Radial Spangle
Syrup Macramé |
Label :
Beggars Banquet |
||||
On pourrait penser, si on suivait les indications sur la pochette, qu'on ferait le grand écart entre chansons lourdes et saturées (city song) et complaintes acoustiques (country song) revisitant les terres desertiques de Steinbeck.
Or il n'en ait rien, tant ce groupe possède son propre sens de la poesie. Plombée et déglinguée sa poesie.
De l'électricité tapageuse, voire une certaine nonchalance mélancolique, sont convoquées ici pour revêtir de textures grises ces titres enchanteurs et attachants. Les guitares deviennent indolentes et même si elles saignent et rugissent, en font que ressortir encore plus ce spleen bien enfouis qu'on distingue à peine dans ces petits dérapages bruitistes ou dans ces voix fatiguées et patapoufs.
Ce recueil digne du sadcore se révèle une fuite, non pas en avant, mais en arrière. Une sorte de retrait dans une tanière intérieure, composée uniquement de rêve et de nostalgie. Celle de l'authenticité, de la paresse et de la douceur lancinante où il fait bon se blottir. Afin de garder bien à soi son vague à l'âme adolescent, Radial Spangle se revêt d'atouts qui vont chîner un peu vers l'innocence enfantine, un peu vers un joyeux foutoir noisy.
Mais qu'on ne s'y meprenne pas, ces jeunes gens préféreraient cent fois troquer leurs instruments pour un hamac à l'ombre, histoire de ne rien faire et de se laisser aller. Derrière ce ton vif, surprenant et sonique, qui oscille entre boue cramponeuse et sable rapeux, se terre une poesie rêveuse époustouflante, comme en témoigne les textes, incroyablement stylisés et profonds ...
Or il n'en ait rien, tant ce groupe possède son propre sens de la poesie. Plombée et déglinguée sa poesie.
De l'électricité tapageuse, voire une certaine nonchalance mélancolique, sont convoquées ici pour revêtir de textures grises ces titres enchanteurs et attachants. Les guitares deviennent indolentes et même si elles saignent et rugissent, en font que ressortir encore plus ce spleen bien enfouis qu'on distingue à peine dans ces petits dérapages bruitistes ou dans ces voix fatiguées et patapoufs.
Ce recueil digne du sadcore se révèle une fuite, non pas en avant, mais en arrière. Une sorte de retrait dans une tanière intérieure, composée uniquement de rêve et de nostalgie. Celle de l'authenticité, de la paresse et de la douceur lancinante où il fait bon se blottir. Afin de garder bien à soi son vague à l'âme adolescent, Radial Spangle se revêt d'atouts qui vont chîner un peu vers l'innocence enfantine, un peu vers un joyeux foutoir noisy.
Mais qu'on ne s'y meprenne pas, ces jeunes gens préféreraient cent fois troquer leurs instruments pour un hamac à l'ombre, histoire de ne rien faire et de se laisser aller. Derrière ce ton vif, surprenant et sonique, qui oscille entre boue cramponeuse et sable rapeux, se terre une poesie rêveuse époustouflante, comme en témoigne les textes, incroyablement stylisés et profonds ...
Très bon 16/20 | par Vic |
En ligne
302 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages