Brian Vander Ark

On savait déjà que Brian Vander Ark savait composer de la musique américaine pour américain. Il l'avait prouvé depuis quelques années avec le groupe The Verve Pipe, véritables idoles Outre-Atlantique depuis l'avènement du très beau single "Freshmen". Il avait également montré son talent pour écrire des petites bombes de mélodies simples et efficaces, jusqu'à présent sur des hymnes électriques grungy, pop ou alternatives, dans la veine des derniers Dave Matthews par exemple. Pour son premier album solo Resurrection, il démontre exactement les mêmes capacités. Seuls le ton, acoustique cette fois, et la qualité des textes changent.

De belles vocalises, des airs de guitares sombres mais pas agonisants, des textes très bien écrits, évoquant toutes sortes de ruptures (amoureuse, mortelle, amicale), voilà en trois items la recette de Resurrection. Aux côtés de deux titres précédemment cachés sur des B.O. inintéressantes ("1229 Sheffield", "When I'm Gone"), Brian Vander Ark met à jour son répertoire de perles pop-folk avec les excellentes "And Then You Went Away" et "Hollywood Ending", d'hymnes pop-rock ("Resurrection", morceau assez proche des premiers Verve Pipe) et de belles ballades ("Someone Like You", "Mileage"). Son rendement s'avère intéressant, avec une qualité d'écriture et d'interprétation exemplaire.

Après, il est certain qu'il est difficile de parler de révolution avec ce genre de disque (je le répète, il s'agit bien là de musique américaine pour américains), mais force est de reconnaître que l'objet mérite l'attention des amateurs de rock et de folk. Avec son timbre racé et son talent de songwriter, Brian Vander Ark démontre avec brio pourquoi il est et restera le leader et l'âme des Verve Pipe, groupe qui ne serait vraisemblablement pas grand chose sans lui.