Machnick
Machnick |
Label :
Gentlemen |
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Encore un album sur lequel je suis tombé par hasard, dans les bacs d'un marchand de disques. Un disque Gentlemen Records a toujours de quoi éveiller mes sens et susciter mon envie d'acheter. C'est comme le label rouge, une garantie qualité indiscutable !
Machnick est un projet formé des membres de Parazit et de Honey For Petzi. Après un festival à Genève, ceux-ci décident de collaborer. Riche idée car l'ensemble est tout bonnement lumineux. L'album commence par "Vice-présidente" et d'entrée je suis abasourdi. Tout est joué acoustique à la façon de Rachel's et jamais musique n'a paru si limpide. Les plans s'enchaînent comme coule une rivière. Le son est d'une pureté étincelante; les notes semblent s'envoler vers le firmament, légères et dansantes, tissant une véritable passerelle vers les étoiles. Comme si nous étions installés immobiles sur un tapis roulant, nous traversons des paysages de sons presque dépourvus de chant. Les sonorités s'offrent à nous, venant de toutes part, caressant délicatement nos oreilles.
La finesse est au rendez vous. Il n'y a qu'à voir la beauté des arpèges qui ouvrent "Octoville", sorte de cité imaginaire et éloignée, loin du monde que l'on pourrait connaître. La technique est présente mais distillée, servant uniquement l'émotion. Les progressions sont incroyables. Machnick construit son monde et nous y invite sans peine. La batterie est légère et swingue comme le vent sur "Golden Lover". Ce disque sent le bonheur du printemps, l'insouciance de l'été, la tristesse de l'automne et le silence de l'hiver. Les étouffées de cymbales soulignent la douceur des guitares, les constructions sont extraordinaires. "Sauvabelin" est la reprise d'un titre de l'album "Nicholson" de Honey For Petzi bien plus calme et posée, distillant plus d'émotions que sa première version. "Force Majeure" use de la syncope comme Honey For Petzi sait si bien le faire répétant inlassablement le même format jusqu'à ce que les arpèges comme une nuée de papillons s'envolent emportés par un coup de cymbale incroyable qui propage les sons dans toutes les directions et créé un tissu d'une richesse troublante. Oui tout cela semble bien complexe. On se prend dans la tête une musique quasi abstraite, angulaire et tronquée mais véhiculant un déluge d'émotions majestueux. Tout semble logique. La musique semble façonner de véritables paysages.
"David Sifflet", à l'image de la pochette est probablement la splendeur de l'album, commençant doucement, portée par des arpèges et des voix chuchotées. La tristesse et la mélancolie sont palpables. Les chœurs sur la fin sont du plus bel effet.
Machnick signe un coup de maître. Toujours à la pointe de l'émotion. Un disque pareil s'écoute et ne s'oublie pas. Les amateurs de post-rock y trouveront leur compte. Ce genre de musique que l'on peut trouver parfois obscur n'a jamais semblé aussi universel.
Machnick est un projet formé des membres de Parazit et de Honey For Petzi. Après un festival à Genève, ceux-ci décident de collaborer. Riche idée car l'ensemble est tout bonnement lumineux. L'album commence par "Vice-présidente" et d'entrée je suis abasourdi. Tout est joué acoustique à la façon de Rachel's et jamais musique n'a paru si limpide. Les plans s'enchaînent comme coule une rivière. Le son est d'une pureté étincelante; les notes semblent s'envoler vers le firmament, légères et dansantes, tissant une véritable passerelle vers les étoiles. Comme si nous étions installés immobiles sur un tapis roulant, nous traversons des paysages de sons presque dépourvus de chant. Les sonorités s'offrent à nous, venant de toutes part, caressant délicatement nos oreilles.
La finesse est au rendez vous. Il n'y a qu'à voir la beauté des arpèges qui ouvrent "Octoville", sorte de cité imaginaire et éloignée, loin du monde que l'on pourrait connaître. La technique est présente mais distillée, servant uniquement l'émotion. Les progressions sont incroyables. Machnick construit son monde et nous y invite sans peine. La batterie est légère et swingue comme le vent sur "Golden Lover". Ce disque sent le bonheur du printemps, l'insouciance de l'été, la tristesse de l'automne et le silence de l'hiver. Les étouffées de cymbales soulignent la douceur des guitares, les constructions sont extraordinaires. "Sauvabelin" est la reprise d'un titre de l'album "Nicholson" de Honey For Petzi bien plus calme et posée, distillant plus d'émotions que sa première version. "Force Majeure" use de la syncope comme Honey For Petzi sait si bien le faire répétant inlassablement le même format jusqu'à ce que les arpèges comme une nuée de papillons s'envolent emportés par un coup de cymbale incroyable qui propage les sons dans toutes les directions et créé un tissu d'une richesse troublante. Oui tout cela semble bien complexe. On se prend dans la tête une musique quasi abstraite, angulaire et tronquée mais véhiculant un déluge d'émotions majestueux. Tout semble logique. La musique semble façonner de véritables paysages.
"David Sifflet", à l'image de la pochette est probablement la splendeur de l'album, commençant doucement, portée par des arpèges et des voix chuchotées. La tristesse et la mélancolie sont palpables. Les chœurs sur la fin sont du plus bel effet.
Machnick signe un coup de maître. Toujours à la pointe de l'émotion. Un disque pareil s'écoute et ne s'oublie pas. Les amateurs de post-rock y trouveront leur compte. Ce genre de musique que l'on peut trouver parfois obscur n'a jamais semblé aussi universel.
Excellent ! 18/20 | par Oneair |
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