Deity Guns
Loom EP |
Label :
Blanc Et Noir |
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Après Stroboscopy, premier et excellentissime mini album de Deity Guns, voici les lyonnais de retour avec Loom, un EP de 4 titres. On reconnaît très vite le son caractéristique du groupe: dense, crade et furieux. Mais ce qui retient l'attention au bout des 20 minutes d'écoute, c'est l'impression étrange qu'une faille temporelle a fait des siennes et qu'au lieu d'écouter le deuxième enregistrement du groupe, on est en présence du premier. Il est très possible que cela soit du à la qualité de l'exemplaire que je possède, tiré d'un vinyle (j'ai du jeter mon tourne-disque y'a environ 10 ans), ou tout simplement à la qualité de l'enregistrement original qui serait moins bonne que celle de Stroboscopy.
Toujours est-il que le son est moins léché, subtil, et que ça enlève assurément de la force à l'album.
Mais même si, autant qu'il est possible, on met de côté ce problème d'ordre technique, l'impression demeure. C'est tout simplement que les chansons en elles-mêmes semblent réellement dater d'un avant-Stroboscopy: leurs structures sont plus simples (surtout "The Opposition Act"), les envolées et les ruptures un peu moins bien amenées, et les voix moins présentes.
Cela ne fait pas pour autant de Loom un mauvais moment à passer, au contraire (le 'problème' venant plus de la comparaison avec Stroboscopy et Trans Lines Appointment). Les deux meilleures chansons du disque, "Shaman" et "Blow Up", possèdent toute la folie que le groupe sait insuffler: des montées soutenues par l'ensemble des instruments, des accélérations débridées qui se réduisent en concassages sonores pour repartir de plus belle, des moments de calme évoluant à la manière de volutes de fumée envahissant un vaste espace clos, formant des arabesques plus ou moins durables et changeantes, etc. Quand aux deux autres morceaux, ils se laissent écouter sans forcer et mériteraient une meilleure qualité sonore.
Bref, Loom n'est pas un canard boiteux dans la courte discographie de Deity Guns, et vaut largement le détour. Si vous tombez sur un exemplaire (ce qui m'étonnerait, je me demande pourquoi je me casse le cul à écrire ces chroniques) n'hésitez pas: foncez !
Toujours est-il que le son est moins léché, subtil, et que ça enlève assurément de la force à l'album.
Mais même si, autant qu'il est possible, on met de côté ce problème d'ordre technique, l'impression demeure. C'est tout simplement que les chansons en elles-mêmes semblent réellement dater d'un avant-Stroboscopy: leurs structures sont plus simples (surtout "The Opposition Act"), les envolées et les ruptures un peu moins bien amenées, et les voix moins présentes.
Cela ne fait pas pour autant de Loom un mauvais moment à passer, au contraire (le 'problème' venant plus de la comparaison avec Stroboscopy et Trans Lines Appointment). Les deux meilleures chansons du disque, "Shaman" et "Blow Up", possèdent toute la folie que le groupe sait insuffler: des montées soutenues par l'ensemble des instruments, des accélérations débridées qui se réduisent en concassages sonores pour repartir de plus belle, des moments de calme évoluant à la manière de volutes de fumée envahissant un vaste espace clos, formant des arabesques plus ou moins durables et changeantes, etc. Quand aux deux autres morceaux, ils se laissent écouter sans forcer et mériteraient une meilleure qualité sonore.
Bref, Loom n'est pas un canard boiteux dans la courte discographie de Deity Guns, et vaut largement le détour. Si vous tombez sur un exemplaire (ce qui m'étonnerait, je me demande pourquoi je me casse le cul à écrire ces chroniques) n'hésitez pas: foncez !
Bon 15/20 | par Loser |
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