Il faut bien reconnaître que ce premier album des Distillers ne manque ni de spontanéité, ni de rage, ni d'énergie : c'est à n'en pas douter leur disque le plus punk, le plus prolo, le plus tapageur, le plus bordélique enfin.

Brody Dalle, chanteuse à la voix ultra-rauque absolument inégalable (qui en est encore ici au stade de la vocifération), s'époumone donc sur fond de guitares saturées et de batterie bien réveillée, aidée en cela par des choeurs dont on se serait peut-être passé, et tout cela donne un bon défouloir dans l'ensemble pas désagréable, mais un peu fatigant à cause du côté bruyant pas très mélodique - d'accord, le punk c'est pas fait pour nous endormir, mais tout de même...
Il y a en tout cas des chansons qui méritent largement d'être retenues : "L.A. Girl" est parfaite (quand les Distillers sont efficaces, ils ne le sont pas à moitié), et "Oldscratch", "The World Comes Tumblin'", "Girlfixer" ou "Red Carpet And Rebellion" sont tout aussi réjouissantes.
A signaler une reprise de "Ask The Angels" de Patti Smith, pas d'une originalité folle mais qui s'écoute avec plaisir.

Bref, un disque brut de décoffrage, sympa, quoi !