Fu Manchu
King Of The Road |
Label :
Mammoth |
||||
La recette du stoner lourd comme une blague de Bigard, Fu Manchu la connaît. Pas de problème. Les mélodies étant parties avec Eddie Glass et Ruben Romano chez Nebula, Scott Hill a les mains libres pour produire des albums simples (simplistes ?) et puissants. Il remet donc le couvert avec King Of The Road après un Eatin' Dust lorgnant assez vers les seventies.
Dès l'intro en crescendo de "Hell On Wheels", la machine est lancée. On ne l'arrêtera plus. A l'image de la colonne de vans de la pochette, Fu Manchu trace la route. Toujours tout droit, inexorablement. Pas le temps de s'arrêter pour faire une pause casse dalle. Tel un métronome, Brant Bjork tambourine ses rythmes binaires alors que ses acolytes font le concours du riff le plus maousse. Du coup, ça sent le caoutchouc brulé, l'huile de moteur et le gaz d'échappement. Ce disque est parfait pour une virée motorisée une soirée ensoleillée. Il suffit juste d'avoir un autoradio qui résiste à des basses tonitruantes sous peine de tout faire cramer avant la fin du premier morceau.
Mais si Scott Hill sait nous pondre des refrains efficaces et facilement mémorisables, le reste tourne quand même vraiment en rond. On ne peut pas dire que Fu Manchu fasse preuve ici d'une grande originalité. Ca reste vraiment agréable à écouter de temps en temps mais il n'y pas de quoi sauter au plafond. On a connu le groupe beaucoup plus inspiré (sur The Action Is Go par exemple). La recette musicale est toujours la même et, mis à part la reprise finale de Devo "Freedom Of Choice", aucun morceau ne sort du lot.
Le son n'arrange pas les choses. En voulant sonner toujours plus lourd, le groupe s'est un peu endormi sur les basses au mixage. En résulte une production étouffée où tous les instruments viennent se mélanger sans être facilement discernables. Mais c'était peut-être le but du groupe?
Ca ne mange pas de pain (juste un peu de brouzoufs quand même), c'est pas méchant, c'est fun et ça fait taper du pied de temps en temps. King Of The Road ravira les néophytes du groupes ou les fans hardcore mais sans plus. Fu Manchu a fait largement mieux même dans sa deuxième formation.
Dès l'intro en crescendo de "Hell On Wheels", la machine est lancée. On ne l'arrêtera plus. A l'image de la colonne de vans de la pochette, Fu Manchu trace la route. Toujours tout droit, inexorablement. Pas le temps de s'arrêter pour faire une pause casse dalle. Tel un métronome, Brant Bjork tambourine ses rythmes binaires alors que ses acolytes font le concours du riff le plus maousse. Du coup, ça sent le caoutchouc brulé, l'huile de moteur et le gaz d'échappement. Ce disque est parfait pour une virée motorisée une soirée ensoleillée. Il suffit juste d'avoir un autoradio qui résiste à des basses tonitruantes sous peine de tout faire cramer avant la fin du premier morceau.
Mais si Scott Hill sait nous pondre des refrains efficaces et facilement mémorisables, le reste tourne quand même vraiment en rond. On ne peut pas dire que Fu Manchu fasse preuve ici d'une grande originalité. Ca reste vraiment agréable à écouter de temps en temps mais il n'y pas de quoi sauter au plafond. On a connu le groupe beaucoup plus inspiré (sur The Action Is Go par exemple). La recette musicale est toujours la même et, mis à part la reprise finale de Devo "Freedom Of Choice", aucun morceau ne sort du lot.
Le son n'arrange pas les choses. En voulant sonner toujours plus lourd, le groupe s'est un peu endormi sur les basses au mixage. En résulte une production étouffée où tous les instruments viennent se mélanger sans être facilement discernables. Mais c'était peut-être le but du groupe?
Ca ne mange pas de pain (juste un peu de brouzoufs quand même), c'est pas méchant, c'est fun et ça fait taper du pied de temps en temps. King Of The Road ravira les néophytes du groupes ou les fans hardcore mais sans plus. Fu Manchu a fait largement mieux même dans sa deuxième formation.
Pas mal 13/20 | par Abe-sapien |
Posté le 12 janvier 2012 à 12 h 46 |
Bon, pas la peine de se la raconter. Je suis revenu de tout un tas d'ovni musicaux depuis la fin des années 70 jusqu'à aujourd'hui, et je porte toujours une fascination sans borne pour un bon riff de guitare fuzz.
Loin du prog rock et de tout un tas de fusions diverses, Fu Manchu représente le type même de ce qui me fait vibrer, head banger, craquer et jamais chier.
J'admets que la comparaison est parfois difficile avec Kyuss ou Monster Magnet, mais indéniablement c'est l'odeur de la gomme et du bitume qui parfume chacun de leurs albums avec plus ou moins de réussite.
Pour ce qui concerne King of the Road Scott Hill a mis le paquet. Les Riffs sont bien gras, puissant à souhait. Ça démarre fort avec "Hell On Wheels" au refrain mélodique, qui laisse trainer ça et là des effets wha wha pas dégueux. (Hell on wheels, puisqu'on en parle, à fait également les beaux jours de Danko Johns - "Invisible" et de Beatsteaks - "Frieda Und Die Bomben").
Ça suit avec "Over The Edge", et "Boogie Van" dont l'intro fait immanquablement penser à un vieux Mudhoney.
Vient "King of the Road", devenu aujourd'hui un hit du groupe. Hyper rapide, bastonné à souhait par un Brant Bjork en forme, une tuerie, quoi...
On atteint le ventre mou de l'album avec "Weird Beard" mais le groupe se rattrape avec "Dice" (même pas peur).
L'album se termine finalement par "Freedom of Choice"une bonne et surprenante reprise de Devo.
Bref, King Of The Road est l'un de mes albums préféré de Fu Manchu, un incontournable à coté de Eating Dust et The Action Is Go
Loin du prog rock et de tout un tas de fusions diverses, Fu Manchu représente le type même de ce qui me fait vibrer, head banger, craquer et jamais chier.
J'admets que la comparaison est parfois difficile avec Kyuss ou Monster Magnet, mais indéniablement c'est l'odeur de la gomme et du bitume qui parfume chacun de leurs albums avec plus ou moins de réussite.
Pour ce qui concerne King of the Road Scott Hill a mis le paquet. Les Riffs sont bien gras, puissant à souhait. Ça démarre fort avec "Hell On Wheels" au refrain mélodique, qui laisse trainer ça et là des effets wha wha pas dégueux. (Hell on wheels, puisqu'on en parle, à fait également les beaux jours de Danko Johns - "Invisible" et de Beatsteaks - "Frieda Und Die Bomben").
Ça suit avec "Over The Edge", et "Boogie Van" dont l'intro fait immanquablement penser à un vieux Mudhoney.
Vient "King of the Road", devenu aujourd'hui un hit du groupe. Hyper rapide, bastonné à souhait par un Brant Bjork en forme, une tuerie, quoi...
On atteint le ventre mou de l'album avec "Weird Beard" mais le groupe se rattrape avec "Dice" (même pas peur).
L'album se termine finalement par "Freedom of Choice"une bonne et surprenante reprise de Devo.
Bref, King Of The Road est l'un de mes albums préféré de Fu Manchu, un incontournable à coté de Eating Dust et The Action Is Go
Excellent ! 18/20
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