Zone Libre
Faites Vibrer La Chair |
Label :
T-Rec |
||||
J'attendais la sortie de Faites Vibrer La Chair telle une gosse de 4 ans patientant, trépignant et ne pouvant plus attendre la Petite Souris après avoir perdu ma premier dent, imaginez l'attente insoutenable engendrée par cet évènement...
Depuis l'année dernière, cet album élaboré en collaboration avec Serge Teysso-Gay (Noir Désir, Interzone), Cyril Bilbeaud (Théo Hakola) et le bruitiste Marc Sens (fidèle compagnon de route de Yan Tiersen), a été annoncé ainsi selon les propos du Label T.Rec :
'Zone Libre se donne tous les possibles et s'immerge dans un voyage hypnotique'.
'Croisement de mélodies et rythmiques sauvages, exploration atmosphérique, incandescent, strident (...)...'
' (...) , jubilation de la liberté totale de ‘l'improvisation fusionnelle (...)'
Avec en prime l'alléchante comparaison au monde cinglé et passionnant de John Zorn, le tout emprunté à l'univers de William Burroughs, n'est-ce pas merveilleux ?
La Souris est passée, ma joie a éclaté, j'ai envoyé le cd dans la platine, monté le son, préparé mon thé à la menthe et mon Narguilé... et c'est partit pour la destination Zone Libre.
Titres après titres, j'ai cherché Marc Sens et Cyril Bilbeaud, mais je ne les ai pas trouvé, leur timidité est frustrante, mon thé a la menthe vire un peu amère et tiède, pourtant ils sont là, bien présents dans cet album, c'est bien leur noms inscrits dans l'album ?
Marc Sens ne s'est pas défoulé, j'aurais aimé en entendre davantage, Bilbeaud ne se lâche pas vraiment non plus, Bilbeaud est une base rythmique à la disposition de Serge Teyssot Gay qui domine à cent pour cent au sein de cette collaboration.
Serge Teyssot Gay est un boulimique en matière de création, très intéressant, a prouvé qu'il était un créatif novateur en matière d'expression musicale, en matière de mise en musique de texte, en matière de vison scénique, à chaque création une scène, des images des mots, une guitare qui parle et raconte...
Dans Zone Libre Sergio se raconte, seul, il ombre discrètement ses amis musiciens, ce sont ses mots, son phrasé musical, c'est son univers, ce sont ses mélodies, et Zone Libre reste et demeure le monde de Serge Teyssot Gay.
Zone Libre est le troisième album solo de Serge Teyssot Gay, voici ce que m'ont confié en larmes mes petites oreilles attristées, se sont ces mêmes oreilles, fans de la première heure de Marco & Sergio, qui ne comprennent pas cet égocentrisme musical naissant et inquiétant de la part de Sergio, qui pourtant devrait savoir qu'être dans l'ombre, dominé sur le plan créatif et musical n'est pas la meilleure des directives à prendre en matière de créativité au sein d'un groupe.
Le titre "Chair De Naissance" sauve un peu l'idée principale, et l'objectif que c'est fixé le combo, le propos est là, mais encore la ligne directive est 'drivée' par Sergio.
Quand à l'ultra décevant "Odeur d'Aucun Chez Soi" n'est qu'une triste et pale copie de la B.O du film 21 Grams...
Mon thé à la menthe me donne mal à l'estomac, les odeurs douces de cannelles qui émanent de mon Narguilé vire au parfum de synthèse...
Où sont passés les dialogues ? Où sont passés les complices ? Où sont passés les bavards et les contestataires, où sont passés les poètes ? Où est l'univers de John Zorn ? Où est l'esprit Punk et insoumis précieux à Sergio et longuement crié et hurlé dans le étonnant, surprenant, et Unique Silence Radio, perle rare de créativité, de discours, d'images, de couleurs...
Je croyais que Zone Libre était une collaboration, une fusion créative de trois univers artistiques différents qui se devaient être fertile en matière d'impact musical et créatif.
Je prendrais en définitive cet album comme le dernier album solo de Serge Teyssot Gay qui tend vers des mélodies assez propres, lisses, quant à la déstructuration elle est trop pensée et moins spontanée à l'écoute, conçue pour un nouveau public.
Malgré quelques déceptions à l'écoute de Faites Vibrer La Chair, Teyssot Gay reste et demeure un guitariste de talent, et cet album aura permis toutefois et heureusement à des artistes tels que Cyril Bilbeaud et Marco Sens d'être là ; mais la présence dans l'album ne suffit pas, car encore une fois j'aurais tellement aimé entendre d'avantage Marco.
Néanmoins, se consoler sur le joli et très esthétique "Nous Sommes Les Seuls Voyageurs" vaut la peine tout de même.
Depuis l'année dernière, cet album élaboré en collaboration avec Serge Teysso-Gay (Noir Désir, Interzone), Cyril Bilbeaud (Théo Hakola) et le bruitiste Marc Sens (fidèle compagnon de route de Yan Tiersen), a été annoncé ainsi selon les propos du Label T.Rec :
'Zone Libre se donne tous les possibles et s'immerge dans un voyage hypnotique'.
'Croisement de mélodies et rythmiques sauvages, exploration atmosphérique, incandescent, strident (...)...'
' (...) , jubilation de la liberté totale de ‘l'improvisation fusionnelle (...)'
Avec en prime l'alléchante comparaison au monde cinglé et passionnant de John Zorn, le tout emprunté à l'univers de William Burroughs, n'est-ce pas merveilleux ?
La Souris est passée, ma joie a éclaté, j'ai envoyé le cd dans la platine, monté le son, préparé mon thé à la menthe et mon Narguilé... et c'est partit pour la destination Zone Libre.
Titres après titres, j'ai cherché Marc Sens et Cyril Bilbeaud, mais je ne les ai pas trouvé, leur timidité est frustrante, mon thé a la menthe vire un peu amère et tiède, pourtant ils sont là, bien présents dans cet album, c'est bien leur noms inscrits dans l'album ?
Marc Sens ne s'est pas défoulé, j'aurais aimé en entendre davantage, Bilbeaud ne se lâche pas vraiment non plus, Bilbeaud est une base rythmique à la disposition de Serge Teyssot Gay qui domine à cent pour cent au sein de cette collaboration.
Serge Teyssot Gay est un boulimique en matière de création, très intéressant, a prouvé qu'il était un créatif novateur en matière d'expression musicale, en matière de mise en musique de texte, en matière de vison scénique, à chaque création une scène, des images des mots, une guitare qui parle et raconte...
Dans Zone Libre Sergio se raconte, seul, il ombre discrètement ses amis musiciens, ce sont ses mots, son phrasé musical, c'est son univers, ce sont ses mélodies, et Zone Libre reste et demeure le monde de Serge Teyssot Gay.
Zone Libre est le troisième album solo de Serge Teyssot Gay, voici ce que m'ont confié en larmes mes petites oreilles attristées, se sont ces mêmes oreilles, fans de la première heure de Marco & Sergio, qui ne comprennent pas cet égocentrisme musical naissant et inquiétant de la part de Sergio, qui pourtant devrait savoir qu'être dans l'ombre, dominé sur le plan créatif et musical n'est pas la meilleure des directives à prendre en matière de créativité au sein d'un groupe.
Le titre "Chair De Naissance" sauve un peu l'idée principale, et l'objectif que c'est fixé le combo, le propos est là, mais encore la ligne directive est 'drivée' par Sergio.
Quand à l'ultra décevant "Odeur d'Aucun Chez Soi" n'est qu'une triste et pale copie de la B.O du film 21 Grams...
Mon thé à la menthe me donne mal à l'estomac, les odeurs douces de cannelles qui émanent de mon Narguilé vire au parfum de synthèse...
Où sont passés les dialogues ? Où sont passés les complices ? Où sont passés les bavards et les contestataires, où sont passés les poètes ? Où est l'univers de John Zorn ? Où est l'esprit Punk et insoumis précieux à Sergio et longuement crié et hurlé dans le étonnant, surprenant, et Unique Silence Radio, perle rare de créativité, de discours, d'images, de couleurs...
Je croyais que Zone Libre était une collaboration, une fusion créative de trois univers artistiques différents qui se devaient être fertile en matière d'impact musical et créatif.
Je prendrais en définitive cet album comme le dernier album solo de Serge Teyssot Gay qui tend vers des mélodies assez propres, lisses, quant à la déstructuration elle est trop pensée et moins spontanée à l'écoute, conçue pour un nouveau public.
Malgré quelques déceptions à l'écoute de Faites Vibrer La Chair, Teyssot Gay reste et demeure un guitariste de talent, et cet album aura permis toutefois et heureusement à des artistes tels que Cyril Bilbeaud et Marco Sens d'être là ; mais la présence dans l'album ne suffit pas, car encore une fois j'aurais tellement aimé entendre d'avantage Marco.
Néanmoins, se consoler sur le joli et très esthétique "Nous Sommes Les Seuls Voyageurs" vaut la peine tout de même.
Sympa 14/20 | par AnitaDark |
Posté le 24 mars 2007 à 20 h 50 |
Faites Vibrer La Chair se révèle être un disque fait de variations orageuses où les écorchures atmosphériques et les lourdeurs noisy sont tissées à coups de six-cordes coléreuses. Musicalement, des paysages délabrés s'esquissent façon western actuel où le ciel reste constamment menaçant quand il ne craque pas. Les guitares dégainent des tonnerres de plaintes, des crissements spasmodiques ou bien murmurent des notes tristement léthargiques à tour de morceaux. Il est dommage cependant que la batterie de Cyril Bilbeaud soit étouffée par moments derrière les déferlantes des deux guitarillos.
Ce premier essai de Zone Libre pourtant, ne laisse pas un énorme impact en apparence dans son ensemble (auditeur blasé?). Le mieux est de supposer que ce sera en concert que le trio pourra époustoufler, ne serait-ce qu'avec "Erection Vertébrale" qui tiendrait en haleine, "Chair De Sang Et De Mort", "Les Hommes Avancent Avec Des Sceaux D'Essence", ou encore "Nous Sommes Les Seuls Voyageurs". Ca reste à voir !
Ce premier essai de Zone Libre pourtant, ne laisse pas un énorme impact en apparence dans son ensemble (auditeur blasé?). Le mieux est de supposer que ce sera en concert que le trio pourra époustoufler, ne serait-ce qu'avec "Erection Vertébrale" qui tiendrait en haleine, "Chair De Sang Et De Mort", "Les Hommes Avancent Avec Des Sceaux D'Essence", ou encore "Nous Sommes Les Seuls Voyageurs". Ca reste à voir !
Sympa 14/20
Posté le 17 juillet 2007 à 09 h 41 |
Zone Libre, il ne faut pas le prendre pour autre chose que ce qu'il est : une exploration musicale, un voyage dans les eaux troubles du rock. Zone Libre, il est très difficile d'en profiter sans être un musicos, sans avoir une idée de ce que les 3 musiciens cherchent à faire. Bilbeaud, qui officiait au sein de Sloy (il fallait le préciser dans une critique, parce que c'est pour sa prestation au sein de Sloy, groupe très apprécié des Noir Désir, que l'on peut affirmer qu'il est un très bon musicien), est tout simplement impressionant.
La personne qui a fait la première critique n'a pas dû se rendre compte de ce qui se passait sur le disque pendant qu'elle buvait son thé. Si Sergio domine incontestablement au sein du trio, Cyril n'est pas en reste, parce que c'est de lui que viennent souvent les riffs les plus dévastateurs.
Ayant vu le groupe sur scène très récemment, je peux vous promettre qu'aucun des trois musiciens n'est en retrait. Sergio pieds nus, à se démener en suant pour faire crisser ses cordes, en maltraitant sa pédale avec les orteils. Sens, plus en retrait, accompagnant avec une subtilité exquise les pérégrinations des deux guitaristes. Et puis Cyril, donc, qui sort de son instrument (une guitare blanche, plus toute jeune) des sons ahurissants, pinçant une corde derrière le manche, utilisant un archer pour créer des sonorités inédites.
Zone Libre, ce n'est rien d'autre : une exploration, trois musiciens qui ont choisi d'utiliser tous la puissance et tous les défauts de leurs instruments pour créer quelque chose de neuf. Cyril, surtout, exploite toutes les failles de sa six cordes pour enrichir la mélodie.
Tout au long des 13 morceaux de l'album, l'auditeur est transporté, navigue avec le groupe au rythme changeant d'instruments torturés. De "La Dernière Chose Que Tu Verras", dont les premiers accords rappellent le remixe de "A Ton Etoile" (de Noir Dez) réalisé par Yann Tiersen, à "On Vous A Prédit Que Tous Les Esprits Partaient", en passant par le somptueux "Avec Ça T'auras Six Bastos", tous ces instrumentaux lancinants côtoient les sommets. Faites Vibrer La Chair est une expérience troublante au premier abord, mais le disque, au final, dévoile ses richesses, ses trésors, en même temps qu'il est la preuve du talent de ses membres (voire du génie de Teyssot-Gay - pourquoi pas de Noir Désir sur XSilence?).
En réalité, Zone Libre, s'il s'adresse surtout à ceux qui connaissent très bien la musique, n'en demeure pas moins une merveille, quelque chose d'abrasif et de réfléchi, toujours très subtil et puissant.
Une merveille.
La personne qui a fait la première critique n'a pas dû se rendre compte de ce qui se passait sur le disque pendant qu'elle buvait son thé. Si Sergio domine incontestablement au sein du trio, Cyril n'est pas en reste, parce que c'est de lui que viennent souvent les riffs les plus dévastateurs.
Ayant vu le groupe sur scène très récemment, je peux vous promettre qu'aucun des trois musiciens n'est en retrait. Sergio pieds nus, à se démener en suant pour faire crisser ses cordes, en maltraitant sa pédale avec les orteils. Sens, plus en retrait, accompagnant avec une subtilité exquise les pérégrinations des deux guitaristes. Et puis Cyril, donc, qui sort de son instrument (une guitare blanche, plus toute jeune) des sons ahurissants, pinçant une corde derrière le manche, utilisant un archer pour créer des sonorités inédites.
Zone Libre, ce n'est rien d'autre : une exploration, trois musiciens qui ont choisi d'utiliser tous la puissance et tous les défauts de leurs instruments pour créer quelque chose de neuf. Cyril, surtout, exploite toutes les failles de sa six cordes pour enrichir la mélodie.
Tout au long des 13 morceaux de l'album, l'auditeur est transporté, navigue avec le groupe au rythme changeant d'instruments torturés. De "La Dernière Chose Que Tu Verras", dont les premiers accords rappellent le remixe de "A Ton Etoile" (de Noir Dez) réalisé par Yann Tiersen, à "On Vous A Prédit Que Tous Les Esprits Partaient", en passant par le somptueux "Avec Ça T'auras Six Bastos", tous ces instrumentaux lancinants côtoient les sommets. Faites Vibrer La Chair est une expérience troublante au premier abord, mais le disque, au final, dévoile ses richesses, ses trésors, en même temps qu'il est la preuve du talent de ses membres (voire du génie de Teyssot-Gay - pourquoi pas de Noir Désir sur XSilence?).
En réalité, Zone Libre, s'il s'adresse surtout à ceux qui connaissent très bien la musique, n'en demeure pas moins une merveille, quelque chose d'abrasif et de réfléchi, toujours très subtil et puissant.
Une merveille.
Excellent ! 18/20
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