Mike Watt
Ball-Hog Or Tugboat ? |
Label :
Columbia |
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Ball-Hog Or Tugboat ?, c'est l'apogée du rock alternatif des années 90. D'une part parce qu'un type comme Mike Watt avait toujours eu de quoi intéresser via The Minutemen ou fIREHOSE mais éveillait davantage de soupçons quant à sa capacité créatrice, et d'autres part parce que cet homme a beaucoup de vrais amis, ce qui annonce assurément des guests se comptant sur les doigts de la déesse Vishnu... Une cinquantaine de potes estimés du monde de la musique se sont voués à la cause d'un projet ironiquement nommé ‘solo', et c'est bien en ce sens qu'il est magistral.
Rien que pour le premier titre grungy "Big Train", dont l'excellent clip sur une maquette de train électrique était un petit trip sympa signé Spike Jonze, ça se bouscule au portillon : Eddy Vedder venu discrètement pour les chœurs, les frères Kirkwood (Meat Puppet) aux guitares/banjo, le guitariste géniale Nels Cline (Nels Cline Trio), J. Mascis (Dinosaur Jr) à la déferlante guitaristique et Dave Grohl à la slide et derrière les fûts à taper comme un sourd... Et PAF (le chien) ! Tout ça dans ta gueule de nerd d'entrée de jeu : ça fait bien mal. Et si on a le droit dès le début à un gros hit rock bien gras, les 17 titres s'annoncent malgré tout dispersés et plus subtils que la superbe métaphore de son refrain, soit ‘Veux-tu grimper sur mon gros train ?' Arf, comme on dit...
Par ailleurs, énoncer l'ensemble des intervenants de l'œuvre reviendrait presque à s'atteler au recensement des zicos vivants en 1995... Du grunge (le tube "Against The ‘70S") au jazz ("Sidemouse Advice"), du power pop ("Piss-Bottle Man") au post-rock ("Tuff Gnarl"), au funk ("E-Ticket Ride", "Tell ‘em Boy !") ou jusqu'au folk (le doux "Chinese Firedrill" tenu calmement au chant par Frank Black) et l'inclassable (la plupart des morceaux en fait, mais surtout l'extraordinaire "Intense Song For Madonna To Sing") ou simplement magique ("Drove Up From Pedro", "Max & Wells")... c'est autant de personnalités différentes qui viennent cristalliser les couleurs de cette gigantesque peinture, sous la tutelle d'un Mike Watt qui sait où placer ses invités sur le plan de table pour éviter les prises de becs : Les plages ont beau être très différentes les unes des autres, il n'en ressort pas moins une impression d'homogénéité, de fusion et d'achevé. D'autant plus délectable qu'on attend pas forcément les musiciens aux postes qu'ils exploitent : Krist Novoselic à l'orgue, Pat Smear au chant, Jay Mascis à la batterie... et on se réjouit de les retrouver plusieurs fois tout au long du disque (hormis la voix, encore faut-il reconnaître leur patte d'instrumentiste).
C'est un véritable chapitre du rock auquel nous avons droit : une bien belle leçon d'éclectisme ; une bible de la basse (le but initial de cet album, Mike Watt étant bassiste) ; les trois ‘Dieux' échappés de Nirvana faisant leur première apparition discographique depuis le décès de Cobain (à noter que les Foo Fighters ont fait leurs débuts cette même année en première partie de... Mike Watt), une intervention de Mark Lanegan laissant faire la mise en abyme avec les futurs Desert Sessions (ici c'est avant l'heure et largement plus intéressant) ; une recette rock que l'on n'a plus vraiment entendu aussi sincère après cela... Très impressionnant.
Plus qu'une compilation de talent, un disque péplum du rock des nineties.
Rien que pour le premier titre grungy "Big Train", dont l'excellent clip sur une maquette de train électrique était un petit trip sympa signé Spike Jonze, ça se bouscule au portillon : Eddy Vedder venu discrètement pour les chœurs, les frères Kirkwood (Meat Puppet) aux guitares/banjo, le guitariste géniale Nels Cline (Nels Cline Trio), J. Mascis (Dinosaur Jr) à la déferlante guitaristique et Dave Grohl à la slide et derrière les fûts à taper comme un sourd... Et PAF (le chien) ! Tout ça dans ta gueule de nerd d'entrée de jeu : ça fait bien mal. Et si on a le droit dès le début à un gros hit rock bien gras, les 17 titres s'annoncent malgré tout dispersés et plus subtils que la superbe métaphore de son refrain, soit ‘Veux-tu grimper sur mon gros train ?' Arf, comme on dit...
Par ailleurs, énoncer l'ensemble des intervenants de l'œuvre reviendrait presque à s'atteler au recensement des zicos vivants en 1995... Du grunge (le tube "Against The ‘70S") au jazz ("Sidemouse Advice"), du power pop ("Piss-Bottle Man") au post-rock ("Tuff Gnarl"), au funk ("E-Ticket Ride", "Tell ‘em Boy !") ou jusqu'au folk (le doux "Chinese Firedrill" tenu calmement au chant par Frank Black) et l'inclassable (la plupart des morceaux en fait, mais surtout l'extraordinaire "Intense Song For Madonna To Sing") ou simplement magique ("Drove Up From Pedro", "Max & Wells")... c'est autant de personnalités différentes qui viennent cristalliser les couleurs de cette gigantesque peinture, sous la tutelle d'un Mike Watt qui sait où placer ses invités sur le plan de table pour éviter les prises de becs : Les plages ont beau être très différentes les unes des autres, il n'en ressort pas moins une impression d'homogénéité, de fusion et d'achevé. D'autant plus délectable qu'on attend pas forcément les musiciens aux postes qu'ils exploitent : Krist Novoselic à l'orgue, Pat Smear au chant, Jay Mascis à la batterie... et on se réjouit de les retrouver plusieurs fois tout au long du disque (hormis la voix, encore faut-il reconnaître leur patte d'instrumentiste).
C'est un véritable chapitre du rock auquel nous avons droit : une bien belle leçon d'éclectisme ; une bible de la basse (le but initial de cet album, Mike Watt étant bassiste) ; les trois ‘Dieux' échappés de Nirvana faisant leur première apparition discographique depuis le décès de Cobain (à noter que les Foo Fighters ont fait leurs débuts cette même année en première partie de... Mike Watt), une intervention de Mark Lanegan laissant faire la mise en abyme avec les futurs Desert Sessions (ici c'est avant l'heure et largement plus intéressant) ; une recette rock que l'on n'a plus vraiment entendu aussi sincère après cela... Très impressionnant.
Plus qu'une compilation de talent, un disque péplum du rock des nineties.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par X_YoB |
Bon, on tente un bout de la liste :
Frank Black ; Henry Rollins ; Eddy Vedder (Pearl Jam) ; J. Mascis (Dinosaur Jr) ; Bernie Worrell (Funkadelic, Parliament) ; Flea (Red Hot Chili Peppers) ; Stephen Perkins (Jane's Addiction) ; Dave Pirner (Soul Asylum) ; Zander Schloss (The Circle Jerks) ; Cris et Curt Kirkwood (Meat Puppets) ; Evan Dando et John P. Strohm (The Lemonheads) ; Mark Lanegan et Gary Lee Conner (Screaming Trees) ; Thurston Moore, Lee Ranaldo et Steve Shelley (Sonic Youth) ; Krist Novoselic, Pat Smear et Dave Grohl (Nirvana) ; Mario Caldato, Mike D et King Ad-rock (Beastie Boys) ; Nels Cline et Michael Preussner (Nels Cline Trio) ; Danny Frankel (songwriter) ; Vince Meghrouni (Brother Weasel) ; Tony Atherton (Bazooka) ; Carla Bozulich (The Geraldine Fibbers, Scarnella) ; Petra Haden, Rachel Haden, Tony Maxwell et Anna Waronker (That Dog) ; Brock Avery (Reeves Gabrels) ; Epic Soundtracks (The Swell Maps) ; Paul Roessler (Dc3) ; Spot (The Stop & Listen Boys) ; et bien d'autres artistes plus obscurs, aux instruments comme à la production ou à l'artwork, comme Tiffany Anders dont un des albums fut produit par PJ Harvey...
Frank Black ; Henry Rollins ; Eddy Vedder (Pearl Jam) ; J. Mascis (Dinosaur Jr) ; Bernie Worrell (Funkadelic, Parliament) ; Flea (Red Hot Chili Peppers) ; Stephen Perkins (Jane's Addiction) ; Dave Pirner (Soul Asylum) ; Zander Schloss (The Circle Jerks) ; Cris et Curt Kirkwood (Meat Puppets) ; Evan Dando et John P. Strohm (The Lemonheads) ; Mark Lanegan et Gary Lee Conner (Screaming Trees) ; Thurston Moore, Lee Ranaldo et Steve Shelley (Sonic Youth) ; Krist Novoselic, Pat Smear et Dave Grohl (Nirvana) ; Mario Caldato, Mike D et King Ad-rock (Beastie Boys) ; Nels Cline et Michael Preussner (Nels Cline Trio) ; Danny Frankel (songwriter) ; Vince Meghrouni (Brother Weasel) ; Tony Atherton (Bazooka) ; Carla Bozulich (The Geraldine Fibbers, Scarnella) ; Petra Haden, Rachel Haden, Tony Maxwell et Anna Waronker (That Dog) ; Brock Avery (Reeves Gabrels) ; Epic Soundtracks (The Swell Maps) ; Paul Roessler (Dc3) ; Spot (The Stop & Listen Boys) ; et bien d'autres artistes plus obscurs, aux instruments comme à la production ou à l'artwork, comme Tiffany Anders dont un des albums fut produit par PJ Harvey...
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