Kevin Martin
The Possibility Of Being |
Label :
Tympanic |
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Kevin Martin, ex-leader de feu Candlebox, nous propose une démarche a priori intéressante pour son premier album avec The Hiwatts The Possibility Of Being : se démarquer autant que possible de Candlebox et faire profiter de sa renommée à un petit groupe qui ne parvient pas à atteindre la sienne. Il n'est pas peu dire que le résultat est on ne peut plus décevant.
The Hiwatts, groupe méconnu auparavant mais ayant déjà parcouru son petit bonhomme de chemin, ne démérite pas. Leurs compositions sont plus heavy que celles de Candlebox, se rapprochant plus d'un Velvet Revolver par exemple que du alt-rock du groupe de Seattle. Mais Kevin Martin ne parvient quasiment jamais à élever leur musique avec des vocalises plates. Il reproduit exactement les mêmes recettes qui lui avait permis de percer dans le passé : couplets en voix apaisée et montées puissantes dans les aigus pour les refrains ... Candlebox n'est vraiment pas loin : premier point noir dans la performance. Il apparaît désormais très clairement que le chanteur a absolument besoin de lignes musicales très mélodiques comme savait lui en proposer Peter Klett, guitariste soliste de la 'boîte à bougies', pour produire une musique de qualité.
La deuxième grande déception concerne le son. Kevin Martin souhaitait faire profiter The Hiwatts de sa renommée acquise entre 1991 et 1998 avec Candlebox en mettant en lumière le groupe. Au final, le mix proposé sur cet album est un hymne égocentrique au chanteur. Je m'explique. Il existe une règle absolue dans le rock pour atteindre ses objectifs de puissance et d'efficacité : le mix dit 'toutes guitares dehors'. En gros, il s'agit de savoir mettre les guitares saturées à un niveau et à un plan sonore où elles parviennent à prendre le dessus sur le reste du contenu musical. Dans la pop et la variété, musiques portées par des chanteurs uniquement, la voix prend le dessus en permanence, quitte à étouffer l'accompagnement. Dans cet album, on assiste à un mix pop-variété pour un disque qui se veut plus rock encore que ce que nous avait proposé Kevin Martin auparavant. Il en résulte un disque qui ne parvient jamais à s'enflammer, qui reste constamment bouffé par la voix, même lorsque des 'Yeah' inutiles sont prononcées. Les rythmiques efficaces des Hiwatts ne sont jamais mises en valeur et en évidence : deuxième échec.
Que garder dans ces conditions de ce premier album de Kevin Martin & The Hiwatts ? Bien, pas grand chose en fait : deux titres simplement. Un premier efficace, "If We Could", qui aurait trouvé sa place parmi les bonnes chansons du second album de Candlebox Lucy, mais certainement pas les meilleures, et un second, plus puissant, assez différent du Kevin Martin que nous connaissons, "Enemy", qui part dans un refrain heavy parfaitement construit et bien prenant. Cela fait tout de même très peu pour un disque aussi attendu que le premier rebond de Kevin Martin hors Candlebox.
The Hiwatts, groupe méconnu auparavant mais ayant déjà parcouru son petit bonhomme de chemin, ne démérite pas. Leurs compositions sont plus heavy que celles de Candlebox, se rapprochant plus d'un Velvet Revolver par exemple que du alt-rock du groupe de Seattle. Mais Kevin Martin ne parvient quasiment jamais à élever leur musique avec des vocalises plates. Il reproduit exactement les mêmes recettes qui lui avait permis de percer dans le passé : couplets en voix apaisée et montées puissantes dans les aigus pour les refrains ... Candlebox n'est vraiment pas loin : premier point noir dans la performance. Il apparaît désormais très clairement que le chanteur a absolument besoin de lignes musicales très mélodiques comme savait lui en proposer Peter Klett, guitariste soliste de la 'boîte à bougies', pour produire une musique de qualité.
La deuxième grande déception concerne le son. Kevin Martin souhaitait faire profiter The Hiwatts de sa renommée acquise entre 1991 et 1998 avec Candlebox en mettant en lumière le groupe. Au final, le mix proposé sur cet album est un hymne égocentrique au chanteur. Je m'explique. Il existe une règle absolue dans le rock pour atteindre ses objectifs de puissance et d'efficacité : le mix dit 'toutes guitares dehors'. En gros, il s'agit de savoir mettre les guitares saturées à un niveau et à un plan sonore où elles parviennent à prendre le dessus sur le reste du contenu musical. Dans la pop et la variété, musiques portées par des chanteurs uniquement, la voix prend le dessus en permanence, quitte à étouffer l'accompagnement. Dans cet album, on assiste à un mix pop-variété pour un disque qui se veut plus rock encore que ce que nous avait proposé Kevin Martin auparavant. Il en résulte un disque qui ne parvient jamais à s'enflammer, qui reste constamment bouffé par la voix, même lorsque des 'Yeah' inutiles sont prononcées. Les rythmiques efficaces des Hiwatts ne sont jamais mises en valeur et en évidence : deuxième échec.
Que garder dans ces conditions de ce premier album de Kevin Martin & The Hiwatts ? Bien, pas grand chose en fait : deux titres simplement. Un premier efficace, "If We Could", qui aurait trouvé sa place parmi les bonnes chansons du second album de Candlebox Lucy, mais certainement pas les meilleures, et un second, plus puissant, assez différent du Kevin Martin que nous connaissons, "Enemy", qui part dans un refrain heavy parfaitement construit et bien prenant. Cela fait tout de même très peu pour un disque aussi attendu que le premier rebond de Kevin Martin hors Candlebox.
A éviter 6/20 | par Sinoc |
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