Grateful Dead

Après un Anthem Of The Sun assez expérimental, le Grateful Dead décide de revenir à un style plus traditionnel, tout en restant dans le psychédélisme le plus pur naturellement. Le groupe compte désormais dans ses rangs le percussionniste Mickey Hart et le pianiste Tom Constanten et part s'enfermer en studio pour enregistrer un petit chef-d'oeuvre du genre: Aoxomoxoa.

D'entré de jeu, "St. Stephen" place la barre très haut. Après une petite intro reconnaissable entre toutes, le morceau démarre sur les chapeaux de roue. La basse vrombit joyeusement, les claviers s'en donnent à coeur joie. Et soudain un hurlement, suivie de près par un premier solo du sieur Garcia, toujours aussi prompt à décoché une volée de notes cristallines. Ce morceau, devenu un classique absolu, sera prétexte sur scène à de longs jams échevelés comme en témoigne le mythique Live Dead où il se glisse tout de suite derrière "Dark Star". L'autre grand moment est "China Cat Sunflower" où Garcia utilise un procédé de filtre pour sa voix, ce qui lui donne un aspect éthérée (on retrouve ce même effet sur le superbe "Rosemary" ou la longue déclamation "What's Become Of The Baby"). Encore une fois, le contexte du live verra le Dead magnifier l'affaire en l'associant au fabuleux "I Know You Rider", mais la version studio vaut son pesant de bulles multicolores et réserve son côtat de solos de guitare et de mémorables parties d'orgue de Ron "Pigpen" McKernan. Même s'il n'atteint pas toujours ce niveau, le reste de l'album n'en demeure pas moins excellent.

Aoxomoxoa mérite donc sa place parmi les meilleurs disques du Grateful Dead et est à conseillé à tous ceux qui apprécient le groupe ou qui le découvre à peine.