Kaolin
Mélanger Les Couleurs |
Label :
At(h)ome |
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Question : Je suis une ville française d'environ 45 000 habitants du centre de la France, je possède un château en centre-ville construit par les ducs de Bourbon, chef-lieu d'arrondissement de l'Allier, je suis... je suis....
Réponse : Montluçon... (merci Julien)
Question : Quel rapport me direz-vous entre cette cité à priori fort sympathique et le sujet qui nous intéresse ?
Réponse : C'est de là que viennent nos amis de Kaolin auteurs du présent album, Mélanger Les Couleurs.
Question : Quel est l'intérêt de cette introduction géographique ?
Réponse : Aucun, c'est juste sympa de connaître l'origine d'un groupe français, surtout quand il vient comme dans le cas présent, d'un coin que l'on a peu l'occasion de fréquenter. Et puis maintenant vous y penserez quand on vous parlera de Montluçon !!
Autre originalité, cette fois-ci plus artistique, Kaolin fait parti de ces groupes qui osent après seulement un album, quitter une grosse major, en l'occurrence Barclay, pour signer chez un label indépendant AT(h)ome. Culotté non, quand on sait que c'est plutôt l'inverse qui se produit en général à l'orée d'une carrière prometteuse...
Alors me direz vous, des faits, rien que des faits ; Qu'en est-il de ce deuxième album au titre et à la pochette bucoliques ? Kaolin aiment à "mélanger les couleurs", mais pas seulement; ils aiment à mélanger les styles aussi. Ce disque est l'exemple type que l'on peut aimer le folk, la pop, le rock voir le rock à tendance progressif tout ceci sans faire du hors sujet, ni paraître ridicule, encore moins prétentieux mais tout simplement en étant très bien inspiré dans la composition des textes et des mélodies. La palette du rapprochement avec d'autres artistes est large, on dira Bob Dylan bien sûr (que l'on ne peut occulter), pour le reste, un genre entre Daisybox et Mickey 3D...
En fait, passer la surprise de la courte intro accapella (méfier vous les Pow Wow, la concurrence arrive !), vous entrez dans un univers où les morceaux passent et s'enchaînent sans se ressembler et surtout sans lasser. Outre le single et hommage au maître Dylan "Partons Vite", l'alternance est de mise. Le en-patie éponyme "J'irai Mélanger Les Couleurs" dans un registre plus rock se démarque par un texte engagée mais toujours en finesse, qui éveille la conscience de l'auditeur. L'acoustique fait la part belle à l'électrique sur un "Je Reviens" aux chœurs aériens. Temps forts de l'opus, les dopés "Chercher Des Poux" aux guitares tranchantes et "Belle Evidence" sur lequel des années d'écoute de l'ex bande à Frank Black a laissé des traces .Le désir est également évoqué sur le tonique "Fais Semblant" Les morceaux se font plus longs sur la deuxième partie du disque d'ailleurs, et laisse souvent la place à des plages musicales qui montent en puissance tel "Greta" qu' un Mickael Furlon inspiré aurait pu lui aussi interpréter, ou "Lilla Huset" qui tend vraiment vers un rock plus progressif, où il faut attendre plus de cinq minutes et un excellent passage noisy pour entendre une voix féminine susurrer un texte, mais encore "J'insiste" qui clôt superbement l'album avec ses arrangements de cordes pour laisser la place à plus d'électricité durant de longues minutes avant de nous abandonner sur un dernier accord de basse...
Et c'est bien ce sentiment d'abandon que nous laisse ce silence au final, tant le plaisir pris tout au long de ce disque donne envie d'écouter encore et encore. Très prometteur ce quartet auvergnat, un passage très réussi du deuxième album. A suivre de près... Ils sont d'où déjà ?
Réponse : Montluçon... (merci Julien)
Question : Quel rapport me direz-vous entre cette cité à priori fort sympathique et le sujet qui nous intéresse ?
Réponse : C'est de là que viennent nos amis de Kaolin auteurs du présent album, Mélanger Les Couleurs.
Question : Quel est l'intérêt de cette introduction géographique ?
Réponse : Aucun, c'est juste sympa de connaître l'origine d'un groupe français, surtout quand il vient comme dans le cas présent, d'un coin que l'on a peu l'occasion de fréquenter. Et puis maintenant vous y penserez quand on vous parlera de Montluçon !!
Autre originalité, cette fois-ci plus artistique, Kaolin fait parti de ces groupes qui osent après seulement un album, quitter une grosse major, en l'occurrence Barclay, pour signer chez un label indépendant AT(h)ome. Culotté non, quand on sait que c'est plutôt l'inverse qui se produit en général à l'orée d'une carrière prometteuse...
Alors me direz vous, des faits, rien que des faits ; Qu'en est-il de ce deuxième album au titre et à la pochette bucoliques ? Kaolin aiment à "mélanger les couleurs", mais pas seulement; ils aiment à mélanger les styles aussi. Ce disque est l'exemple type que l'on peut aimer le folk, la pop, le rock voir le rock à tendance progressif tout ceci sans faire du hors sujet, ni paraître ridicule, encore moins prétentieux mais tout simplement en étant très bien inspiré dans la composition des textes et des mélodies. La palette du rapprochement avec d'autres artistes est large, on dira Bob Dylan bien sûr (que l'on ne peut occulter), pour le reste, un genre entre Daisybox et Mickey 3D...
En fait, passer la surprise de la courte intro accapella (méfier vous les Pow Wow, la concurrence arrive !), vous entrez dans un univers où les morceaux passent et s'enchaînent sans se ressembler et surtout sans lasser. Outre le single et hommage au maître Dylan "Partons Vite", l'alternance est de mise. Le en-patie éponyme "J'irai Mélanger Les Couleurs" dans un registre plus rock se démarque par un texte engagée mais toujours en finesse, qui éveille la conscience de l'auditeur. L'acoustique fait la part belle à l'électrique sur un "Je Reviens" aux chœurs aériens. Temps forts de l'opus, les dopés "Chercher Des Poux" aux guitares tranchantes et "Belle Evidence" sur lequel des années d'écoute de l'ex bande à Frank Black a laissé des traces .Le désir est également évoqué sur le tonique "Fais Semblant" Les morceaux se font plus longs sur la deuxième partie du disque d'ailleurs, et laisse souvent la place à des plages musicales qui montent en puissance tel "Greta" qu' un Mickael Furlon inspiré aurait pu lui aussi interpréter, ou "Lilla Huset" qui tend vraiment vers un rock plus progressif, où il faut attendre plus de cinq minutes et un excellent passage noisy pour entendre une voix féminine susurrer un texte, mais encore "J'insiste" qui clôt superbement l'album avec ses arrangements de cordes pour laisser la place à plus d'électricité durant de longues minutes avant de nous abandonner sur un dernier accord de basse...
Et c'est bien ce sentiment d'abandon que nous laisse ce silence au final, tant le plaisir pris tout au long de ce disque donne envie d'écouter encore et encore. Très prometteur ce quartet auvergnat, un passage très réussi du deuxième album. A suivre de près... Ils sont d'où déjà ?
Très bon 16/20 | par Chacal |
Posté le 09 avril 2007 à 17 h 09 |
Dire que j'attendais cet album serait peu dire, tant j'avais trouvé les deux premiers opus très bon en matière de (post)-rock français, mais j'ai dû vite déchanter à l'écoute du premier single lancé en éclaireur sur les ondes, une bouse infâme nommé "Partons Vite", une niaiserie qui ferais passez Raphaël pour du Programme. A l'affût d'autres avis, je me mis a la recherche de critiques presses, mais quelle ne fut pas ma surprise d'entendre que cette infamie, cette trahison de la part d'un groupe prometteur était comparé a Dylan et que, je cite, 'jamais Kaolin ne s'était autant approché de Kaolin', soit la presse a de la merde dans les oreilles et un sens critique n'allant pas plus loin que le cérumen qui encombre leurs conduits auditifs soit je suis le dernier des cons.
Mais armé de la grande ouverture d'esprit qui me caractérise je décidais d'explorer cette album qui est censé "Mélanger Les Couleurs" et quelques mois après je me rends compte qu'il mélange surtout celles des autres.
Après une intro dispensable mais sympathique, chantée à capela ,on enchaîne sur le pathétique "Partons Vite", chanson qui fait vraiment honte à leur discographie, mais qui en même temps fais son effet tant elle est calibrée pour les radios. Kaolin a voulu changer, c'est tout à leur honneur, ils ont pour cela quitté une major, mais pourquoi a ce moment la faire un album beaucoup plus accessible et commercial ? Comme quoi la contrainte profite plus a certain que la liberté.
Pour le troisième titre, on comprend dès le début, ce qui fait de cet album un album raté, les paroles. En effet avant il y en avait très peu dans les chansons de Kaolin, et surtout celles-ci étaient assez abstraites et oniriques, faisant souvent référence aux fantasmes et à la mer, de plus la voix était surtout utilisée comme un instrument à part entière qui n'entachait pas sur les autres musiciens. Là, malheureusement la voix est comme sur tout les chanson de variétés, bien plus forte que la musique, mais pour couronner tout le groupe écrit des textes presque engagés ! Ce qui ne lui sied pas du tout. Le titre d'après "Je Reviens" se veut une parodie de la chanson française, mais pas assez méchante pour être crédible, Kaolin ne voulant gâcher l'image de 'gentil groupe français' qu'il se crée (allez les voir sur scène vous comprendrez).
La chanson "Chercher Des Poux" est un peu plus rock,à la Placebo, mais reste largement dispensable bien qu'efficace, mais au moins les paroles ressemblent plus au précèdent album, on regrettera juste le riff de basse pompé sur les Cures.
Suit la chanson "Sur Le Coeur", qui ne vaut même pas le coup de s'y attarder, sauf pour se rendre a quel point le groupe essaye de s'adapter a la nouvelle scène française, bien que la mélodie reste sympathique.
A partir de la septième chanson, l'album commence enfin à se relever, on a droit au titre "Belle Évidence" qui aurait pu avoir sa place sur le premier album, une belle réussite mélancolique et rageuse, avec des guitares contenues mais affutées dont le groupe a(vait) le secret.
Enfin on arrive à la chanson "Greta", la chanson qui sauve l'album, la meilleure de Kaolin, la chanson qui prouve que le groupe peut se renouveler en beauté, la chanson qu'ils ne font même pas en concert! Je ne suis pas d'accord avec chacal pour la ressemblance avec Michael Furnon, je chercherais plus du côté de téléfax. Une chanson aux relents hispaniques, aux paroles magnifiques, a la mélancolie palpable et racée qui finit dans un déferlement de rage salvateur.
Malheureusement, la chanson d'après, "Club 35", est d'une insignifiance totale.
Mais la suite remonte une nouvelle fois en qualité, avec le premier morceau vraiment post-rock de l'album, "Lila Huset", qui renoue avec des grands morceaux du groupe comme "Les Nageuses" ou "Les Caraïbes", bien qu'on puisse bien sur leur reprocher d'avoir appris le leçon 'mogwaienne' un peu trop bien, cette chanson nous emporte loin.
Très bon morceau aussi par la suite assez violent, "Fais Semblant", avec des guitares acérés et une basse énorme, ou le chanteur retrouve sa voix d'antan, du bon Muse.
Enfin le dernier morceau de l'album, "J'insiste" avec des beaux arrangements et un piano subtil et délicat, qui finit en véritable apothéose sonore. L'album se finit vraiment mieux qu'il avait commencé.
Si on compte, il y a 5 morceaux bons sur cet album, ce qui est peu. Les influences du groupe sont vraiment trop voyantes, quand ce n'est pas du plagiat. De plus, il faut avouer, je trouve que la production ne rend pas honneur au groupe (pas quelle soit mauvaise, au contraire, mais trop gentillette), surtout qu'on on écoute celle du précèdent réalisé par Dave Friedmann). Mais il faut bien avouer que cette album se laisse agréablement écouté, et je peux comprendre qu'on aime les autres morceaux bien que je ne sois pas preneur. Kaolin a sûrement à fait l'album qu'il voulait en choisissant de quitter une major, mais le changement ne me plais pas. Mais il fait avouer que les avoir vus en concert pour cette tournée est l'événement qui m'a vraiment déçu. Mais je sais que beaucoup de gens apprécient cet album et je suis apte à en discuter dans le forum.
En tout cas cet album est pour moi une grosse déception. Il faudra que Kaolin fasse un album de la qualité de Greta pour me garder parmi leurs clients, mais je crois qu'ils n'ont plus besoin de moi.
Mais armé de la grande ouverture d'esprit qui me caractérise je décidais d'explorer cette album qui est censé "Mélanger Les Couleurs" et quelques mois après je me rends compte qu'il mélange surtout celles des autres.
Après une intro dispensable mais sympathique, chantée à capela ,on enchaîne sur le pathétique "Partons Vite", chanson qui fait vraiment honte à leur discographie, mais qui en même temps fais son effet tant elle est calibrée pour les radios. Kaolin a voulu changer, c'est tout à leur honneur, ils ont pour cela quitté une major, mais pourquoi a ce moment la faire un album beaucoup plus accessible et commercial ? Comme quoi la contrainte profite plus a certain que la liberté.
Pour le troisième titre, on comprend dès le début, ce qui fait de cet album un album raté, les paroles. En effet avant il y en avait très peu dans les chansons de Kaolin, et surtout celles-ci étaient assez abstraites et oniriques, faisant souvent référence aux fantasmes et à la mer, de plus la voix était surtout utilisée comme un instrument à part entière qui n'entachait pas sur les autres musiciens. Là, malheureusement la voix est comme sur tout les chanson de variétés, bien plus forte que la musique, mais pour couronner tout le groupe écrit des textes presque engagés ! Ce qui ne lui sied pas du tout. Le titre d'après "Je Reviens" se veut une parodie de la chanson française, mais pas assez méchante pour être crédible, Kaolin ne voulant gâcher l'image de 'gentil groupe français' qu'il se crée (allez les voir sur scène vous comprendrez).
La chanson "Chercher Des Poux" est un peu plus rock,à la Placebo, mais reste largement dispensable bien qu'efficace, mais au moins les paroles ressemblent plus au précèdent album, on regrettera juste le riff de basse pompé sur les Cures.
Suit la chanson "Sur Le Coeur", qui ne vaut même pas le coup de s'y attarder, sauf pour se rendre a quel point le groupe essaye de s'adapter a la nouvelle scène française, bien que la mélodie reste sympathique.
A partir de la septième chanson, l'album commence enfin à se relever, on a droit au titre "Belle Évidence" qui aurait pu avoir sa place sur le premier album, une belle réussite mélancolique et rageuse, avec des guitares contenues mais affutées dont le groupe a(vait) le secret.
Enfin on arrive à la chanson "Greta", la chanson qui sauve l'album, la meilleure de Kaolin, la chanson qui prouve que le groupe peut se renouveler en beauté, la chanson qu'ils ne font même pas en concert! Je ne suis pas d'accord avec chacal pour la ressemblance avec Michael Furnon, je chercherais plus du côté de téléfax. Une chanson aux relents hispaniques, aux paroles magnifiques, a la mélancolie palpable et racée qui finit dans un déferlement de rage salvateur.
Malheureusement, la chanson d'après, "Club 35", est d'une insignifiance totale.
Mais la suite remonte une nouvelle fois en qualité, avec le premier morceau vraiment post-rock de l'album, "Lila Huset", qui renoue avec des grands morceaux du groupe comme "Les Nageuses" ou "Les Caraïbes", bien qu'on puisse bien sur leur reprocher d'avoir appris le leçon 'mogwaienne' un peu trop bien, cette chanson nous emporte loin.
Très bon morceau aussi par la suite assez violent, "Fais Semblant", avec des guitares acérés et une basse énorme, ou le chanteur retrouve sa voix d'antan, du bon Muse.
Enfin le dernier morceau de l'album, "J'insiste" avec des beaux arrangements et un piano subtil et délicat, qui finit en véritable apothéose sonore. L'album se finit vraiment mieux qu'il avait commencé.
Si on compte, il y a 5 morceaux bons sur cet album, ce qui est peu. Les influences du groupe sont vraiment trop voyantes, quand ce n'est pas du plagiat. De plus, il faut avouer, je trouve que la production ne rend pas honneur au groupe (pas quelle soit mauvaise, au contraire, mais trop gentillette), surtout qu'on on écoute celle du précèdent réalisé par Dave Friedmann). Mais il faut bien avouer que cette album se laisse agréablement écouté, et je peux comprendre qu'on aime les autres morceaux bien que je ne sois pas preneur. Kaolin a sûrement à fait l'album qu'il voulait en choisissant de quitter une major, mais le changement ne me plais pas. Mais il fait avouer que les avoir vus en concert pour cette tournée est l'événement qui m'a vraiment déçu. Mais je sais que beaucoup de gens apprécient cet album et je suis apte à en discuter dans le forum.
En tout cas cet album est pour moi une grosse déception. Il faudra que Kaolin fasse un album de la qualité de Greta pour me garder parmi leurs clients, mais je crois qu'ils n'ont plus besoin de moi.
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