Permanent Fatal Error
Law Speed |
Label :
Ruminance |
||||
Olivier Manchion, jadis bassiste d'Ulan Bator nous présente Law Speed. Le disque semble un peu trop ambitieux selon beaucoup en particulier au niveau des rythmiques trop molles et répétitives qui rendent l'ensemble bancal et longuet.
Sur Law Speed, Olivier Manchion s'improvise ingé-magnéto en jouant avec la vitesse de la bande, avec le tempi. Quel est l'intérêt de la manœuvre se demande-t-on ? Cela déroute et dérange plus que ça ne séduit. Pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple ? Restons sobre.
L'album ne doit s'écouter que d'une traite, impossible de morceler l'écoute titre par titre. L'album est bâti sur du sable. Sur "Low Law Speed" la rythmique est agaçante, lancinante... L'album part dans tous les sens, construit de façon assez désordonnée et les cris d'une trompette blafarde sur "B #side" gâche le morceau. De plus on trouve une erreur de mixage marquante : la trompette est enregistrée trop fort, ce qui tend à délaver un peu plus encore la rythmique.
Law Speed est plus un disque cérébral, un truc à n'écouter qu'une fois malheureusement, comme ça pour voir...
L'ensemble donne au final un disque de musique expérimentale qui ressemble plus à l'enregistrement de répétitions, le genre de morceaux qu'il est impossible de reproduire deux fois à l'identique tant le tout semble improvisé.
Alors, Low Speed est-il un album rock ? S'ils se prêtent comme tel nous sommes au regret de constater qu'il est hors sujet.
C'est franchement tiède.
Sur Law Speed, Olivier Manchion s'improvise ingé-magnéto en jouant avec la vitesse de la bande, avec le tempi. Quel est l'intérêt de la manœuvre se demande-t-on ? Cela déroute et dérange plus que ça ne séduit. Pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple ? Restons sobre.
L'album ne doit s'écouter que d'une traite, impossible de morceler l'écoute titre par titre. L'album est bâti sur du sable. Sur "Low Law Speed" la rythmique est agaçante, lancinante... L'album part dans tous les sens, construit de façon assez désordonnée et les cris d'une trompette blafarde sur "B #side" gâche le morceau. De plus on trouve une erreur de mixage marquante : la trompette est enregistrée trop fort, ce qui tend à délaver un peu plus encore la rythmique.
Law Speed est plus un disque cérébral, un truc à n'écouter qu'une fois malheureusement, comme ça pour voir...
L'ensemble donne au final un disque de musique expérimentale qui ressemble plus à l'enregistrement de répétitions, le genre de morceaux qu'il est impossible de reproduire deux fois à l'identique tant le tout semble improvisé.
Alors, Low Speed est-il un album rock ? S'ils se prêtent comme tel nous sommes au regret de constater qu'il est hors sujet.
C'est franchement tiède.
Très mauvais 4/20 | par C/Salmon |
Posté le 28 décembre 2007 à 10 h 03 |
Olivier Manchion est un drôle de type, de ceux qui brouillent les cartes en permanence, invente du chaos et du désordre quand tout semble enfin aboutir et prendre forme... D'abord connu comme fondateur de Ulan Bator (de Ulan Bator à Ego:Echo/Ok:Ko, et récemment Ulaanbaatar) et remarqué par ses collaborations, entre autres, avec Faust et Damo Suzuki (Can), il fonde Permanent Fatal Error en 2002 et sort courant 2004 l'album Law Speed (Wallace/Ruminance/Klangbad), enregistré en Italie par Lionel Darenne avec un quartet franco-italien (dont Nicolas Marmin/Aka_Bondage). Là où Manchion semblait attendu avec un projet musical très noise voire "industrial electronic",... : surprise ! L'album est un enchevêtrement de guitares acoustiques, mélodiques, mais la construction du disque se révèle claustrophobique, l'auditeur se retrouvant prisonnier, de par la construction de l'ensemble, d'un long tunnel de 43 minutes où les possibles hits sont systématiquement détruits, malmenés, étendus, malaxés, réduits en poussière et rejetés à notre figure dans leur expression la plus sentimentalement, mélodiquement, et... malsainement responsable. Dur de faire stop sur le player une fois que c'est parti, angoisse. "A-Pic" plonge immédiatement dans une ambiance "morriconienne" qui s'échappe par un violent coda volcanique aboutissant sur "Nord", pur krautrock, puis "Blu", qui rappelle plus Radiohead que Godspeed! ou Fahey (souvent cités autour de Permanent Fatal Error) dans sa mélodie pure, mais qu'il faut attendre bien longtemps avant de pouvoir la déguster. Puis "B#side", certainement un parfait single de 2'30'' ici étendu à 3 parties et durant près de 10 minutes avec au centre un long solo presque "ambiant" de trompette davisienne (certains ont écrit Don Cherry) précédant une explosion finale tenue, retenue. Plus que les nerfs de l'auditeur ne pourront parfois supporter. "Low Law Speed", le plus clairement post-rock (et Ulanbatoresque) des morceaux présents ici, célèbre la puissance de la lenteur, la "pesantezza" comme ses amis italiens diraient. "Sunflowers" apparait enfin comme si l'aube était venue nous sauver d'une sale nuit, mais "Deaf-Blues" puis "Treep" nous rappellent que le voyage n'est pas fini, et que le réveil sera dur. Radio ?, mmmh ?... Il fallait quand même oser. Si vous avez le temps d'écouter, pas de consommer, ce disque vaut vraiment le détour. Album ? Non : Film !
Excellent ! 18/20
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