Justin Sullivan
Navigating By The Stars |
Label :
XIII Bis |
||||
Justin Sullivan s'offre sur ce lp une petite escapade solo; il est vrai que, la production discographique de son groupe étant désormais plus espacée, il peut se permettre ce genre de choses.
Sachant ce punk romantique friand de sonorités acoustiques, et très fort pour écrire des morceaux de ce style, on s'attend forcément à un festival de 'guitares en bois'.
Eh bien c'est effectivement ce qu'on obtient et, aussi incroyable que cela puisse paraitre, la beauté et l'émotion qui s'en dégagent sont presque plus intenses que ce que génèrent les morceaux acoustiques de New Model Army.
Justin y épanche son spleen, y évoque l'immensité de l'océan, l'apaisement et la sérénité que l'on peut y trouver, les émotions engendrées par les balades nocturnes dans des lieux déserts.
Superbement intimiste, plus tendu sur un morceau comme "Ocean Rising", cet album est exemplaire de maitrise, d'émotion, de puissance évocatrice.
Enjolivant ses compositions d'un harmonica ou de trompettes à la mélancolie déchirante, Slade The Leveller nous offre douze morceaux imparables, et l'on comprend, à l'écoute de ce joyau, pourquoi celui-ci s'intitule Navigating By The Stars : on a l'impression de vivre un rêve éveillé, de parcourir les cieux, de redescendre au hasard d'une sonorité lègèrement moins 'spatiale' et de remonter au son de ces plages sereines, aussi posées que chargées en émotion.
Du grand art, mais il ne peut en être autrement quand Justin est à la barre.
Sachant ce punk romantique friand de sonorités acoustiques, et très fort pour écrire des morceaux de ce style, on s'attend forcément à un festival de 'guitares en bois'.
Eh bien c'est effectivement ce qu'on obtient et, aussi incroyable que cela puisse paraitre, la beauté et l'émotion qui s'en dégagent sont presque plus intenses que ce que génèrent les morceaux acoustiques de New Model Army.
Justin y épanche son spleen, y évoque l'immensité de l'océan, l'apaisement et la sérénité que l'on peut y trouver, les émotions engendrées par les balades nocturnes dans des lieux déserts.
Superbement intimiste, plus tendu sur un morceau comme "Ocean Rising", cet album est exemplaire de maitrise, d'émotion, de puissance évocatrice.
Enjolivant ses compositions d'un harmonica ou de trompettes à la mélancolie déchirante, Slade The Leveller nous offre douze morceaux imparables, et l'on comprend, à l'écoute de ce joyau, pourquoi celui-ci s'intitule Navigating By The Stars : on a l'impression de vivre un rêve éveillé, de parcourir les cieux, de redescendre au hasard d'une sonorité lègèrement moins 'spatiale' et de remonter au son de ces plages sereines, aussi posées que chargées en émotion.
Du grand art, mais il ne peut en être autrement quand Justin est à la barre.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Thurstonwill |
Posté le 29 septembre 2008 à 20 h 14 |
Justin Sullivan, le punk contestataire, leader de New Model Army, publie avec Navigating By The Stars son premier album solo. Seul, armé de sa guitare acoustique comme unique tue-fascistes. L'album du repos du guerrier ? Ce virage folk et acoustique n'est pas si étonnant, car Slade The Leveller - son pseudonyme de début de carrière - a au sein de New Model Army toujours joué de la guitare acoustique, chose plutôt rare pour un groupe post-punk, composé des ballades et cultivé un certain romantisme échévelé. Vraiment pas un punk de base.
Et les ballades de Navigating By The Stars sont à mille lieues des artistes et groupe folk qui fleurissent de nos jours, plus ennuyeux, insipides, superficiels, creux et vains les uns que les autres. Car Justin Sullivan a des choses à dire. Et il les dit avec la plus grande conviction. En outre, son talent de fin mélodiste, doublé d'un guitariste plus subtil qu'on aurait pu le croire, éclot ici au grand jour. L'émotion est au rendez-vous. Les compositions, superbes, servent sa voix grave, profonde et chaleureuse, et ses textes d'une poésie, d'une beauté, à couper le souffle (un exemple parmi tant d'autres : "It's a long warm September/And we're both still alive/And the sea is like a painting,/Beneath the mirrored sky/Raise the dead, raise the dead/We'll go riding on the ghost train"). Il se révèle être un très grand vocaliste ainsi qu'un véritable poète. Les titres sont assez riches et variés pour ne jamais lasser. L'ambiance est bien entendu marine, mais aussi crépusculaire. Mais déclinée de multiples manières. Et notre homme a su s'entourer de musiciens talentueux qui l'appuyent, au gré des morceaux - comme on dirait au gré du vent -, qui à la guitare électrique, qui à la contrebasse, qui à la batterie, qui au clavier, qui au violon, qui à l'harmonica, qui à la trompette. Justin Sullivan n'use d'ailleurs qu'avec parcimonie de ces instruments supplémentaires, ce qui les rend plus précieux encore. L'ossature, et l'âme, de l'album, restent sa voix et sa guitare. Les compositions nous bercent, évoquant le sac et le ressac, le flux des marées. On navigue sur un frêle esquif, par une mer calme avec seulement quelques vagues, et de nuit, bien-sûr. Un climat propice à la rêverie, à l'introspection même, auxquels nous invite Justin Sullivan.
L'album est à l'image de sa pochette, une illustration de Joolz, compagne de Justin Sullivan et auteur de tout l'artwork de New Model Army, qui représente le chanteur en noir et blanc, visage émacié et buriné (comme les marins ?), yeux fermés, sourcils broussailleux, boucle d'oreille (comme les pirates ?). Un artiste authentique, rude mais sincère et sensible, qui a du vécu mais aussi une culture certaine.
Des sommets de beauté, de poésie, de romantisme sont atteints avec "Ocean Rising" et "Ghost Train", qui prennent véritablement aux tripes en même temps qu'ils parlent au coeur et à l'âme.
Comme tous les grands albums, Navigating By The Stars nécessite de nombreuses écoutes avant de pouvoir apprécier pleinement la beauté, la pureté, la richesse, la subtilité, la profondeur, la maturité des chansons qu'il renferme comme dans un coffre au trésor. Une fois ce trésor atteint, on n'a pas envie de retourner chez soi les poches emplies de pièces d'or et de pierres précieuses, on aspire plutôt à poursuivre le voyage avec Justin Sullivan, la tête dans les étoiles.
Et les ballades de Navigating By The Stars sont à mille lieues des artistes et groupe folk qui fleurissent de nos jours, plus ennuyeux, insipides, superficiels, creux et vains les uns que les autres. Car Justin Sullivan a des choses à dire. Et il les dit avec la plus grande conviction. En outre, son talent de fin mélodiste, doublé d'un guitariste plus subtil qu'on aurait pu le croire, éclot ici au grand jour. L'émotion est au rendez-vous. Les compositions, superbes, servent sa voix grave, profonde et chaleureuse, et ses textes d'une poésie, d'une beauté, à couper le souffle (un exemple parmi tant d'autres : "It's a long warm September/And we're both still alive/And the sea is like a painting,/Beneath the mirrored sky/Raise the dead, raise the dead/We'll go riding on the ghost train"). Il se révèle être un très grand vocaliste ainsi qu'un véritable poète. Les titres sont assez riches et variés pour ne jamais lasser. L'ambiance est bien entendu marine, mais aussi crépusculaire. Mais déclinée de multiples manières. Et notre homme a su s'entourer de musiciens talentueux qui l'appuyent, au gré des morceaux - comme on dirait au gré du vent -, qui à la guitare électrique, qui à la contrebasse, qui à la batterie, qui au clavier, qui au violon, qui à l'harmonica, qui à la trompette. Justin Sullivan n'use d'ailleurs qu'avec parcimonie de ces instruments supplémentaires, ce qui les rend plus précieux encore. L'ossature, et l'âme, de l'album, restent sa voix et sa guitare. Les compositions nous bercent, évoquant le sac et le ressac, le flux des marées. On navigue sur un frêle esquif, par une mer calme avec seulement quelques vagues, et de nuit, bien-sûr. Un climat propice à la rêverie, à l'introspection même, auxquels nous invite Justin Sullivan.
L'album est à l'image de sa pochette, une illustration de Joolz, compagne de Justin Sullivan et auteur de tout l'artwork de New Model Army, qui représente le chanteur en noir et blanc, visage émacié et buriné (comme les marins ?), yeux fermés, sourcils broussailleux, boucle d'oreille (comme les pirates ?). Un artiste authentique, rude mais sincère et sensible, qui a du vécu mais aussi une culture certaine.
Des sommets de beauté, de poésie, de romantisme sont atteints avec "Ocean Rising" et "Ghost Train", qui prennent véritablement aux tripes en même temps qu'ils parlent au coeur et à l'âme.
Comme tous les grands albums, Navigating By The Stars nécessite de nombreuses écoutes avant de pouvoir apprécier pleinement la beauté, la pureté, la richesse, la subtilité, la profondeur, la maturité des chansons qu'il renferme comme dans un coffre au trésor. Une fois ce trésor atteint, on n'a pas envie de retourner chez soi les poches emplies de pièces d'or et de pierres précieuses, on aspire plutôt à poursuivre le voyage avec Justin Sullivan, la tête dans les étoiles.
Excellent ! 18/20
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