Radio 4
Stealing Of A Nation |
Label :
City Slang |
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Le traumatisme post-nine-eleven n'en finit plus de hanter les enfants de New York l'Européenne, entre examen de conscience révélateur ("No Reaction"), révolte contre l'absurdité du jeu électoral et paranoïa collective sur-alimentée ("State Of Alert"). Et si Radio 4 y va de son hommage chaleureux à cette ville qui l'a vu naître voilà 5 ans et à ces groupes qui les y entourent, on sent bien une fêlure sombre zébrer leur univers, tranchant avec l'insouciance adolescente de Gotham ou de New Song & Dance. Même la voix d'Anthony Roman s'est fait plus grave, abusant d'inflexions new wave, défiant la (dépêche) mode des gorges déployées, se coulant autour du rythme sourd de ce nouvel effort bien surprenant.
L'écriture à 10 mains et la présence à la production de Max Heyes (Primal Scream) n'y sont sans doute pas étrangères, Radio 4 a aujourd'hui mûri son projet et monté les basses. Du coup, les guitares se font moins tranchantes, plus caressantes, et participent franchement à l'enveloppement général d'un disque cotonneux, en forme de cocon protecteur, avec ses lignes à la limite permanente du dub-rock et ses faux airs de Clash avec le Radio 4 d'antan. Le groove de "Shake The Foundation" remet tardivement l'album sur le chemin d'un réveil éclaté au sortir d'un long étourdissement presque électronique, que paradoxalement on prend plaisir à revivre pour y dénicher toutes ses qualités, plus enfouies, plus réfléchies : think to the underground ?
L'écriture à 10 mains et la présence à la production de Max Heyes (Primal Scream) n'y sont sans doute pas étrangères, Radio 4 a aujourd'hui mûri son projet et monté les basses. Du coup, les guitares se font moins tranchantes, plus caressantes, et participent franchement à l'enveloppement général d'un disque cotonneux, en forme de cocon protecteur, avec ses lignes à la limite permanente du dub-rock et ses faux airs de Clash avec le Radio 4 d'antan. Le groove de "Shake The Foundation" remet tardivement l'album sur le chemin d'un réveil éclaté au sortir d'un long étourdissement presque électronique, que paradoxalement on prend plaisir à revivre pour y dénicher toutes ses qualités, plus enfouies, plus réfléchies : think to the underground ?
Sympa 14/20 | par Jarod |
(vynil uniquement disponible en import!)
Posté le 21 janvier 2005 à 14 h 54 |
Cet album ne révolutionnera sûrement pas le rock, mais ça fait du bien par où ça passe. Le mélange disco-punk des 2 premiers albums est ici poussé à l'extrème par un groupe qui a plus que jamais des choses à dire.
Le côté entraînant du disque en ferait presque oublier à quel point la charge contre la désinformation des médias et l'administration Bush est très forte (n'oublions pas que le titre est "le vol d'une nation").
Les riffs sont acérés, les rythmes rapides et entêtants, du Radio 4 comme on l'aime ("Party Crashers", "State Of Alert", "Money", "No Reaction"). De plus, on peut distinguer ça et là quelques nouveautés : le dub de "Nation" (le sommet de l'album), le semi-acoustique "Coming Up Empty", et une quasi-reprise des Clash tant "Absolute Affirmation" ressemble au "Spanish Bombs" de la bande à Strummer.
Le 'Farenheit 9/11' du rock ??
Le côté entraînant du disque en ferait presque oublier à quel point la charge contre la désinformation des médias et l'administration Bush est très forte (n'oublions pas que le titre est "le vol d'une nation").
Les riffs sont acérés, les rythmes rapides et entêtants, du Radio 4 comme on l'aime ("Party Crashers", "State Of Alert", "Money", "No Reaction"). De plus, on peut distinguer ça et là quelques nouveautés : le dub de "Nation" (le sommet de l'album), le semi-acoustique "Coming Up Empty", et une quasi-reprise des Clash tant "Absolute Affirmation" ressemble au "Spanish Bombs" de la bande à Strummer.
Le 'Farenheit 9/11' du rock ??
Très bon 16/20
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