Kashmir
No Balance Palace |
Label :
Sony |
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Avec ce sixième album, le groupe danois Kashmir gagne enfin sa crédibilité sur la scène internationale. Non pas que leur musique ait particulièrement évolué depuis le très bon Zitilites de 2003, mais parfois, une simple présence signifie plus que des milliers de notes de rock. Faut dire que se vanter d'avoir des featurings de David Bowie et Lou Reed sur son disque n'est pas donné à tout le monde !!
Plus sombre, plus introspectif que Zitilites, No Balance Palace est aussi plus ambitieux, même si Kashmir reste bien dans son univers classique, quelque part entre Radiohead pour la compo, Porcupine Tree pour le son et la voix et Sonic Youth pour le petit côté noisy. Très travaillé jusque dans sa playlist, l'album s'ouvre et se conclut sur deux petits bijoux et saura rebondir efficacement après chaque temps faible.
"Kalifornia", en ouverture, fait partie de ces rares titres qui entrent dans notre cerveau après une seule écoute, et qui n'en sortent plus jamais. Les 'Restless Restless' du refrain sont incroyablement efficaces, portés par un riff simple mais absolument diabolique. C'est propre, pas prétentieux et accrocheur. Un peu plus loin, on trouve "The Cynic", le simple tant attendu par tous les fans de Môsieur Bowie ... Surprise, on est très loin du titre d'ouverture, avec des guitares ultra dissonantes, formant un mur distordu sur lequel s'exprime d'abord Kasper Eistrup's puis Bowie. Surprenant et intéressant.
Après un instrumental très moyen, hommage à Diana Ross, le groupe propose son premier hit-single, "The Curse Of Being A Girl". Et c'est là qu'on commence à avoir peur ... Pop-rock très mièvre, le titre devra attendre la toute dernière minute pour enfin accrocher un peu ... Un peu plus loin, le très noisy "Snowman" laisse également assez indifférent. Heureusement qu'entre les deux, "She's Made Of Chalk" aura su garder la flamme en vie, sans pour autant friser le génie. Il faudra en fait attendre l'avant dernière piste de l'album pour recommencer à vibrer, avec l'apparition d'un Lou Reed passionné, lisant un poème halluciné sur une musique noire et hantée. Pour la petite histoire, le "Black Building" dont il est question dans la chanson existe réellement, quelque part au croisement de Elisabeth St. et Spring St., à Chinatown. Kasper a simplement imaginé ce qu'il pouvait y avoir derrière ces murs noirs et opaques qui le fascinaient.
Puis, pour boucler la boucle, "No Balance Palace" retentit. Et Kashmir retrouve d'un coup d'un seul tout sa force et tout son intérêt. Sur huit minutes d'un rock simple et passionnant tant qu'on ne sent pas une seconde le changement de format, le quatuor danois écrit ses lettres de noblesses en clamant amour, mort et déclin de la civilisation occidentale (ce sont eux qui le disent). Une fin idéale pour un album qui en avait besoin.
Un peu comme dans une série TV, ce sont les premières minutes qui nous font rentrer dans l'histoire et les dernières qui nous incitent à voir l'épisode suivant. Finalement, on demande juste au milieu d'être assez consistant pour ne pas trop lâcher la pression. Kashmir a donc parfaitement réussi son coup, et mieux encore puisqu'on trouve du très bon jusqu'en coeur d'album.
Sans révolutionner quoi que ce soit, sans sortir un album extraordinaire, Kashmir produit tout de même un album tout à fait respectable, avec quelques grands moments ... Et résultat, ben on en redemande.
Plus sombre, plus introspectif que Zitilites, No Balance Palace est aussi plus ambitieux, même si Kashmir reste bien dans son univers classique, quelque part entre Radiohead pour la compo, Porcupine Tree pour le son et la voix et Sonic Youth pour le petit côté noisy. Très travaillé jusque dans sa playlist, l'album s'ouvre et se conclut sur deux petits bijoux et saura rebondir efficacement après chaque temps faible.
"Kalifornia", en ouverture, fait partie de ces rares titres qui entrent dans notre cerveau après une seule écoute, et qui n'en sortent plus jamais. Les 'Restless Restless' du refrain sont incroyablement efficaces, portés par un riff simple mais absolument diabolique. C'est propre, pas prétentieux et accrocheur. Un peu plus loin, on trouve "The Cynic", le simple tant attendu par tous les fans de Môsieur Bowie ... Surprise, on est très loin du titre d'ouverture, avec des guitares ultra dissonantes, formant un mur distordu sur lequel s'exprime d'abord Kasper Eistrup's puis Bowie. Surprenant et intéressant.
Après un instrumental très moyen, hommage à Diana Ross, le groupe propose son premier hit-single, "The Curse Of Being A Girl". Et c'est là qu'on commence à avoir peur ... Pop-rock très mièvre, le titre devra attendre la toute dernière minute pour enfin accrocher un peu ... Un peu plus loin, le très noisy "Snowman" laisse également assez indifférent. Heureusement qu'entre les deux, "She's Made Of Chalk" aura su garder la flamme en vie, sans pour autant friser le génie. Il faudra en fait attendre l'avant dernière piste de l'album pour recommencer à vibrer, avec l'apparition d'un Lou Reed passionné, lisant un poème halluciné sur une musique noire et hantée. Pour la petite histoire, le "Black Building" dont il est question dans la chanson existe réellement, quelque part au croisement de Elisabeth St. et Spring St., à Chinatown. Kasper a simplement imaginé ce qu'il pouvait y avoir derrière ces murs noirs et opaques qui le fascinaient.
Puis, pour boucler la boucle, "No Balance Palace" retentit. Et Kashmir retrouve d'un coup d'un seul tout sa force et tout son intérêt. Sur huit minutes d'un rock simple et passionnant tant qu'on ne sent pas une seconde le changement de format, le quatuor danois écrit ses lettres de noblesses en clamant amour, mort et déclin de la civilisation occidentale (ce sont eux qui le disent). Une fin idéale pour un album qui en avait besoin.
Un peu comme dans une série TV, ce sont les premières minutes qui nous font rentrer dans l'histoire et les dernières qui nous incitent à voir l'épisode suivant. Finalement, on demande juste au milieu d'être assez consistant pour ne pas trop lâcher la pression. Kashmir a donc parfaitement réussi son coup, et mieux encore puisqu'on trouve du très bon jusqu'en coeur d'album.
Sans révolutionner quoi que ce soit, sans sortir un album extraordinaire, Kashmir produit tout de même un album tout à fait respectable, avec quelques grands moments ... Et résultat, ben on en redemande.
Bon 15/20 | par Sinoc |
Note du rédacteur : le disque existe en version japonaise (2006) avec 4 bonus tracks dont 3 repris sur l'EP The Cynic.
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