Dead Kennedys
Plastic Surgery Disasters |
Label :
Alternative Tentacles |
||||
Les Dead K remettent le couvert 2 ans après leur premier pamphlet et pas de doute... ils sont toujours aussi mécontents, et le font savoir d'entrée de jeu.
Après une intro bruitiste à souhait, Jello Biafra lâche les fauves et fustige à tout va : la politique reaganienne ("Government Flu"), l'arrivisme forcené ("Terminal Preppie") ou encore l'aliénation aux machines ("Trust Your Mechanic")... du DK tout craché quoi !
Musicalement parlant, on peut scinder l'album en deux parties, les 9 premiers titres étant en majorité rapides et incisifs, les 5 derniers étant plutôt orientés mid-tempo avec des incartades "calmes" (tout est relatif), et travaillées (l'excellente "Moon Over Marin", qui prouve s'il le fallait qu'East Bay Ray était un excellent guitariste).
Ajoutez à cela les 8 titres de l'EP In God We Trust Inc., sortis peu de temps avant, et se plaçant dans la lignée du premier album, avec des pistes joués à une vitesse supersonique ("Nazi Punks Fuck Off" ou "Reigious Vomit" en sont les parfaits exemples). A noter tout de même la présence de "We've Got A Bigger Problem Now", version à l'intro jazzy et au rythme ralenti de leur hymne "California Uber Alles", tout simplement grisante.
21 titres donc, pour 21 balles réelles tirées par l'un des groupes les plus engagés de ces 20 dernières années.
Après une intro bruitiste à souhait, Jello Biafra lâche les fauves et fustige à tout va : la politique reaganienne ("Government Flu"), l'arrivisme forcené ("Terminal Preppie") ou encore l'aliénation aux machines ("Trust Your Mechanic")... du DK tout craché quoi !
Musicalement parlant, on peut scinder l'album en deux parties, les 9 premiers titres étant en majorité rapides et incisifs, les 5 derniers étant plutôt orientés mid-tempo avec des incartades "calmes" (tout est relatif), et travaillées (l'excellente "Moon Over Marin", qui prouve s'il le fallait qu'East Bay Ray était un excellent guitariste).
Ajoutez à cela les 8 titres de l'EP In God We Trust Inc., sortis peu de temps avant, et se plaçant dans la lignée du premier album, avec des pistes joués à une vitesse supersonique ("Nazi Punks Fuck Off" ou "Reigious Vomit" en sont les parfaits exemples). A noter tout de même la présence de "We've Got A Bigger Problem Now", version à l'intro jazzy et au rythme ralenti de leur hymne "California Uber Alles", tout simplement grisante.
21 titres donc, pour 21 balles réelles tirées par l'un des groupes les plus engagés de ces 20 dernières années.
Excellent ! 18/20 | par Jello |
Posté le 01 octobre 2006 à 14 h 27 |
Sorti en 1982, cet album n'a pas pris une ride !
La plupart des titres sont très rapides et hardcore, mais restent néanmoins rock'n'roll à souhait... Jello Biafra et ses acolytes ne sont pas là pour plaisanter, mais bien pour vous cracher leur haine à la figure, tant au niveau des paroles (provocantes mais toujours accompagnées d'un certain second degré) qu'au niveau de la musique. Cet album est un véritable exutoire !!!
Le son de l'album est aussi particulièrement réussi, les guitares ultra saturées vous vrillent la cervelle, la basse est énorme, la batterie est tout simplement parfaite pour le style, tout comme la voix, complètement déjantée.
Tous les titres sont des tueries, mais certains sortant tout de même du lot, comme "Halloween", "Forest Fire" (une violence rarement atteinte...), "Trust Your Mechanic" ou encore "Buzzbomb". Le CD est accompagné en bonus de "In God We Trust, Inc", mini album de 13 minutes, plus rapide encore et plus brut, mais pas toujours aussi efficace, même s'il reste excellent.
A posséder absolument, accompagné du premier Fresh Fruit For Rotting Vegetables.
La plupart des titres sont très rapides et hardcore, mais restent néanmoins rock'n'roll à souhait... Jello Biafra et ses acolytes ne sont pas là pour plaisanter, mais bien pour vous cracher leur haine à la figure, tant au niveau des paroles (provocantes mais toujours accompagnées d'un certain second degré) qu'au niveau de la musique. Cet album est un véritable exutoire !!!
Le son de l'album est aussi particulièrement réussi, les guitares ultra saturées vous vrillent la cervelle, la basse est énorme, la batterie est tout simplement parfaite pour le style, tout comme la voix, complètement déjantée.
Tous les titres sont des tueries, mais certains sortant tout de même du lot, comme "Halloween", "Forest Fire" (une violence rarement atteinte...), "Trust Your Mechanic" ou encore "Buzzbomb". Le CD est accompagné en bonus de "In God We Trust, Inc", mini album de 13 minutes, plus rapide encore et plus brut, mais pas toujours aussi efficace, même s'il reste excellent.
A posséder absolument, accompagné du premier Fresh Fruit For Rotting Vegetables.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 24 janvier 2007 à 20 h 26 |
Dans la série 'les meilleurs albums de rock de tous les temps': Plastic Surgery Disasters des Dead Kennedys. Plus qu'un album de punk américain pur jus, ce disque est vraiment le mètre étalon en matière de compositions, de paroles, d'enchaînement des morceaux, de pochette, de livret... dans le style punk. Un chef-d'oeuvre de A à Z.
Après s'être imposés sur la scène punk-hardcore américaine avec quelques 45 tours d'anthologie, un premier album dantesque, un EP ravageur et très controversé et des concerts sauvages, Jello Biafra et sa bande sont de retour en 1982 pour transcender leurs talents et accoucher d'un album monstre.
L'album commence par une intro composée d'un avertissement très drôle déclamé dans un style 'hôtesse de l'air' où la personne démonte l'american way of life en 55 secondes, le tout sur fond de brouhaha instrumental et d'aboiements de chiens. Et c'est parti pour du punk-rock endiablé. La guitare surf d'East Bay Ray fait des miracles, le génial D.H. Peligro tabasse ses futs comme un parkinsonien épileptique et Jello Biafra est toujours aussi virulents et incisif. Toutes les composantes de la société américaine sont passées à la moulinette du chanteur/orateur: gouvernement, sports mécaniques, laboratoires scientifiques, traditions débiles et lucratives, militaires... Une véritable oeuvre conceptuelle, entière et d'une cohérence rare. Les punks anglais bas de plafond reprocheront d'ailleurs à la bande de San Fransisco d'être trop intellos. Les futurs fondateurs du mouvement hardcore, eux, récolteront plutôt les graines de ce fruit afin d'en démultiplier l'impact. L'aspect nettement engagé de cet album portera encore plus haut le groupe sur l'échelon de la contestation. Il deviendra même l'étendard d'une musique directe et sans concession et son logo un sigle anti-fasciste encore reconnu aujourd'hui.
Bien que datant de plus d'un quart de siècle maintenant, ce disque reste encore aujourd'hui incroyablement frais et actuel. Un brûlot enragé et engagé. Des morceaux tels "Buzzbomb", "Riot", "Bleed for me" ou "Dead end" n'ont rien perdus de leur impact et donnent toujours envie d'aller casser du réac, d'éteindre sa télé ou de brûler quelques usines d'exploitation intensive d'ouvriers. Ah si seulement ça pouvait passer sur TF1 à la place de la Star Ac'...
Après s'être imposés sur la scène punk-hardcore américaine avec quelques 45 tours d'anthologie, un premier album dantesque, un EP ravageur et très controversé et des concerts sauvages, Jello Biafra et sa bande sont de retour en 1982 pour transcender leurs talents et accoucher d'un album monstre.
L'album commence par une intro composée d'un avertissement très drôle déclamé dans un style 'hôtesse de l'air' où la personne démonte l'american way of life en 55 secondes, le tout sur fond de brouhaha instrumental et d'aboiements de chiens. Et c'est parti pour du punk-rock endiablé. La guitare surf d'East Bay Ray fait des miracles, le génial D.H. Peligro tabasse ses futs comme un parkinsonien épileptique et Jello Biafra est toujours aussi virulents et incisif. Toutes les composantes de la société américaine sont passées à la moulinette du chanteur/orateur: gouvernement, sports mécaniques, laboratoires scientifiques, traditions débiles et lucratives, militaires... Une véritable oeuvre conceptuelle, entière et d'une cohérence rare. Les punks anglais bas de plafond reprocheront d'ailleurs à la bande de San Fransisco d'être trop intellos. Les futurs fondateurs du mouvement hardcore, eux, récolteront plutôt les graines de ce fruit afin d'en démultiplier l'impact. L'aspect nettement engagé de cet album portera encore plus haut le groupe sur l'échelon de la contestation. Il deviendra même l'étendard d'une musique directe et sans concession et son logo un sigle anti-fasciste encore reconnu aujourd'hui.
Bien que datant de plus d'un quart de siècle maintenant, ce disque reste encore aujourd'hui incroyablement frais et actuel. Un brûlot enragé et engagé. Des morceaux tels "Buzzbomb", "Riot", "Bleed for me" ou "Dead end" n'ont rien perdus de leur impact et donnent toujours envie d'aller casser du réac, d'éteindre sa télé ou de brûler quelques usines d'exploitation intensive d'ouvriers. Ah si seulement ça pouvait passer sur TF1 à la place de la Star Ac'...
Intemporel ! ! ! 20/20
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