Baby Chaos
Love Your Sex Abuse |
Label :
Atlantic |
||||
La grande similitude entre le premier album de Baby Chaos intitulé modestement Safe Sex, Designer Drugs & The Death Of Rock'n'Roll et ce deuxième et dernier opus Love Your Sex Abuse est incontestablement la qualité visuelle du produit avec cette jaquette re-signée Jean-Baptiste Mondino, inimitable photographe français à l'origine des meilleurs clips de Björk (entre autres). Rien qu'en apercevant ce disque dans les bacs, on comprend de suite le côté provocateur et sexy des écossais.
Malheureusement, la comparaison s'arrête là. Quand Safe Sex, Designer Drugs & The Death Of Rock'n'Roll surprenait par sa douce violence et son énergie pop sulfureuse, Love Your Sex Abuse n'appuie que sur les caricatures du genre. Des titres très radios à la limite du réchauffé, comme le single "Hello", sortent du lot pour leur efficacité mais n'empêchent en rien l'ensemble d'être extrêmement linéaire. Le son rock brut ici distillé sans surprise, ni en bien ni en mal, ne parvient jamais à extraire l'auditeur d'une léthargie bien compréhensible, avec l'impression désagréable d'avoir déjà tout vu et entendu de Baby Chaos sur un excellent premier album de 38 maigres minutes. C'est bien peu !
Le groupe l'a visiblement compris à son tour une fois Love Your Sex Abuse présenté en de nombreux concerts, notamment en France et chez nos amis Grands-Bretons. Il se sépara alors. Les musiciens formèrent le projet Deckard. Chris Gordon, chanteur et auteur des paroles sombres des deux Baby Chaos, s'investira à son tour dans un nouveau groupe nommé Regency Buck, qui ne fera que très peu de bruit dans nos contrées. Dommage.
Malheureusement, la comparaison s'arrête là. Quand Safe Sex, Designer Drugs & The Death Of Rock'n'Roll surprenait par sa douce violence et son énergie pop sulfureuse, Love Your Sex Abuse n'appuie que sur les caricatures du genre. Des titres très radios à la limite du réchauffé, comme le single "Hello", sortent du lot pour leur efficacité mais n'empêchent en rien l'ensemble d'être extrêmement linéaire. Le son rock brut ici distillé sans surprise, ni en bien ni en mal, ne parvient jamais à extraire l'auditeur d'une léthargie bien compréhensible, avec l'impression désagréable d'avoir déjà tout vu et entendu de Baby Chaos sur un excellent premier album de 38 maigres minutes. C'est bien peu !
Le groupe l'a visiblement compris à son tour une fois Love Your Sex Abuse présenté en de nombreux concerts, notamment en France et chez nos amis Grands-Bretons. Il se sépara alors. Les musiciens formèrent le projet Deckard. Chris Gordon, chanteur et auteur des paroles sombres des deux Baby Chaos, s'investira à son tour dans un nouveau groupe nommé Regency Buck, qui ne fera que très peu de bruit dans nos contrées. Dommage.
Insipide 7/20 | par Sinoc |
Posté le 27 septembre 2010 à 14 h 08 |
Le deuxième album de Baby Chaos mérite, tout simplement, sa place au panthéon du rock anglais.
Gravement méconnu en France, le groupe délivre ici une perle de la power-pop britannique. Les riffs sont acérés comme des couperets et on reste suspendu à la voix de Chris Gordon.
Les textes, tout comme l'ambiance générale de l'album sont d'une noirceur insondable. A la fois ironique, triste et décadent, ils décrivent la vie d'un homme des années 90, entre perte de repère, chômage et crise mondiale.
Mélodiquement, les riffs sont entêtants et il n'est pas rare qu'une de ces chansons vous reste quelques jours dans la tête; à l'instar de l'excellent "Hello" ou du titre éponyme "Love Yourself Abuse". Aux intermèdes mélodique se succèdent les sombres et puissantes phrases de guitare à la saturation surdimensionnée.
Ce sera, hélas, le dernier album de nos amis écossais, puisque le groupe se séparera suite à l'abandon de leur batteur, pour reformer Deckard, qui enregistrera deux albums sans jamais retrouver la flamme et l'acidité de Love Yourself Abuse.
Dernièrement, Chris Gordon officie au seins de Union Of Knives, accompagné de deux ex-membres de Regency Buck (groupe dont il n'a jamais fait partie).On le trouve également à la production d'un grand nombre d'album plus ou moins indé dont notamment certains Français...
Gravement méconnu en France, le groupe délivre ici une perle de la power-pop britannique. Les riffs sont acérés comme des couperets et on reste suspendu à la voix de Chris Gordon.
Les textes, tout comme l'ambiance générale de l'album sont d'une noirceur insondable. A la fois ironique, triste et décadent, ils décrivent la vie d'un homme des années 90, entre perte de repère, chômage et crise mondiale.
Mélodiquement, les riffs sont entêtants et il n'est pas rare qu'une de ces chansons vous reste quelques jours dans la tête; à l'instar de l'excellent "Hello" ou du titre éponyme "Love Yourself Abuse". Aux intermèdes mélodique se succèdent les sombres et puissantes phrases de guitare à la saturation surdimensionnée.
Ce sera, hélas, le dernier album de nos amis écossais, puisque le groupe se séparera suite à l'abandon de leur batteur, pour reformer Deckard, qui enregistrera deux albums sans jamais retrouver la flamme et l'acidité de Love Yourself Abuse.
Dernièrement, Chris Gordon officie au seins de Union Of Knives, accompagné de deux ex-membres de Regency Buck (groupe dont il n'a jamais fait partie).On le trouve également à la production d'un grand nombre d'album plus ou moins indé dont notamment certains Français...
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