer sur Internet (avec ses vidéos sur Youtube notamment) même si c'est la mode paraît-il de dénicher de jeunes talents sur la toile. Crepusculum est donc le nom latin que s'est octroyé ce jeune londonien pour faire disparaître son véritable nom : Fred Baty. Et ce pseudonyme lui va parfaitement, témoin d'une musique entrelaçant clarté et obscurité dans un post-rock folk raffinée et très appliqué.
Diaries Sky EP est sans aucun doute la preuve qu'il n'y a pas d'âge pour être esthète et encore moins pour être inspiré. Car non content de la dextérité qu'il possède - qui lui permettrait de faire de ce disque une démonstration de prouesses flamboyantes et de faire de ses compositions des manuels de techniques - cet artiste a le don de composé intelligemment et d'une manière qui peut paraître totalement spontanée. Et c'est sans doute ce qui a plu au label 12rec qui l'a déniché grâce à un commentaire que l'artiste avait laissé sur le profil Myspace de Milhaven, groupe appartenant à ce même label. C'est ainsi que Fred Baty s'est vu proposé de sortir un EP avec eux. Il a donc enregistré ses compositions dans sa chambre (la même que sur Youtube !), piste par piste, puis les a mixées avec ses modestes compétences et aussi banal que ça pourrait paraître Sky Diaries EP est né et le résultat est étourdissant.
Éclairée par "A Sheltered Life", cette production maison annonce clairement ses intensions. Bercer son auditeur, l'étourdir par des sonorités malicieuses et délicates le tout rien qu'avec une guitare folk. Le pari est audacieux mais pas moins modeste car effectivement la magie opère. Les multiples variations de tempo et de formes qui bordent les compositions sont splendides et se contorsionnent sans jamais ôter la saveur de la mélodie première. C'est ainsi que "This Is Mechanism, Not Ectoplasm" trouve parfaitement son nom dans des méandres de mutations ou que "Open Gate" se laisse délibérément envahir par un clavier avant se réaffirmer. On se balade dans un univers inconnu et pur qui n'est cependant pas trivial. On croise au passage les chemins de Clogs, Lady & Bird, Mogwai, Nick Drake, Talk Talk ou encore Massive Attack (avec la reprise electro du premier titre) mais rien ne semble nous avoir touché autant auparavant, rien de tel. Son goût, sa finesse, sa justesse et surtout la façon dont il peut retransmettre un simple sentiment par quelques arpèges. Tout est remarquable.
Diaries Sky EP est le témoignage d'un anglais prodigieux sur tout ce que la musique peut évoquer et à quel point elle peut être mère de beauté. De là à ce que cet EP se transforme en mer de beauté il n'y a qu'un pas.
Diaries Sky EP est sans aucun doute la preuve qu'il n'y a pas d'âge pour être esthète et encore moins pour être inspiré. Car non content de la dextérité qu'il possède - qui lui permettrait de faire de ce disque une démonstration de prouesses flamboyantes et de faire de ses compositions des manuels de techniques - cet artiste a le don de composé intelligemment et d'une manière qui peut paraître totalement spontanée. Et c'est sans doute ce qui a plu au label 12rec qui l'a déniché grâce à un commentaire que l'artiste avait laissé sur le profil Myspace de Milhaven, groupe appartenant à ce même label. C'est ainsi que Fred Baty s'est vu proposé de sortir un EP avec eux. Il a donc enregistré ses compositions dans sa chambre (la même que sur Youtube !), piste par piste, puis les a mixées avec ses modestes compétences et aussi banal que ça pourrait paraître Sky Diaries EP est né et le résultat est étourdissant.
Éclairée par "A Sheltered Life", cette production maison annonce clairement ses intensions. Bercer son auditeur, l'étourdir par des sonorités malicieuses et délicates le tout rien qu'avec une guitare folk. Le pari est audacieux mais pas moins modeste car effectivement la magie opère. Les multiples variations de tempo et de formes qui bordent les compositions sont splendides et se contorsionnent sans jamais ôter la saveur de la mélodie première. C'est ainsi que "This Is Mechanism, Not Ectoplasm" trouve parfaitement son nom dans des méandres de mutations ou que "Open Gate" se laisse délibérément envahir par un clavier avant se réaffirmer. On se balade dans un univers inconnu et pur qui n'est cependant pas trivial. On croise au passage les chemins de Clogs, Lady & Bird, Mogwai, Nick Drake, Talk Talk ou encore Massive Attack (avec la reprise electro du premier titre) mais rien ne semble nous avoir touché autant auparavant, rien de tel. Son goût, sa finesse, sa justesse et surtout la façon dont il peut retransmettre un simple sentiment par quelques arpèges. Tout est remarquable.
Diaries Sky EP est le témoignage d'un anglais prodigieux sur tout ce que la musique peut évoquer et à quel point elle peut être mère de beauté. De là à ce que cet EP se transforme en mer de beauté il n'y a qu'un pas.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par TiComo La Fuera |
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